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Bright (David Ayer, 2017)
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Auteur:  Karlito [ 08 Jan 2018, 09:48 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Abyssin a écrit:
Karlito a écrit:
(rien compris à l'histoire d'adoubement et des clans),
C'est juste qu'étant le seul orc dans la police qui attaque pas mal les orcs, il est pris pour un traitre par sa race et réciproquement les orcs étant mal vus des humains et étant le seul dans la police il est mal vu par ses collègues flics.


Alors j'avais cru comprendre ça mais
Il parle de son père et d'autres avant lui qui étaient sans clan, c'est qd même pas très clair.

Auteur:  rotary [Bot] [ 08 Jan 2018, 12:39 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Non, mais ça suffit pour comprendre ce qu'il ressent, être traité comme un paria par sa propre race etc. J'ai été plus frustré par l'inefficacité de la fin sur cet aspect du récit. C'était pas difficile d'en sortir une belle scène. Ceci dit, la fin escamote aussi l'évolution du perso de Will Smith. Comme je suis un optimiste, je me dis qu'ils ont voulu en garder sous le pied pour la suite.

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Auteur:  Déjà-vu [ 08 Jan 2018, 13:10 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

rotary [Bot] a écrit:
Comme je suis un optimiste, je me dis qu'ils ont voulu en garder sous le pied pour la suite.

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Auteur:  Film Freak [ 10 Jan 2018, 11:41 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Pour une fois, Abyssin dit vrai :
Abyssin a écrit:
La première heure démarre très bien. Ca use de mécanismes assez classiques tel que le duo de flics mal assortis, le traumatisme pas encore résolu, mais le tout est efficace et agréable à suivre. L'histoire classique est rehaussée par l'insertion d'une touche héroïc-fantasy dans l'univers de flics à LA. L'incursion d'elfes, orcs et sorciers dans cette ambiance urbaine est plutôt réussie et la direction artistique à l'avenant. On s'amuse même à imaginer un sous-texte politique couillu mais le film ne tient jamais ses promesses sur ce point.

Du spectacle de la première heure, le film s'éparpille trop dans sa deuxième partie.

Voilà. Y a 45 minutes (j'ai fait pause pour être sûr) d'exposition plutôt correcte d'un univers plein de potentiel avant 1h10 de survival dénué d'intérêt qui ne l'exploite pas et enquille les fusillades mal découpées.

Citation:
C'est rythmé et ça n'est pas l'accumulation de fusillades qui pose problème

Bah si, ça manque cruellement d'idées dans son survival. C'est constamment la même scène, répétée ad nauseam.

Citation:
découpage trop souvent approximatif des scènes d'action

Entre l'écriture répétitive de l'action et l'amateurisme de sa mise en scène, je me suis dit "c'est ça le 'premier blockbuster de Netflix'? Ils sont où les 90M$ de budget?".

Citation:
Après le tout est bien rythmé, on ne s'emmerde jamais

Là, je ne te suis plus.

Citation:
et c'est bien les acteurs qui sauvent le tout. Will Smith fait le (très bon) job, Edgerton est excellent dans le rôle de l'orc non reconnu par sa communauté et ses collègues humains et Noomi Rapace s'éclate comme une folle dans son rôle de méchante elfe.

Moui. Edgerton est effectivement très bon dans un rôle à contre-emploi de mec tout faible mais Smith cachetonne un peu et Rapace a 10 minutes de sous-surjeu à l'écran.

Citation:
Le film est frustrant car il aurait pu exploiter mieux son séduisant univers hybride mais ça serait méchant de ne pas avouer qu'il n'est pas distrayant.

Non, ce serait tout simplement la vérité.

Citation:
Mais c'est surtout décevant de partir d'un pitch si original pour arriver à un traitement si convenu. C'est pas la tehon comme l'affirme la critique américaine mais espérons qu'un second volet exploitera mieux le potentiel de ce premier volet qui s'avère au final oubliable.

