Three teenage friends, in the ultimate act of independence, decide to spend their summer building a house in the woods and living off the land.
J'avais vu passer pas mal d'avis positifs sur ce film lors de sa sélection à Sundance et sa sortie aux US quelques mois après, notamment une critique qui évoquait un film "entre Terrence Malick et Bad Boys II". Il va sans dire que la formule m'avait alléché et c'est pourquoi je me suis enfin décidé à le rattraper quelques jours avant la sortie du second film de Vogt-Roberts, Kong : Skull Island.
Alors autant cette citation est un raccourci de rédacteur à la recherche d'une phrase-choc - ça se passe dans la nature et y a des ralentis et des couchers de soleil - autant l'approche du jeune réalisateur tranche avec la patte indé sous-malickienne que l'on aurait pu attendre d'une énième coming of age story. C'est pas juste les ralentis mais tous les différents effets de style, des flares aux cadres oppressants, qui témoignent d'une mise en scène de film de genre, permettant d'apporter un peu de fraîcheur à ce Stand by Me-like.
Disons que la transition de Vogt-Roberts d'un petit premier long indépendant au nouvel épisode d'une franchise de blockbusters est moins étonnante que la promotion similaire dont a bénéficié Colin Trevorrow (le bidon Jurassic World succédant au bidon Safety Not Guaranteed).
Il y a aussi un humour, parfois vaguement débile, avec le personnage secondaire du creepy Biagio, qui s'avère pour le moins surprenant dans ce récit plus classique le reste du temps dans ses rustines narratives. À ce titre, la deuxième moitié du film, devant se trouver une source de conflit, se fait plus conventionnelle.
Mais l'ensemble est franchement mignon et convaincant dans ce qu'il raconte de l'émancipation adolescente et la tentative de fuir la civilisation.