Forum de FilmDeCulte

Bizarrement, je redécouvre Fritz Lang, dont je gardais une image de cinéaste un peu chiant (je sais pas pourquoi)... C'est au contraire bourré de rebondissements, d'humour, de dialogues, d'émotions, etc. Cette Rue Rouge, drame sentimental poignant, est un très bon film dont je n'attendais pas grand chose, et qui m'a scotché du début à la fin, un peu à la manière d'un Hitchcock. Du coup, je viens de m'acheter House by the River, et j'ai encore Les Pionniers de la Western Union à voir.

6/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Spoilers

Eh ben... j'étais loin de me douter que le film prendrait cette tournure. Le début était parfait pour commencer l'histoire classique du loser au grand coeur qui finit par rendre amoureux celle qu'il désire. Et exécuté par un grand cinéaste, ce genre de scénarii offre des bons films sans problème. Mais Fritz Lang prend l'exact contre-pied du conte de fée pour s'enfoncer dans la noirceur la plus totale... A un moment donné, je me suis dit "ah tiens là ça va être le coup de trop, la fille va se rendre compte à quel point le mec est une pépite et à quel point elle agit comme une connasse", mais non, elle devient même de plus en plus cruelle. A cette cruauté fait écho la sauvagerie du meurtre qui s'ensuit. Tuée au pic à glace, quoi . Toute la fin est dure, sans consessions, et en même temps parfaitement vraisemblable. C'est bluffant.

5.5/6

Relative déception, Scarlett Street c'est le 4ème Lang période américaine que je me refait (ou que je découvre en l’occurrence pour celui-ci) en peu de temps, et je me rends compte que je suis beaucoup moins sensible à sa filmo américaine qu'à sa filmo allemande. D'ailleurs en parcourant la liste des films que j'ai déjà vu, il n'y a aucun américain dont je me souvienne vraiment, alors que les allemands ont eux laissé une trace indélébile (M le maudit avant tout, mais également les Mabuse des années 20/30, Le Tombeau hindou et le Le Tigre du Bengale).

Pour revenir à celui-ci, je n'en connaissais rien, mais lorsque je vois au générique que c'est tiré de La Chienne, je me retrouve donc de nouveau avec un film dont le sujet a déjà été traité par Renoir. Je trouve que Human Desir est inférieur à La Bête Humaine, Gabin étant un cheminot bien plus crédible que Glenn Ford dont on à l'impression qu'il est né avec un costume 3 pièces. Et je trouve finalement que Renoir dame une nouvelle fois le pion à Lang sur celui-ci, je trouve le Lang trop classique, trop policé, Renoir plus à l'aise et plus à même de retranscrire la pulsion inhérente à ces sujets.

Robinson (que j'adore par ailleurs) est très bon, mais je lui préfère Michel Simon. Le film de Lang recèle pléthore d'éléments intéressants lorsque Robinson est à l'écran, mais me semble plus faible lorsqu'il n'y est plus. J'ai d'ailleurs vu Le Démon s'éveille la nuit peu de temps avant, c'est fou comme les deux films communiquent sur les questions de désirs et de culpabilités (je ne me souvenais pas que le désir soit un thème aussi important chez Lang), mais je trouve que Lang est tout de même plus à son aise lorsque son sujet est masculin plutôt que féminin.

J'ai un meilleur souvenir de La Femme au portrait, à revoir pour savoir si ma mémoire défaille ou si ce sont mes goûts qui ont évolués.

4.5/6 (même note à Le Démon s'éveille la nuit et Règlements de compte)

Ouais bon, quand on connaît Lang ou les films noirs de l'époque, le film ne réserve aucune surprise. Ce n'est d'ailleurs pas l'objectif de Lang qui fait dans la tragédie. Quelques bonnes idées de mise en scène et un bon Edward G. Robinson ne suffisent pas à tirer le film d'une certaine banalité.

Cosmo et Baptiste ont déjà tout dit.
Bmmtmp qu'est-ce que tu trouves banal dans ce fucking de masterpiece?

Film noir assez conventionnel. Certains disent qu'il est inférieur au film de Renoir dont il s'inspire : La Chienne mais je n'ai pas vu.