Effectivement, c'est pas du tout un des pires films de l'année mais je ne vois pas trop vers quoi une suite pourrait s'orienter. Si c'est pour nous refaire une énième histoire d'Élu au coeur d'une histoire de résurgence de Forces du Mal surnaturelles en milieu urbain, ça va être du Percy Jackson.

Abyssin a écrit:
Absurde non, pas plus que 80% des films contenant le même concept narratif. Ca tape pas dans le haut du panier certes mais le McGuffin fonctionne.

Il est justement purement fonctionnel. On te dit que c'est le truc de ouf, une baguette magique et...elle ne fait rien pendant une heure et quand elle fait quelque chose, c'est les deux trucs les plus basiques. Elle est littéralement réduite à l'état de vulgaire McGuffin : un objet dans un sac que tout le monde veut récupérer. Et c'est symptomatique de la façon dont le récit échoue à exploiter son univers. Quel intérêt?

Citation:
- Sur la satire sociale, je ne dirais pas qu'elle est creuse vu qu'elle est inexistante. Ca n'est clairement pas l'intention du film qui s'en fout. Après c'ets frustrant car il y avait effectivement le moyen d'une bonne métaphore sociale avec ces différentes espèces "féeriques".

Laissé en friche, comme le reste. Le mec a tellement pas pensé son univers...

Citation:
- Ah non la direction artistique est vraiment pas mal par contre. Quelques belles idées visuelles, tout ce qui est lié à l'endroit où démarre la course-poursuite par exemple. L'univers du film est ce qu'il y a de plus séduisant.

Oui, le look des Orcs est pas mal, l'Elfe "crucifiée" aussi...

rotary [Bot] a écrit:
Quand je vois un film au cinéma, j'ai un certain niveau d'exigence. Quand je regarde une production TV ou Netflix, j'ai un niveau d'exigence beaucoup plus bas. Les avis du forum en section TV montrent que je ne suis pas le seul. Jakoby et le remake de l'intégration difficile des noirs est assez poussif, car le point de vue de Jakoby, le seul intéressant, a peu de métrage, sans parler de la difficulté de dire quelque chose de neuf sur le sujet. Le reste de l'intrigue a déjà été vu 50 fois et la fin est intégralement prévisible une demi heure à l'avance (espérons que la suite en fera quelque chose), y compris hélas son twist à deux balles. Quelques idées de chorégraphies de combat sont cheap et l'action reste classique mais elle fonctionne bien. Du coup, Bright m'a surpris agréablement. Il y a un bon rythme, trop coûteux pour un budget TV/Netflix standard. Le quartier dystopique avec tripots et gangs de différentes races occupe agréablement les moments calmes. Pour moi, c'est du très bon Netflix.
2 / 6 si j'avais vu ça au cinéma. 5 / 6 pour une production destinée au net

Et bé, en voilà un beau raisonnement complètement con.

C'était peut-être appliquable autrefois mais quand Netflix, qui tourne désormais avec des auteurs établis, va chercher un réal de blockbusters, des acteurs de blockbusters et leur file un budget de blockbuster, on peut pas parler de "production destinée au net" comme peut l'être Arq par exemple (autre unitaire de genre produit par Netflix).
Ils veulent montrer qu'ils peuvent rivaliser mais leur réussite ne tient qu'à la comm : gros noms, gros budget, gros pitch et une news selon laquelle 11 millions d'abonnés ont maté le film durant les 3 premiers jours. Ils ont gagné...ils sont devenus comme les studios, produisant de la merde surmarketée mais aussi des auteurs à côté genre Noah Baumbach.

Mr Degryse a écrit:
Comment passer totalement à côté du potentiel de son sujet ? Jamais n'est exploité réellement le merveilleux et le background du film. Que fait réellement le réalisateur de l'idée de mélange entre les humains et des créatures fantastiques ?

Les mecs ont peur du merveilleux mais vivent avec des dragons ( un plan éloigné sur la ville montre un dragon ). On n'en parlera jamais après.

