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Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) https://forum.plan-sequence.com/nocturnal-animals-tom-ford-2016-t25340.html |
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Auteur: | DPSR [ 02 Sep 2016, 18:06 ] |
Sujet du message: | Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Une femme dont le couple bat de l'aile voit sa vie bouleversée lorsqu'elle lit le manuscrit d'un thriller envoyé par son ancien mari. Le second long de Tom Ford sept ans après A single man nous fait retrouver son outrance frondeuse dans sa manière très porno chic de choquer le bourgeois en mélangeant plusieurs couches de narration. Amy Adams joue une galeriste dans une baraque de Los Angeles ouvrant sur une sculpture de Jeff Koons, mais son mari commence à s'en désintéresser et sa situation financière à se rapprocher de la banqueroute. Seule et abandonnée chez elle un week end, elle reçoit un manuscrit de son ancien mari (Gyllenhall) qu'elle n'avait plus revu depuis leur séparation il y a dix-neuf ans après avoir douté de sa capacité à devenir un artiste, renonçant à ses idéaux de jeune fille pour se vautrer dans le matérialisme comme sa mère dans une scène d'un cynisme à la prémonition suprême. Elle se met donc à imaginer ce roman avec son ex-mari dans les traits du héros, une sorte de fiction vigilante (fantasme ou réalité, on ne le saura pas avant la fin) franchement un peu ridicule et qui traîne délibérément en longueur, façon les chiens de paille de Peckinpah du pauvre, où un groupe de voyous vont assassiner et violer froidement sa femme et sa fille devant lui impuissant, avec des inserts de nudité gratuite d'un mauvais goût décomplexé et Michael Shannon en marshall cancéreux. Entre temps, elle se souvient aussi de son idylle avec son premier mari, et de ce que son existence est devenue. Après le romantisme échevelé et revenu de tout d'A single man, Nocturnal animals dialogue avec La La Land sur les choix de vie et sa manière de se rêver en artiste mais avec cette fois une cruauté cinglante, ou la vengeance prend une toute autre tournure et où les faibles mûrissent leurs revanches. 3/6 |
Auteur: | Film Freak [ 06 Jan 2017, 00:17 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Assez d'accord avec ce qui est dit au-dessus. Les deux (voire trois) trames sont assez banales en soi et l'intérêt ne tient que dans le parallèle et la mise en abyme semi-libre à l'interprétation de l'intrigue du livre filmé et bien que je trouve l'ensemble plutôt habile et intrigant tout le long même si parfois sursignifiant dans les dialogues très écrits et le montage en échos appuyés, je ne savais trop quoi penser du film à l'issue de la séance, réalisant en fin de compte que si j'apprécie cette histoire de créativité et de vengeance par l'art, c'est seulement froidement et que le tout fonctionne davantage en théorie qu'en pratique. Ça m'a tout de même donné envie de voir A Single Man parce que je suis assez séduit par la manière dont Ford travaille l'image. |
Auteur: | Arnotte [ 06 Jan 2017, 00:25 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Film Freak a écrit: Ça m'a tout de même donné envie de voir A Single Man parce que je suis assez séduit par la manière dont Ford travaille l'image. Tu dois!! Film tiré à quatre épingles, cela va de soi, mais qui arrive, lui, à émouvoir. Celui-ci ne m'attire pas plus que ça (et encore moins avec ces avis tout tièdes). |
Auteur: | Art Core [ 10 Jan 2017, 12:43 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
J'ai pris beaucoup de plaisir durant ce film ludique et narrativement malin jouant avec plusieurs temporalités pour in fine raconter la même chose, la dépression larvée d'une femme mûre qui craint soudain d'avoir raté sa vie. Il y a quelque chose d'un peu camp dans le film qui m'a beaucoup plu. Tous les curseurs sont un peu trop poussés que ce soit le perso d'Amy Adams, trop riche, son mari Armie Hammer, bien trop jeune d'ailleurs et trop beau et même dans l'histoire du livre (le flic cliché etc...) sans parler de quelques dialogues bien littéraux ( C'est là que je trouve ça assez beau. Une souffrance passe d'un récit à l'autre, éveille des souvenirs et surtout d'amers regrets. Comme si une oeuvre, aussi insignifiante soit-elle, peut faire reconsidérer sa propre vie. J'y ai vu une belle métaphore du cinéma et de l'art en général. A ce titre le dernier plan est absolument génial et révèle soudain Bref excellent film, qui pêche peut-être par un rythme pas toujours parfait (à un moment on passe trop de temps "dans" le livre) même si j'ai beaucoup aimé le montage ces plans où Amy Adams (parfaite) est surprise, choquée ou émue par ce qu'elle lit. Encore une fois ce côté un peu camp, un peu exagéré mais qui fonctionne parfaitement avec le film. 4.5-5/6 |
Auteur: | Arnotte [ 10 Jan 2017, 12:53 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Ah purée j'hésite vraiment à y aller... Echos qui partent dans tous les sens, et puis ça ne m'attire pas, et je sens que je vais pas accrocher, et en même temps je veux le voir par pure curiosité. |
Auteur: | Lohmann [ 11 Jan 2017, 11:34 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Arnotte a écrit: ne pas trop s'exciter avec le tout-venant des sorties..
