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Land of the Dead (G. A. Romero - 2004)
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Auteur:  Le Pingouin [ 20 Aoû 2005, 10:36 ]
Sujet du message:  Re: Zombielboquet (Land of the Dead - G. A. Romero - 2004)

Bob Harris a écrit:
OK pour Land of the Dead qui est trop court, mais en général, ce serait plutôt la tendance à faire des films trop longs qui est déplorable, non?
D'ailleurs, je rate plein de Bollywood à cause de ça.


Je suis d'accord, je préfère aussi les films courts. D'ailleurs, je trouve pas qu'il manque des trucs à LOTD, mais plutôt que les idées ne sont pas poussées. Il perd du temps à essayer de faire des scènes de peur qui ne mènent à rien et au contraire n'exploite pas assez, des trucs pas mal (le cirque par exemple).

Auteur:  Mon Colonel [ 20 Aoû 2005, 20:05 ]
Sujet du message:  Re: Zombielboquet (Land of the Dead - G. A. Romero - 2004)

Le Pingouin Susceptible a écrit:
Je suis d'accord, je préfère aussi les films courts. D'ailleurs, je trouve pas qu'il manque des trucs à LOTD, mais plutôt que les idées ne sont pas poussées. Il perd du temps à essayer de faire des scènes de peur qui ne mènent à rien et au contraire n'exploite pas assez, des trucs pas mal (le cirque par exemple).


Je film ne fait quasiment jamais peur, c'est le comble... tout juste il fait sursauter avec ses vieux effets ecculés. Bon j'ai eu à 2 - 3 moments quelques debut d'angoisse vite désarmocés, je pense que c'est trop bourrin pour faire peur, c'est quand même un film qui s'adresse vachement aux ados j'ai l'impression....

... mais heureusement que Romero sait se renouveler et apporter quelque chose en plus sur le mythe du Zombie qu'il a "créé", il a eu l'audace d'apporter une touche d'humanité là ou les recents films de Zombies - "28 jours plus tard" et le remake "Dawn of the Dead" - se sont sont bornés à les faire courir.

Désormais les Zombies apprennent et s'adaptent, cette evolution est d'autant plus curieuse que les Zombies de Resident Evil 4 (dont le 1er episode etait un hommage aux films de romero) sont aussi capable d'intelligence. Fait important : le heros du film prend sa retraite et ne cherche meme plus à les abattre comme on peut le voir dans une des dernieres scènes du film... comme si les vivants devraient apprendre à vivre avec les morts.

A part ça, ça ne casse pas des briques ça manque cruellement d'ambition je trouve et mine de rien ça fait hyper calibrés comme film.

Auteur:  Zad [ 20 Aoû 2005, 22:02 ]
Sujet du message:  Re: Zombielboquet (Land of the Dead - G. A. Romero - 2004)

Mon Colonel a écrit:
Désormais les Zombies apprennent et s'adaptent, cette evolution est d'autant plus curieuse que les Zombies de Resident Evil 4 (dont le 1er episode etait un hommage aux films de romero) sont aussi capable d'intelligence.


c'est parce que c'est plus des zombies, mais des espagnols... :roll:

Auteur:  so provençal cool [ 23 Aoû 2005, 00:44 ]
Sujet du message: 

comment on peut defendre ce film? j'en est vu pas mal des daubace mais la, c'est le ponpon! le héro du film:un black zombifié qui a emprunté son maquillage a un des vanpire de la série buffy, qui gueule quand il en a l'occasion (il gueule quand il prend une mittraillette, quand les humain arrive, quand il parte, quand il se gratte les couilles...).
sinon vous trouvez logique que le zombi il fé cramé la voiture de koopa (denis hooper). jsais pas mais a l'origine je crois que les zombi il veulent manger les humin, pas les tués pour ce marré le cul.
je ne parle pas ensuite des dialogues premier degrés tout pourri(respet) et les acteurs qui serve a rien( asia argento, luigi( j.leguizamo)!!!!!!!!
ouf ça fait du bien de ce défoulé....

Auteur:  Zad [ 23 Aoû 2005, 08:24 ]
Sujet du message: 

Bob Harris, dans un autre message, a écrit:
Le mieux, c'est de ne réagir que s'il y a un troll qui débarque


là, maintenant, alors ? :roll: :twisted:

Auteur:  Mon Colonel [ 23 Aoû 2005, 08:39 ]
Sujet du message: 

so provençal cool a écrit:
comment on peut defendre ce film? j'en est vu pas mal des daubace mais la, c'est le ponpon! le héro du film:un black zombifié qui a emprunté son maquillage a un des vanpire de la série buffy, qui gueule quand il en a l'occasion (il gueule quand il prend une mittraillette, quand les humain arrive, quand il parte, quand il se gratte les couilles...).
sinon vous trouvez logique que le zombi il fé cramé la voiture de koopa (denis hooper). jsais pas mais a l'origine je crois que les zombi il veulent manger les humin, pas les tués pour ce marré le cul.


