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MessagePosté: 19 Fév 2017, 20:14 
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Quatre femmes font face aux circonstances et aux challenges de leurs vies respectives dans une petite ville du Montana, chacune s’efforçant à sa façon de s’accomplir.

Les deux derniers films de Kelly Reichardt m'avaient déçus à leur sortie puis je les ai lentement réévalués pour aujourd'hui les considérer comme d'excellents films, passionnants et riches de sens. Cependant il y a toujours chez elle un abord un peu antipathique, très froid, sans émotions qui me bloque un peu (sauf dans Wendy and Lucy qui m'avait bouleversé).

Ce film ne fait pas exception et pousse même cette démarche dans une certaine extrémité. Le film débute littéralement par une radio disant quelque chose comme "il y a un lourd manteau nuageux sur la ville" et il faut presque le prendre comme une déclaration programmatique. Car rarement avais-je vu un film aussi terne que ce soit visuellement (une photo sans contraste) ou au niveau de l'atmosphère. Tout baigne dans une espèce de grisaille à se flinguer, donnant à voir une Amérique profonde affreusement déprimante, comme vidée de toute pulsion de vie. La mise en scène, faite de plans fixes presque tous à la même distance des personnages, sans inserts, sans gros plans, n'exprime rien de spécial.

Les trois récits entrelacés sont du même tonneau, construits comme un faux film choral le film se focalise sur quatre femmes aux histoires fort peu palpitantes. D'une avocate qui galère avec un client frustré (et ça se termine sur
la prise d'otage évidemment la plus molle de l'univers
, à une femme qui va demander à un voisin si elle peut utiliser les pierres dans son jardin pour construire sa maison (je déconne pas), en passant par la plus intéressante, une fille qui travaille dans un ranch et qui tombe amoureuse d'une prof de passage en ville (mais calmez vous on est pas chez Kechiche).

Mais il faut vraiment dépasser cette surface peu amène pour découvrir à quel point le film est passionnant. A quel point il est "épais" thématiquement, à quel point il fait partie de ces films qui parlent de l'Amérique comme peu parviennent à le faire. En effet toutes ses histoires parlent de ce qui définit historiquement les Etats-Unis et ce que ça siginife aujourd'hui. On part d'un homme blessé sur un chantier (les Etats-Unis comme bâtisseur), à une femme qui veut réutiliser des vieilles pierres pour construire une maison sur son terrain vierge au milieu de la forêt (des pionniers), à cette jeune amérindienne qui travaille dans un ranch (le cheval), à cette professeur qui vient travailler de loin (les explorateurs). Reichardt développe petit à petit une véritable mythologie de western contemporain sans coup de feu et sans cowboys. Les routes ont remplacé le désert, les diners ont remplacé les saloons et les femmes ont remplacé les hommes.

Une scène particulière prend un sens incroyablement romantique dans un film pourtant qui s'en trouve à l'opposé. Quand la jeune ranchera vient chercher la jeune professeur pour une ballade à cheval. Soudain toute la mythologie romantique américaine est là, confronté à la réalité de 2017. Ces femmes fatigués, qui travaillent pour presque rien, dans des villes oubliées du monde. Un western de la solitude contemporaine (Reichardt est probablement la grande cinéaste actuelle de la solitude). Un film où les femmes jouent le rôle historique des hommes (Michelle Williams est chef d'entreprise et son mari son employé), Laura Dern est l'avocate, la ranchera etc... Le film s'amuse également avec le symbole de l'Amérique d'aujourd'hui, le hamburger qui sera au final l’élément commun des différentes histoires.

Donc si en surface on aura bien du mal à être ému, le climax du film étant d'ailleurs volontairement une espèce de pied de nez soporifique
la fille qui s'endort au volant et dont le pick up vient tranquillement s'arrêter dans un champ
ça reste un film passionnant, une exploration profonde de ce qu'est l'Amérique autant dans ses mythes que dans sa réalité. La filmographie de Reichardt est d'ailleurs incroyablement cohérente, le film étant presque le conclusion désenchantée de Meek's cutoff. Même si je garde une certaine distance face à ce cinéma sans doute trop cérébral et théorique je reste admiratif devant le geste.

4/6

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Dernière édition par Art Core le 19 Fév 2017, 23:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: 19 Fév 2017, 23:17 
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Je me demande à quoi ressemblera le cinéma en 2107.

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MessagePosté: 19 Fév 2017, 23:24 
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On sera pas là pour le voir :(.

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MessagePosté: 26 Fév 2017, 20:18 
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Je rejoins globalement l'avis d'Art Core, même si je ne trouve pas que le film soit terne, pas plus la photo (les couleurs sont effectivement automnales/hivernales, mais il n'empêche qu'elle est magnifique, renforcée par le grain du 16mm qui donne parfois dans l'impressionnisme, en particulier les scènes avec Michelle Williams - la vue depuis la baie vitrée où lorsque la caméra scrute l'intérieure de la voiture) que l'atmosphère (que je décrirais plutôt comme minimaliste, pour autant il se passe énormément de choses dans chacune des 3 histoires). Idem pour le cadre, le film ne me semble absolument pas monolithique de ce point de vue, les gros plans sur les visages de chacune de ces femmes sont au contraire très forts.