On sait rien du comment. On t'explique qu'humaisn et créatures ont fait la guerre il ya 2000 ans mais on te met cela dans un univers réaliste, qui ressemble à la terre.
Karlito a écrit:
C'est exactement ce qui fait mal au cul : univers shadowrunesque très triche mais 0 exploitation derrière. Tu comprends rien à l'organisation sociétale des orques ou des elfes (rien compris à l'histoire d'adoubement et des clans), tu comprends rien à la guerre il y a 2000 ans (une fois on te dit que les orques étaient du mauvais coté une fois non...bonjour la cohérence).

Quelle lose quand même, c'est la moindre des choses, même Underworld a su gérer ça.

Auteur:  Abyssin [ 10 Jan 2018, 12:23 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Film Freak a écrit:

Citation:
C'est rythmé et ça n'est pas l'accumulation de fusillades qui pose problème

Bah si, ça manque cruellement d'idées dans son survival. C'est constamment la même scène, répétée ad nauseam.

La même scène non mais c'est trop convenu et peu imaginatif. Je me suis surpris à trouver une scène d'action pas trop mal (le duel final ou une bagarre juste avant, je sais plus)

Film Freak a écrit:
Ils sont où les 90M$ de budget?".
C'est clair. Will Smith et Ayer ont du se régaler.

Je pense qu'on est tous d'accord sur les problèmes de conception de l'univers.

Auteur:  sponge [ 10 Jan 2018, 13:33 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

La flemme d'en parler mais comme FF, première heure intrigante et 2e chiante comme la mort, avec une mythologie bâclée.
2/6

Sinon, j'écoutais un podcast qui faisait une review du film, et les mecs (des blacks américains) disaient que le film (ou seulement David Ayer) avait un problème de racisme insidieux (et peut être involontaire, mais c'est là) : à part Jakoby, TOUS les orques sont montrés comme des racailles, avec les clichés du genre, des mecs de gang violents.
On peut avancer que si on voit ceux là, c'est parce qu'on suit des flics dans leur boulot, mais à part le mini discours sur Jakoby et sa famille qui ne sont pas "blooded", t'as vraiment l'impression que les orques sont tous des kékés hyper violents.

Donc ouais, utiliser des créatures fantasy pour parler de racisme ok, mais si c'est pour remplacer un cliché par un autre, autant pas le faire.

Auteur:  Karlito [ 10 Jan 2018, 15:41 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

sponge a écrit:
La flemme d'en parler mais comme FF, première heure intrigante et 2e chiante comme la mort, avec une mythologie bâclée.
2/6

Sinon, j'écoutais un podcast qui faisait une review du film, et les mecs (des blacks américains) disaient que le film (ou seulement David Ayer) avait un problème de racisme insidieux (et peut être involontaire, mais c'est là) : à part Jakoby, TOUS les orques sont montrés comme des racailles, avec les clichés du genre, des mecs de gang violents.
On peut avancer que si on voit ceux là, c'est parce qu'on suit des flics dans leur boulot, mais à part le mini discours sur Jakoby et sa famille qui ne sont pas "blooded", t'as vraiment l'impression que les orques sont tous des kékés hyper violents.

Donc ouais, utiliser des créatures fantasy pour parler de racisme ok, mais si c'est pour remplacer un cliché par un autre, autant pas le faire.


Vaut mieux pas lire la réaction des hispanos alors...parce que c'est le seul groupe humain vraiment montré comme des gangstas...

Auteur:  rotary [Bot] [ 11 Jan 2018, 04:58 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Film Freak a écrit:
rotary [Bot] a écrit:
Quand je vois un film au cinéma, j'ai un certain niveau d'exigence. Quand je regarde une production TV ou Netflix, j'ai un niveau d'exigence beaucoup plus bas. Les avis du forum en section TV montrent que je ne suis pas le seul. Jakoby et le remake de l'intégration difficile des noirs est assez poussif, car le point de vue de Jakoby, le seul intéressant, a peu de métrage, sans parler de la difficulté de dire quelque chose de neuf sur le sujet. Le reste de l'intrigue a déjà été vu 50 fois et la fin est intégralement prévisible une demi heure à l'avance (espérons que la suite en fera quelque chose), y compris hélas son twist à deux balles. Quelques idées de chorégraphies de combat sont cheap et l'action reste classique mais elle fonctionne bien. Du coup, Bright m'a surpris agréablement. Il y a un bon rythme, trop coûteux pour un budget TV/Netflix standard. Le quartier dystopique avec tripots et gangs de différentes races occupe agréablement les moments calmes. Pour moi, c'est du très bon Netflix.
2 / 6 si j'avais vu ça au cinéma. 5 / 6 pour une production destinée au net

