c'est la semaine du rattrapage
Le début du film est CALAMITEUX. La voix-off sans raison d'être ("Je m'appelle Jeanne Cléret, j'ai 35 ans et...") qui évidemment ne revient pas à la fin, la scène d'intro aux fraises ("J'ai quelque chose à te dire..." "Oui, je veux t'épouser !" "... je te quitte"
)... Une fois la mutation de Jeanne apparue, le film ne sait pas vraiment ce qu'il veut raconter et devient hyper maladroit, n'ayant pas un parti-pris tranché sur son postulat: en gros, le zgeg d'Audrey Dana la rend au début attirée par les femme alors qu'elle est hétéro. Ça n'a aucun sens. Ce n'est pas le film "transphobe" que les SJW (et leurs pâles imitateurs comme Viggy Simmons) ont cru y voir, mais c'est sacrément old school dans sa représentation du sexe vs. du genre vs. de l'orientation sexuelle.Par la suite, ça essaie de se rattraper à travers un bon vieux "La réalité est plus complexe qu'on ne l'imagine", le connard présumé Eric Elmosnino s'avérant un homme fragile, mais bon...
Il est regrettable également que le film ne pousse pas le délire comique et geek (BALOCHES-style) plus loin. Dans les scènes entre Dana et Alice Belaïdi, il y avait moyen de faire un vrai questionnement marrant sur comment ça fonctionne et comment Audrey Dana pourrait tirer parti de sa bite, mais ça va vraiment pas très loin. Idem dans l'humour: elle se coince les couilles dans la fermeture éclair, mais là où MARY A TOUT PRIX osait le plan gratos sur le membre meurtri, là on a droit à que dalle (sauf à la scène j'avoue assez marrante où Audrey Dana chiale de douleur en parlant à Pierre Rochefort qui chiale tout court - le meilleur moment du film ?).
Par contre, on sent une volonté de faire un film un minimum crade et réel dans le filmage, et même dans le choix d'un pauvre type comme Eric Elmosnino en love interest. J'ai bien aimé également la pirouette finale et le générique de fin.