On va faire simple : un mort vivant ça n'existe pas. Voilà c'est dit ... donc "à l'origine" mes couilles hein !

C'est quand même Romero qui quelque part à créé ces morts vivants ou du loins le mythe et je pense qu'il est libre d'en faire ce qu'il veut. Le coup de le rendre plus humain est effectivement trés audacieux, mais je trouve qu'il ne tombe jamais dans le ridicule car il fait ça avec respect.

Sinon le grand noir, Big Daddy, a quelque chose d'enorme... on s'identifierait presque à lui, on sent qu'il est prisionnier de sa condition et lorsqu'il voit ces congeneres fixer les feux d'artifice la 1ere fois il souffre, on sent qu'il a la rage, mais pas la rage d'un zombie, la rage d'un humain vivant. J'ai trouve ce passage trés beau, preque touchant... il les bouscule il essaie de leur faire comprendre quelque chose. Ce personnege est un symbole, il existe pour symboliser l'evolution de ces morts vivants, c'est un peu comme leur conscience, c'est lui qui les guide .... allez on peut le dire, c'est leur "Moise".

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Aoû 2005, 09:14 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
Bob Harris, dans un autre message, a écrit:
Le mieux, c'est de ne réagir que s'il y a un troll qui débarque

là, maintenant, alors ? :roll: :twisted:

Oh, c'est pas vraiment du trollisme (ses autres messages ne me posent aucun problème), juste un avis trop virulent (mais il l'avoue lui-même, étant sous le coup de l'amère déception, et je le comprends...) :wink:

Auteur:  Zad [ 23 Aoû 2005, 09:58 ]
Sujet du message: 

yep, c'était juste un brin d'humour matinal. Par contre, il va falloir refaire un stage de langue française, so provençal cool. Mais j'aime bien ton pseudo.

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Aoû 2005, 09:58 ]
Sujet du message: 

Mon Colonel a écrit:
Sinon le grand noir, Big Daddy, a quelque chose d'enorme... on s'identifierait presque à lui, on sent qu'il est prisionnier de sa condition et lorsqu'il voit ces congeneres fixer les feux d'artifice la 1ere fois il souffre, on sent qu'il a la rage, mais pas la rage d'un zombie, la rage d'un humain vivant. J'ai trouve ce passage trés beau, preque touchant... il les bouscule il essaie de leur faire comprendre quelque chose. Ce personnege est un symbole, il existe pour symboliser l'evolution de ces morts vivants, c'est un peu comme leur conscience, c'est lui qui les guide .... allez on peut le dire, c'est leur "Moise".

Très pertinent, surtout la comparaison avec Moïse, qui devient une évidence lors de la scène de la traversée du fleuve.

Auteur:  mannhunter [ 23 Aoû 2005, 10:05 ]
Sujet du message: 

so provençal cool a écrit:
le héro du film:un black zombifié qui a emprunté son maquillage a un des vanpire de la série buffy, qui gueule quand il en a l'occasion (il gueule quand il prend une mittraillette, quand les humain arrive, quand il parte, quand il se gratte les couilles...).


plutôt d'accord avec toi,ce personnage est un peu ridicule,sorte de caricature poussive du troublant Bub de DAY. :wink:

Auteur:  Mon Colonel [ 23 Aoû 2005, 10:10 ]
Sujet du message: 

Bob Harris a écrit:
Très pertinent, surtout la comparaison avec Moïse, qui devient une évidence lors de la scène de la traversée du fleuve.


ah oui tien piurquoi pas mais c'est pas à ça que je pensais mais plutot à la derniere phrase du heros lorsqu'il dit que les morts vivants cherchent tout simplement un refuge (et quelque part ça pourrait etre la terre d'israel des juifs lorsque Moise les conduit hors d'egypte).

Auteur:  so provençal cool [ 23 Aoû 2005, 11:43 ]
Sujet du message: 

ok pour le symbole de moise...! mais c'est surtout la façon dont c'est mis en image qui me dérange. le pompiste super inteligent se ballade tout le temps avec ses copains la majorette, le bouché et le trompettiste tout tordu. C'est franchement trop naze.
bon j'arrette 30 sec les critiques pour dire que la scene ou les zombies sortent de l'eau est pô mal.