Et bé, en voilà un beau raisonnement complètement con.

C'était peut-être appliquable autrefois mais quand Netflix, qui tourne désormais avec des auteurs établis, va chercher un réal de blockbusters, des acteurs de blockbusters et leur file un budget de blockbuster, on peut pas parler de "production destinée au net" comme peut l'être Arq par exemple (autre unitaire de genre produit par Netflix).
Ils veulent montrer qu'ils peuvent rivaliser mais leur réussite ne tient qu'à la comm : gros noms, gros budget, gros pitch et une news selon laquelle 11 millions d'abonnés ont maté le film durant les 3 premiers jours. Ils ont gagné...ils sont devenus comme les studios, produisant de la merde surmarketée mais aussi des auteurs à côté genre Noah Baumbach.

Tu réponds pour moi à ta propre objection. C'est justement parce que je m'attendais à ça que j'ai réceptionné la chose avec un niveau d'exigence bas. La réussite de leur comm (si réussite il y a), je m'en tamponne.
C'est par la même démarche indulgente, deux poids deux mesures, que j'ai regardé et pu prendre du plaisir à certaines prods TV. Je n'aime pas trop cette tendance que j'ai à me montrer indulgent avec la TV (et maintenant avec les prod destinées au net). Mais c'est comme ça. J'anticipe le niveau de qualité de ce que je vais voir et j'adapte mes attentes.
Idem avec Okja, autre prod pour le net à la croisée de deux mondes en termes de qualité.

PS : prod destinée au net. Le mode de diffusion n'est pas ici anecdotique. Ni artistiquement (§ ce qu'on a dit au dessus), ni économiquement. Si le Business Model de Netflix fonctionne, les prédictions de Lucas et Spielberg - ou du moins quelque chose de ce genre - pourraient se réaliser plus tôt que prévu.

Auteur:  bmntmp [ 11 Jan 2018, 11:43 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

FF adapte son horizon d'attente aussi. Il met 5/6 ou 6/6 à tout nouveau Nolan ou Spielberg.

Auteur:  Castorp [ 11 Jan 2018, 11:45 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Ouah la répartie de ouf.

Auteur:  Jerónimo [ 11 Jan 2018, 11:48 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Le clash

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Auteur:  Film Freak [ 11 Jan 2018, 14:09 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Arrêtez les gars, je crois que c'est la première fois que quelqu'un traite quelqu'un de vendu sur le forum. Donc c'est très incisif comme attaque.

Auteur:  bmntmp [ 11 Jan 2018, 18:51 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Pourquoi t'as du mal à cerner pour les autres ce concept d'attente alors que tu en fais usage, c'est la question que je me posais.

Auteur:  Film Freak [ 11 Jan 2018, 19:06 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Me prends pas pour un con, c'est pas ce que tu faisais mais soit. Je crois que je commence quasi tous mes textes en rappelant ma relation au projet et donc mes attentes donc le concept ne m'est pas étranger mais là c'est surtout que je trouve qu'il se trompe en considérant Bright comme un "produit destiné au net".

Puis à vrai dire, non, je n'ai jamais fait preuve d'indulgence envers un DTV ou une série B, je juge les films par rapport à leurs intentions.

Auteur:  bmntmp [ 11 Jan 2018, 19:54 ]
Sujet du message:  Re: Bright (David Ayer, 2017)

Comment connaître les intentions d'un film ?

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