Par contre là où je te rejoins c'est sur les thématiques que Certain Women approfondies, et je me pose même la question de jusqu'où Reichardt reproche ici à l'homme (le male) de ne plus assurer sa fonction "historique". Diminué après un accident de travail (sa femme le remplace par un ex-tolard, seul dépositaire de la virilité?), au bord de la sénilité (le vieux à qui Williams veut acheter les cailloux), doublement lâche (James Le Gros qui n'assume ni sa relation adultère ni son statut de chef de famille), voir totalement absent au point qu'une femme soit obligée d'assumer son rôle (Lily Gladstone en cow-girl lesbienne). J'ai vraiment ressenti un regard très dur de Reichardt sur l'homme moderne, lui imputant l'isolement et la solitude dans laquelle les femmes doivent se satisfaire. J'avais par ailleurs lu ta critique d'American Honey (que je n'ai pas vu), où tu mentionnais l'omniprésence animale. Est-ce que ça n'est pas également applicable pour ce film ci (les chevaux et le chien dans la dernière partie évidemment, mais l'omniprésence de la figure animale dans les intérieurs également)? Je ne suis pas bien sûr de savoir comment il faut l'interpréter (les animaux comme seuls être fidèles?), je serais curieux de connaître ton avis sur ce point.

En tout cas après Yourself and yours et Jackie Certain Women vient compléter un début d'année où la femme se taille la part du lion, assumant son indépendance, réécrivant l'histoire jusqu'à se passer totalement de vrais référents masculins. Et j'ai découvert une réalisatrice dont j'ai vais m'empresser de récupérer les précédents films, convaincus que j'ai été par celui-ci, que ce soit dans le rythme, la maîtrise de l'atmosphère et jusque dans les moindres détails de la mise en scène (mention particulière à l'histoire avec Michelle Williams, où l'étrangeté de certains moments m'ont fait penser à Gus Van Sant).

4.5/6


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MessagePosté: 26 Fév 2017, 22:10 
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Art Core a écrit:
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MessagePosté: 27 Fév 2017, 18:21 
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Oui j'aurais sans doute dû dire terne qui est plutôt péjoratif. Mais il faut reconnaître une espèce de force tranquille très humble, sans éclat qui dénote tellement avec ce qu'on voit actuellement que c'est forcement un peu surprenant. Sinon oui je suis d'accord avec toi sur la place réservé aux hommes, très peu glorieux. D'ailleurs on peut pousser également la réflexion sur cette mythologie déçue avec le personnage du gardien, descendant d'un roi Maui mais surveillant obèse.
C'est vraiment un film qui accompagne tendrement, qui vieillit doucement comme un bon vin aux goûts tout d'abord un peu âcres. Son précédent m'avait fait le même effet.

Quant à la question animale, c'est vrai que j'en parlais dans le topic de Split mais j'ai vraiment le sentiment que c'est quelque chose qui traverse le cinéma américain actuel sans que ce soit un banal plaidoyer vegan. Ici je ne sais pas trop à quoi l'accrocher à part peut-être ce même regard sur ce qu'est l'Amérique et ce qu'en ont fait les hommes. Il y a cent ans dans La dernière piste c'était des étendues sauvages sans fin où l'homme risquait sa vie à chaque instant, aujourd'hui tout est domestiqué et l'animal n'est plus qu'un ornement ou que de la chair à hamburger. Même la ballade à cheval, tout romantique qu'elle est à quelque chose de forcément factice et purement récréative.

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MessagePosté: 28 Fév 2017, 09:14 
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Sur Certain Women, comme tu le dis dans ton texte, il y a plus un questionnement sur l'identité américaine que sur le mouvement végétarien.


Par contre, ça rejoint la thématique du film qui a eu l'Ours d'or à Berlin et qui a été - à ma grande surprise - adoré par la critique américaine, tu touches peut-être quelque chose d'inconscient là.


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MessagePosté: 07 Mar 2017, 18:03 
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Tiens Lohmann sur la question animale dans le film un chouette texte (j'avais d'ailleurs pas fait le rapprochement de la dédicace finale) :
http://cafedesimages.fr/how-are-you-how-are-you/

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MessagePosté: 07 Mar 2017, 19:32 
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Merci pour le partage, effectivement beau texte, n'ayant pas vu ses précédents films je ne pouvais pas savoir qu'il s'agissait d'une thématique récurrente, mais son analyse corrobore l'impression que j'avais. Et ça me rappelle que lorsque j'étais à l'université à Caen j'avais la chance de pouvoir aller dans deux excellents cinémas d'arts et essais :D


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MessagePosté: 08 Mar 2017, 18:31 
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En tout cas Lohmann oui jette toi sur les précédents films de Reichardt pour moi ça a été une très belle découverte.