Auteur:  Lormkissen [ 24 Aoû 2005, 01:52 ]
Sujet du message: 

!!!! Orienter vous vers la vision de court-métrage mes cher amis, ça c'est court ! et vous trouverez surement votre bohneur .

Moi je trouve land of the dead trop court aussi ! On arrive sur une happy end déplorable avec en guise de bonus , un mort vivant qui était resté accroché au véhicule... Sinon, le film est assez drôle , bien foutus, asia est génial :roll: , ya des scènes qui sont vraiment belles, celle où les zombies vont dans l'eau, en sorte, c magnifique sublime !!! Niveau gore , moyen, ya des idées originals ou déja vu, mais ça manque d'intensité, n'importe quel réalisateur en aurait profiter pour faire des scènes gore bien plus longues, et c ombres en guises de censure !!!! Bref ça ma énerver un peu cette censure, mais c'est un film trés beau, et le meilleur film de toute façon de zombie que pourront voir les spectateurs moyen de cet année. Romero on a rien à lui dire, il est talentueux, la scène du president dans la voiture est extra (quel est son nom aufaite au mec ?) et les zombies sont bien foutus. Bon, les allusions à notre époque sont assez clair, mais un peu maladroit par moment , tout simplement parce que la plupart du temps c'est des "sons" des phrase ! Non de dieu , Romero il faut faire parler l'image plus que ça pour faire passer sa critiques ; je cite qque phrase, que j'ai pas trouvé subtil : Je croyais que ça allait être une bataille, c'est carrément un massacre", " il ne faut pas négocier aveec les téroriste", Bref ct un bon moment, mais... ça coince un peu sur certain truc, mais c un film culte, tellement il est differents quand même des autres films de zombie, c romero quoi.

4/6 :idea:

Auteur:  Lormkissen [ 24 Aoû 2005, 02:05 ]
Sujet du message: 

L'allusion à Moïse est évidente, c'est clair ! Faut pas chercher loin avec Romero quand on ecrit le scenar d'un film lol : "hum alors, comment je vais faire passer l'idée que les hommes doivent se réveiller face à la poudre au yeux qu'on leur jette, (cf: la guerre en irak) humm, et si j'allais du côté des zombies, je prend le chef, et il aura plus d'intelligence pour symboliser cette idée, hum... mais comment ... mais oUI !! il va mener son peuple à évoluer. Tien ça me donne une autre idée, hop j'ouvre ma bible à côté de moi, je prend un tit cigare et je lis le mythe de moïse !! ha la qu'est ce que je suis intelligent..", désolé pour cette minute de trip :? Sinon, les scènes où on voit les zomb capturé, utiliser comme de la merde, croyez-vous que cela fasse allusion au soldat en irak qui on affligé des sévices aux prisonniers ?

Auteur:  Russix [ 30 Aoû 2005, 07:13 ]
Sujet du message: 

Lormkissen a écrit:
.....Sinon, les scènes où on voit les zomb capturé, utiliser comme de la merde, croyez-vous que cela fasse allusion au soldat en irak qui on affligé des sévices aux prisonniers ?

Cette scène y fait penser immanquablement, cependant elle était déjà écrite au moment des faits. Romero l'a dit lors d'une interview accordé au journal Charlie Hebdo. Voir le spoiler.
Citation:
Les zombies terroristes à l'assaut de l'Amérique

Interview : George A. Romero (Charlie Hebdo du 10 août 2005)

Il y aura toujours un pisse-froid ou un sceptique mal informé pour penser que les films de Romero sont destinés au ados attardés. Tant pis pour eux. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent. Après tout Romero est un marginal, un "maverick" pur jus, et l'un des cinéastes américains les plus importants de ces trente dernières années. Mercredi saint : Land of the dead, quatrième volet d'une saga zambiesque entamée en 1968, sort enfin. A chaque zombie sa décennie : après le zombie contestataire (La Nuit des morts-vivants, 1968), le zombie consommateur (Zombie, 1978) le zombie victime du totalitarisme (Le Jour des mort vivants, 1985), voici venue l'heure du zombie terroriste. Rencontre avec son inventeur.


