Forum de FilmDeCulte

Du film, je n'avais vu que le tout premier teaser, avec son ton élégiaque sur fond de Debussy, et j'avais vu passer quelques bouts du reste de la promo qui semblaient promettre un vrai spectacle d'action, sans doute pour répondre à la frustration de certains spectateurs face au film de Gareth Edwards.

Le résultat final paraît un peu le cul entre deux chaises.
S'il réussit à garder un peu de la tonalité de son prédécesseur, dans la majesté de certaines scènes (les réveils des bestioles, les rencontres bête/homme ou bête/bête), tout ancrage un tant soit peu réaliste et plus incarné a disparu. Dans un premier temps, l'approche toujours relativement spielbergienne (la famille dysfonctionnelle, le thème de la communication, la trame scientifique vulgarisée à la Crichton) n'est pas forcément pour déplaire tant elle paraît assumée dans son esprit "série B prise au sérieux", d'autant plus que l'intrigue "humaine" est mieux gérée, ou du moins mieux intégrée, que dans le précédent, avec même un parallèle pas inintéressant, mais malheureusement à peine esquissé, sur la position de l'alpha, de la voix qu'on choisit de suivre (père ou mère? Ghidorah ou Godzilla?).

Toutefois, le postulat du récit, pourtant pas mauvais avec son histoire d'éco-terrorisme, écope d'un traitement finalement expédié de manière grossière et prétexte dans un scénario de plus en plus facile et traversé de dialogues concon.

Mais le pire, c'est que le spectacle n'est même pas complètement au rendez-vous.
Alors il n'y a plus de jeu sur la frustration type "on coupe pour voir le gamin suivre le combat de monstres à la télé" ou "zut, les portes de l'abri se ferment donc on verra pas le combat" mais ce qui nous est donné à voir n'est que rarement satisfaisant. Je garde Rodan contre les avions et quelques passages du double combat du climax mais sinon, les set-pieces sont plus faibles que chez Edwards dont le build-up était mieux géré, plus spielbergien pour le coup. Puis Ghidorah est mooooche. Design et SFX pas beaux là.

J'ose pas imaginer la bêtise du Godzilla Vs. Kong à venir, réalisé par Adam Wingard (Blair Witch, Death Note).

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Le GODZILLA de Edwards, c'était ça:

Une ligne claire, un fil narratif simple et évocateur, d'un point A à un point B. L'élégance et la retenue.

GODZILLA II c'est ça:

L'exagération, l'histoire emberlificotée (la réfutation ultime du vieil argument anti-blockbusters "Y a pas de scénario" - ici le problème c'est qu'il y en a trop), les designs faibles, la bouillie numérique...

Au final, je ne retiens que Mothra et son thème musical, qui apporte un peu de magie et de lumière au film. Car pour le reste, entre cette histoire invraisemblable d'éco-terroristes avec une ado de 13 ans qui traîne avec eux et fait ce qu'elle veut dans la base, Monarch qui a désormais une forteresse volante à la AVENGERS, Gidorah avec son design cartoonesque pas suffisamment alien, cette sensation que tout le film se passe au même endroit parce que partout où ils vont le ciel est rougeoyant et CGI, les blagues de Bradley Whitford (et même celles de Serizawa avec son fortune cookie) qui désacralisent le premier film et celui-ci, y a pas grand chose à sauver.

Ça passe quand même parce que Dougherty essaie de donner un peu de vraisemblance edwardsienne au truc, et puis j'aime le gigantisme des monstres, mais même Godzilla, désormais juiced-up, est pas aussi charismatique que dans le précédent.

Déçu.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pendant tout le premier acte, je me suis dit "hey, ça prend son temps, ça joue pas trop mal, ça va peut-être être cool", et puis au final, que dalle.
Alors oui quand on aime les monstres comme moi, il faut reconnaître qu'ils sont rigolos (même si certains SFX sont moyens), mais j'en sors avec la sale impression d'avoir vu un film avec un montage alterné permanent entre "monstres qui se foutent sur la gueule 2 secondes" (parce qu'à part la scène des avions dont parle FF, il n'y a absolument aucune idée, aucune séquence originale, aucun plan où on pourrait se dire "wow cool celle-là je l'ai pas vu venir"), et scènes de dialogues explicatifs filmés entièrement dans des endroits confinés avec des ordinateurs derrière (au choix, un sous-marin, une base, un hélico, etc.), le tout dans une ambiance grisâtre et sous la pluie.
Alors c'est très bruyant, ça donne l'illusion qu'il se passe des trucs de ouf, mais au final on ne ressent rien. Pour moi c'est la preuve ultime que Edwards est un réal dingue, parce qu'avec son scénar tout pourri il arrivait à créer des séquences mémorables, avec un œil et un putain de point de vue qui fait que tu t'accroches quand même à ton siège, que sa passion du cinéma et son envie d'en donner au spectateur sont communicatives. En gros le mec qui BOSSE, qui respecte son public et qui fait plaisir malgré son script anémique. Là on a le même scénar prétexte, le mec est pas manchot mais il ne parvient pas à créer quoi que ce soit à part un ennui poli, on retourne dans la série B de base pour ados bouffeurs de pop-corn.

En plus les mecs ont en stock un monstre en forme d'ARAIGNÉE GÉANTE et ne l'exploitent pas!!! Mais quels cons!!

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Netflix les gars, Netflix.

Pire été jvous dis.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

C'est sanglant ? Violent ? Par rapport à un Jurassic World, par exemple ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Non parce qu'on voit jamais les humains mourir, ils se font juste écraser ou disparaissent dans des crevasses.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non, encore moins. Plus sombre (littéralement), mais c'est tout.

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Netflix les gars, Netflix.

Impeccable, merci ! Godzilla samedi et X-Men dimanche

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Mention spéciale au moment d'émotion au début entre Vera Farmiga et Millie Bobby Brown face à Mothra alors que le "monstre" vient tout juste de tuer plusieurs personnes.

Non, le vrai scandale c'est de pas avoir utilisé lui:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'aurai dû relire la critique du forum avant de regarder ce film hier au soir.

2h de longueur pour ma part, et même pas le doute "cette scène aurait été mieux au ciné". Je comprend la volonté de changer de style de réalisation mais le 1 était tellement novateur dans son approche du film de gros monstre que je pensais, au moins, passer un bon moment sur le 2. J'aurai dû revoir le 1.