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MessagePosté: 28 Mar 2017, 14:14 
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Le film part un peu mollement avec la moins évidente des trois histoires mais à part ça une fois de plus avec Kelly Reichardt me concernant, c'est que du bonheur. C'est difficile de l'expliquer en détails mais je me sens en totale adéquation avec sa façon de filmer. L'endroit où elle pose la caméra, l'axe, le cadre, tout me parle. Elle a cette façon tranquillement audacieuse de révéler sans fioriture aucune les dynamiques qui lient les personnages entre eux et aussi avec le monde, la nature. Effectivement comme dit Art Core ça passe au début pour une certaine froideur avant dans mon cas de se transformer en une neutralité douce et bienfaisante qui refuse tout jugement pour se contenter de caractériser ce qu'elle montre (et nous laisser le jugement).

Encore une fois, comme dans Night moves, j'ai été sidéré par la maîtrise formelle de la cinéaste, qui arrive à composer des tableaux magnifiques sans ostentation, avec à la fois le souci de l'ensemble (dans l'espace du plan et dans le temps du montage, qu'elle fait elle-même d'ailleurs...) et du détail. Il y a par exemple ce moment sublime où la jeune fille du ranch regarde vers la gauche et dans les yeux de laquelle apparaissent des larmes qui, telles qu'elles sont filmées, sont juste de petites perles qui affleurent. Ca paraît simple dit comme ça mais je pense que c'est très difficile à obtenir, et le résultat est magnifique tout en étant pudique, discret. Ca me fait penser à la plume de lady Lyndon qui frémit délicatement quand Barry l'embrasse, chez Kubrick.

Du coup comme dans Night moves, je suis en peine de faire une analyse globale du propos de Reichardt, tant j'ai l'impression d'un cinéma très organique, qui forme un tout cohérent dont on n'a pas intérêt, pour l'interprétation, à manquer une strate ou un élément, sous peine de manquer la cible. Je vous trouve intéressants, Art Core et Lohmann, dans vos ressentis. Le seul truc où je divergerais c'est quand Art Core dit que les bourgades montrées nous semblent bien déprimantes: c'est peut-être parce que j'ai vécu un an en Oregon, terre inspirante de la cinéaste, que je ressens ça, mais je trouve que sous le regard de Reichardt ces villes moyennes, isolées dans la campagne américaine, sont désirables, on aime s'y promener du fond de notre fauteuil et on voudrait pourquoi pas prolonger dans la réalité, ne serait-ce qu'une journée.


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MessagePosté: 28 Oct 2017, 23:02 
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T'imagine Kelly Reichardt en rendez-vous avec les prods: "Alors ce sera l'histoire d'une avocate qui doit gérer un client qui galère à cause de son accident de travail, ensuite on bascule sur une autre nana qui veut acheter un tas de cailloux, ensuite..."

Comme d'habitude, Art Core a déjà tout dit. Le film est étonnant par son pointillisme, son minimalisme. Comme toujours chez Reichardt, c'est incroyablement ancré, grounded, d'une authenticité de malade, mais sans fioritures, d'une finesse absolue. Y a toujours un moment où je me fais un poil chier, et à chaque fois je suis sûr que je ne reverrai jamais le film, mais tout le long je suis dedans, admiratif.

Le film est passionnant par sa manière de poser les codes du western et de la frontier, en les remixant, les mêlant, les contaminant. L'énorme train qui arrive en ville, l'homme seul contre le système, la prise d'otage, ces plans fordiens sur le vieux qui vend des cailloux reliques des pionniers, que Williams achètera pour littéralement se fabriquer un foyer... et bien sûr la scène du cheval sus-mentionnée. D'une main elle donne ce qu'on attend, le western moderne, "l'Amérique de Trump", patati patata, de l'autre elle brouille les pistes, mélange les images. C'est fort. Et le moment vers la fin où la Rancher voit Stewart parler avec un employé dans le sas du bureau est bouleversante...

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Je crois que je suis totalement hermétique à la filmo de cette réalisatrice. Après Old Joy, Knight moves et Wendy et Lucy, un quatrième film qui me passe totale à côté, malgré une belle mise en scène (j’adore ce long plan dans la voiture). Je crois qu’il n’y a rien là-dedans qui m’intéresse, encore moins quand c’est décousu comme ici et que la colonne vertébrale est peu évidente (les figures de l’Amérique, oui...). Alors que j’aime bien Andrea Arnold et Chloé Zhao par exemple.
3/6

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MessagePosté: 11 Avr 2021, 10:19 
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Cosmo a écrit:
Knight moves


:D

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Ah tiens, j’étais persuadé du titre (alors que je l’ai en DVD). Du coup je n’édite pas et laisse l’erreur !

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