Charlie Hebdo : Parmi les cinéastes de votre génération, vous êtes l'un des rare à continuer à faire des films d'horreur, à croire dans le genre. John Carpenter et Tobe Hooper semblent avoir perdu leur inspiration, Larry Cohen ne tourne plus, Wes Craven enchaîne les navets... Que s'est-il passé depuis dix ans à Hollywood ?
George A. Romero : Pour moi, pas grand-chose, j'ai abordé de la même façon les quatre films de zombies que j'ai tournés depuis La Nuit des morts-vivants en 1968. Mais à Hollywood, tout à changé. On ne cherche plus à faire que des remakes ou des faux films originaux. La psychologie des gens qui détiennent le pouvoir à Hollywood a changé. Il faut bien comprendre qu'ils n'ont pas d'affection ou de sympathie particulière pour le genre, ni pour le cinéma lui-même d'ailleurs ! Ils vivent tous avec la peur au ventre de perdre leur boulot et pense qu'en produisant un remake, même si le succès n'est pas énorme, ils limiteront la casse. C'est un monde très frustrant. Fondamentalement, Hollywood ne veut plus des vieux cinéastes, comme Carpenter, Hooper ou moi. Nos idées ne les intéressent plus. Pas assez mainstream. Ils veulent de jeunes réalisateurs de jeux vidéo ou de clips. Vous savez, en presque quarante ans de carrière, je n'ai pas réalisé beaucoup de films, j'en ai refusé parfois parce que je pensais qu'ils ne contenaient rien d'intéressant, etc., mais finalement, j'ai eu plus de chance qu la plupart de mes collègues. On ne me propose rien, mais j'ai encore une petite réputation, des gens sont prêts à m'aider financièrement, certains studios acceptent encore de me rencontrer...

Charlie Hebdo : "Land of the Dead" a-t-il bien marché aux Etats-Unis ?
George A. Romero : Correctement, mais il a mieux marché en Allemagne et au Japon. Aux Etats-Unis, le film est sorti entre Batman Begins et La Guerre des mondes, machines énorme qui nous ont rendus invisibles.

Charlie Hebdo : Vous avez perdu les droits de "La Nuit des morts-vivants". Comment cela est-il arrivé ?
George A. Romero : Stupidement ! Quand nous avons tourné le film à Pittsburgh, nous étions juste un groupe de jeunes gens inexpérimentés. C'était l'époque d'avant la vidéo et les bandes d'actualités étaient tournées avec la pellicule. Il y avait donc des laboratoires partout. Même à Pittsburgh ! C'est là que j'ai débuté, comme monteur de news. Nous avons donc développé le film dans ce laboratoire. Le film s'appelait alors Night of the Flesh Eaters ("La nuit des mangeurs de chair") et l'on a mis le copyright sur le titre. Erreur énorme, puisque, lorsque le distributeur changea le titre, le copyright disparut. Quelques années plus tard, on s'est rendu compte que le film était tombé dans le domaine public. C'est d'ailleurs l'unique raison pour laquelle le remake de La Nuit des morts-vivants a été fait : pour rétablir le copyright. A l'heure qu'il est, j'ai enfin une chance de le récupérer. La justice considère que mon nom est suffisamment attaché au film.

Charlie Hebdo : Lorsque l'on regarde les quatre volets de votre tétralogie, on perçoit une évolution très nette des zombies. Plus le temps passe, plus ils acquièrent une forme de conscience, d'efficacité...
George A. Romero : Je pense que c'est avec Zombie, le deuxième volet, que tout a changé. Les morts-vivants ont commencé a avoir une conscience, même infime, de leur état. Ils ont commencé à se regrouper, à s'organiser.

Charlie Hebdo : Ce qui n'était pas le cas dans La Nuit des morts-vivants...
George A. Romero : Non, car à l'époque je ne pensais pas que je ferais un jour un autre film de zombies. Mais quand Dario Argento m'a appelé et m'a demandé de faire la suite de La Nuit, je venais juste de visiter le centre
commercial qu'un ami possédait près de Pittsburgh. Et j'avais été frappé de voir qu'à l'étage des tonnes de matériels et de vivres étaient entreposés, suffisamment pour faire survivre un groupe d'individus pendant plusieurs années.Tout est parti de là. Dans Zombie, les morts-vivants se souviennent des comportements qu'ils avaient lorsqu'ils étaient humains. Des endroits qui comptaient pour eux. Et j'ai pensé que l'endroit qu'ils fréquentaient le plus, toute classes sociales confondues, était le supermarché. A la fin du film, un zombie dérobe un pistolet à un humain, le tient sans savoir pourquoi ni comment ça marche. Mais, intuitivement, il sent que c'est cela qu'il faut faire. C'est le point de bascule du film et de l'évolution des zombies dans la série. Dans le Jour des morts-vivants, il y a Bob, ce zombie cobaye qu'un scientifique tente d'éduquer en lui faisant écouter de la musique en lui réapprenant des gestes élémentaires. Bob est l'ancêtre de Big Daddy, le zombie leader de Land of the Dead. Avant de mourir, Big Daddy était pompiste. Il se remémore ce qu'il faisait avant et, peu à peu, d'autres zombies commencent à l'imiter.