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Auteur: | Arnotte [ 11 Jan 2017, 12:34 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
argh!! me suis fait eu! |
Auteur: | Baptiste [ 03 Fév 2017, 14:55 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Idée de scénar ultra zarb quand même, cette histoire de Ca aurait pu être totalement raté mais ça fonctionne durant le film, on ne se pose pas trop de questions, on suit avec attention ce film à l'ambiance unique. Puis en sortant de la salle quand on repense à cette idée de narration on se dit quand même que c'est gonflé et un peu creux, cette façon de faire d'un crime atroce qui détruit une famille, la métaphore de la relation racontée. Car les détails propres au genre thriller du film dans le film ne racontent pas grand chose, ou alors à traits caricaturaux, par rapport aux ressorts du drame sentimental qui est le vrai sujet du film. C'est beaucoup de moyens déployés pour peu. Mais c'est bien filmé, bien monté, bien joué. A voir. |
Auteur: | Arnotte [ 13 Fév 2017, 10:57 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
La grande classe formelle (le soin apporté à l'image, à la réalisation, à la musique, au montage, aux décors..) procure déjà un plaisir en soi. Et je trouve que tout le casting (assez luxueux) déchire bien, Amy Adams en tête. Toute cette classe est ici au service d'une histoire ludique, efficace, très intrigante de bout en bout. Jusqu'à cette toute fin, où l'en se demande finalement en quoi ou à quel point Ceci dit j'ai aussi ressenti un côté "tout ça pour ça" qui m'empêche d'être touché par le film. Mais ça reste du bel ouvrage et je suis content de l'avoir vu. 4/6 à voir comment il vieillit. |
Auteur: | Delmore [ 14 Fév 2017, 17:10 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
La grande classe, c'est surtout Michael Shannon et Laura Linney (qui n'a qu'une scène mais enfonce tout). Comme l'a dit Art Core, Le film dans le film contient son lot de raccourcis tellement absurdes qu'on se demande s'ils sont volontaires mais c'est également le cas du film tout court la fin est ouverte à plusieurs interprétations ( |
Auteur: | bmntmp [ 13 Mar 2017, 21:21 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
C'est marrant parce que ça rappelle beaucoup le cinéma récent de Denis Villeneuve, et ça a tout l'air d'un mix entre Prisoners (la vengeance du père dévasté qui veut se faire justice lui-même) et Enemy (le psycho-polar chichiteux chez les yuppies) avec Jake Gyllenghal qui sert de jonction entre tout ça (sans compter qu'Amy Adams joue dans le dernier Villeneuve). Alors, tout compte fait, ça donne un film formellement prétentieux et agréable à suivre mais au scénario pété, comme vous dites, et sans intérêt. La partie qui concerne la galeriste jouée par Adams (qui est une sorte de Kidman lookalike dans le film) est la plus intéressante finalement et fait regretter que Tom Ford ne s'y soit pas consacré pour faire sa version de La Grande Bellezza, autre référence du film péteux contemporain qui vient à l'esprit. La minute à l'écran de Michael Sheen en gay cynique, compatissant et réconcilié avec l'absurdité de l'existence en atteste. Pour le reste, on a un mauvais film noir par désagréable à suivre avec un excellent Michael Shannon et quelques morceaux épars de flash-backs qui ressemblent à un très mauvais soap opera arty opposant la réaliste qui vient d'une famille très friquée et le romantique qui rêve d'écrire des romans. ça ne donne que des morceaux épars dans un ensemble disparate qui se laisse suivre sans déplaisir, ça vaut un bon 3/6 des familles mais à la fin de la journée, comme disent nos amis anglais, ce n'est pas vraiment bon. La forme n'est pas assez forte pour que ça puisse prétendre à être plus, non plus. |
Auteur: | bmntmp [ 13 Mar 2017, 21:30 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
On a un film sur une nana qui comprend tout trop tard. Beau portrait de femme ou film vaguement condescendant ? |
Auteur: | Film Freak [ 13 Mar 2017, 21:31 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Film de gay. |
Auteur: | bmntmp [ 13 Mar 2017, 21:44 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Je me le suis dit, mais je tais mes pensées les plus inavouables, ou les formule différemment. |
Auteur: | bmntmp [ 20 Mar 2017, 14:59 ] |
Sujet du message: | Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016) |
Citation: 2. Gagner trop d'argent Oui, oui, vous avez bien lu. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a interrogé 89.037 personnes dans 18 pays différents et en a conclu que la dépression frappe plus les pays riches que les pays pauvres. Comment expliquer ces résultats surprenants ? Le désir de richesse et de possession est lié au besoin de masquer un mécontentement intérieur, selon les auteurs. Plus on a d'argent, plus on essaye de combler un vide intérieur, sans y arriver jamais vraiment. Une manière de vérifier le vieil adage «Le mieux est l'ennemi du bien». Tout est relatif comme le dit l'un des personnages du film. Les riches ont plus de raisons d'être tristes que les pauvres. Le niveau des sociétés évoluées quand même... http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/10- ... 217-129707 |
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