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Kaili Blues (Gan Bi, 2016)
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Auteur:  Karloff [ 14 Sep 2015, 21:26 ]
Sujet du message:  Kaili Blues (Gan Bi - 2015)

Kaili, province de Guizhou en Chine. Deux médecins soucieux vivent comme des fantômes dans une petite clinique. Mais un jour, l’un d’entre eux, Chen Seng, décide d’accomplir la dernière volonté de sa mère décédée et s’embarque pour un périple en train à la recherche de l’enfant que son frère a abandonné. Sa collègue de la clinique, une vieille dame seule, lui demande d’apporter une vieille photo, une chemise et une cassette à son ancien compagnon, gravement malade. En cours de route, Chen passe par la curieuse petite ville de Dangmai, où le temps n’est pas linéaire et où les vies des habitants se complètent l’une l’autre. Il s’y arrête et y fait l’expérience de vivre son passé, le présent et l’avenir...

Un premier film assez bluffant. Cela commence par des scènes sans lien apparent entre elles, sous influence HHH. Peu à peu l'intrigue s'éclaircit, le héros part à la recherche du fils de son frère, avec toujours des passages par le passé comme si on flottait entre les différentes temporalités. Et là, à 40 minutes de la fin, le réalisateur te place un plan-séquence vertigineux de 40 minutes absolument incroyable où la caméra semble voler autour des personnages... (et pour cause, le plan serait filmé à l'aide d'un drone). Peut-être le plan de l'année (avec le premier du Fils de Saul).

Un grand cinéaste est né.

5/6

Auteur:  Art Core [ 30 Mar 2016, 14:00 ]
Sujet du message:  Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Image
Chen est médecin dans une petite clinique de Kaili, ville brumeuse et humide de la province subtropicale du Guizhou. Il a perdu sa femme lorsqu'il était en prison pour avoir servi dans les triades. Aujourd'hui, il s'occupe de Weiwei, son neveu, qu'il aimerait adopter. Lorsqu’il apprend que son frère a vendu Weiwei, Chen décide de partir à sa recherche. Sur la route, il traverse un village étrange nommé Dangmai, où le temps n’est plus linéaire. Là, il retrouve des fantômes du passé et aperçoit son futur... Il est difficile de savoir si ce monde est le produit de sa mémoire, ou s'il fait simplement partie du rêve de ce monde.

Affiche plus belle que le film.

J'y suis allé en aveugle sans rien savoir du film, me fiant uniquement au 6/6 de Blissfully et à une critique dithyrambique que j'avais lu au moment de sa présentation à Locarno.

Je suis tombé d'assez haut en fait. Non pas que le film soit mauvais mais que ça m'a globalement glissé dessus sans vraiment m'accrocher. Il correspond assez bien au "film de festival" même si je suis pas fan de l'expression et qu'elle est totalement fourre-tout.

Mais là entre sa construction intégralement alambiquée du point de vue chronologique qui fait que tu ne comprends pas grand chose, son prétendu tour de force de sa seconde partie avec son plan-séquence trois quarts d'heure, sa poésie soporifique en voix-off on est vraiment gâtés. Parlons en d'ailleurs de ce plan-séquence qui fait tellement parler de lui. Il est assez laid, pas aidé par des problèmes de stabilisateur optique qui fait des vaguelettes dégueulasses sur les bords du cadre et qui m'ont immédiatement sorties du film, sans parler des micros que l'on voit à plusieurs reprises. Tout ça pour une séquence qui affiche son ambition sans ambigüité (ou sans finesse) dans ses derniers instants : j'ai l'impression d'être dans un rêve.

Le reste est une espèce de réflexion sur le temps où il est impossible de s'accorder sur un "présent". Tout cela fait parfois penser à la langueur poétique d'un Weerasethakul (on retrouve aussi cette inclinaison fantastique) ou d'un Hou Hsiao-Hsien mais sans vraiment dépasser l'influence. J'aime le décor, cette Chine tropicale déliquescente comme perdue au milieu de la jungle. Il y a quelques belles idées (comme celle, très belles, d'horloges dessinées sur des wagons de trains) mais l'ensemble me laisse globalement indifférent.

Je crois de toute façon avoir un peu de mal avec le nouveau cinéma chinois comme avec Black Coal, People mountain, people sea ou même le dernier JZK. J'ai un vrai problème avec leur manière de raconter les histoires (souvent incompréhensibles).

2/6

Auteur:  Karloff [ 30 Mar 2016, 20:51 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Un topic existe déjà.

Auteur:  Art Core [ 30 Mar 2016, 21:44 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

En effet, si un modo peut les fusionner please.

Auteur:  Film Freak [ 30 Mar 2016, 21:46 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Vous êtes relous. Repostez vous-mêmes. :D

Auteur:  Art Core [ 30 Mar 2016, 21:51 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Karloff va jouer au fier, il va pas vouloir reposter ici alors qu'il sait pertinemment que mon topic est mieux :).

Auteur:  Film Freak [ 30 Mar 2016, 21:56 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

C'est bon, j'ai fusionné.

Avec Trunks.

Auteur:  Art Core [ 30 Mar 2016, 22:45 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Thx :D

Auteur:  Lohmann [ 03 Avr 2016, 19:13 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Weerasethakul passe encore, mais je vois pas trop où est la référence à Hou Hsiao Hsien (peut être n'ai-je pas vu les bons pour y voir une potentielle référence). Moi la première partie m'a surtout fait penser au Miroir de Tarkovski.

Je rejoins pas mal l'avis de Art Core, en moins catégorique. Pour ce qui est de la scène de 40 minutes, les problèmes relevés par Art Core me gêne finalement moins que son inutilité, c'est d'ailleurs pour moi le problème de tout le film, une œuvre dont la forme prend le dessus sur le fond. On se rend compte assez rapidement que Gan Bi tenait absolument à faire un plan-séquence le plus long possible, quitte à le rallonger avec des éléments d'une totale artificialité (l'actrice de l'affiche qui passe la rivière en barque pour la retraverser sur le pont, ça n'a pas d'autre sens que de vouloir marquer formellement sans que ça n'apporte quoi que ce soit au discours du film). Malheureusement, il y a trop de cette esbroufe et pas assez de maîtrise, le discours étant finalement extrêmement confus sans que l'on arrive finalement à savoir quel(s) message(s) le réalisateur souhaitait faire passer au travers de cette œuvre.

Pour ceux qui crie au génie, et là où je serais moins dur que Art Core, c'est que j'ai malgré tout pris un certain plaisir devant ce film, mais on est néanmoins encore très loin d'être face à un très grand cinéaste, à mon goût il va devoir dépasser son attirance pour l'aspect formel et se soucier un peu plus de maîtrise le fond.

Auteur:  Karloff [ 03 Avr 2016, 20:57 ]
Sujet du message:  Re: Kaili Blues (Gan Bi, 2016)

Goodbye South, Goodbye

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