Charlie Hebdo : Si l'on suit votre logique, les zombies finiront par redevenir des humains, et les humains deviendront tous des zombie ? Quel est le futur des zombies ?
George A. Romero : Au fur et à mesure, les humains se déshumanisent et, inversement, les zombies s'humanisent. Disons plutôt qu'ils acquièrent des comportements de plus en plus humains. Comment tout cela va-t-il finir ? Je ne le veux pas mais, si je devais le faire, je ne vois qu'une solution : L'équilibre entre les forces grâce à un contrat passé entre humains et zombies. "Si tu arrêtes de me manger, j'arrêterai de te massacrer." Pas d'autre issue possible.

Charlie Hebdo : Vous avez donné à Dennis Hooper (Easy Rider) le rôle d'un chef d'entreprise inique. Incarne-t-il, selon vous, ce que sont devenues les icônes de la contre-culture des années soixante ?
George A. Romero : Non, ce serait idiot de généraliser cela. C'était surtout un jeu entre nous. Car Dennis est très républicain. C'est incroyable ! Je ne sais pas ce qui lui est arrivé ! Nous venons tous les deux du même environnement culturel et social, nous avons cru aux mêmes choses, désiré les mêmes changements et encore aujourd'hui, l'idée que la révolution des sixties n'ait pas fonctionné nous déprime. C'est quelque chose dont il m'a parlé dès notre première rencontre. "Ne t'inquiète pas, m'a-t-il dit. Je ne vais pas essayer d'absoudre ce type ou d'en faire quelqu'un de bien ! Je comprends parfaitement ce que tu veux et je vais le jouer comme s'il s'agissait de Rumsfeld !"

Charlie Hebdo : Mais lorsque on voit ce que sont devenus les gens de votre génération, votre entêtement à maintenir l'idéal des sixties est minoritaire...
George A. Romero : Je l'avoue, je suis resté collé à cet idéal. Michael Mann est comme moi. Du point de vue du style aussi, je filme encore à l'ancienne. C'est pourquoi j'ai ouvert Land of the Dead avec le vieux logo d'Universal.

Charlie Hebdo : De vos idées ou de votre style, quel est ce qui vous pose le plus de problèmes aujourd'hui à Hollywood ?
George A. Romero : Mes idées. Car vous savez, les spectateurs, surtout américains, ne perçoivent pas vraiment la différence entre les styles. Ils regardent MTV, les films de John Woo, et, dans le même temps, ils sont abreuvés de films anciens et de classiques, par les chaînes de télévision qui les diffusent en continu. Bizarrement, ils sont très ouverts et habitués à tous les styles. Pour eux, ce qui vieillit, c'est moins le style ou la façon de raconter les histoires que les personnages, les dialogues, les situations.

Charlie Hebdo : Vous avez écrit une première version du scénario de "Land of the Dead" juste avant le 11 septembre. La chute du WTC et la guerre en Irak ont-elles eu une influence sur la version définitive ?
George A. Romero : Oui, bien sûr. Mais la séquence où l'on voit des humains s'amuser à torturer des zombies dans une arène et qui évoque la prison d'Abou Ghraîb était écrite bien avant la guerre en Irak ! Tout comme celle où un véhicule de l'armée pénètre dans un village et décime les zombies. Ce sont devenues des images familières depuis la guerre. A l'origine, le script était plus centré sur les questions de classes sociales, des laissés-pour-compte, des SDF, etc. Aujourd'hui en Amérique, nous tentons de maintenir un certain niveau de vie, mais autour de nous, c'est le chaos. Il y a une armée de zombie dehors, mais chacun fait comme s'ils n'existaient pas. Ils s'organisent, sont près à attaquer la citadelle. C'était pourquoi j'ai tenu à ce que les zombies s'organisent vraiment. C'est comme ce qui c'est passé à Londres. Comment ces quatre types se sont-ils rencontrés, organisés ? J'ai tenu à ce que le message du film soit très frontal. "We don't negociate with the terrorists !" dit Dennis Hopper.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Thoret

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Trains : A la SNCF, quand il y a une grève, on dit que les usagers sont "pris en otages".
Mais quand on supprime des lignes SNCF, on dit quoi ? Que les otages ont été éxécutés ?.

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