Le plein de captures d'écrans
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Après que Ringo a passé à son doigt un curieux anneau, les Beatles se retrouvent pourchassés simultanément par des savants fous, la police londonienne et une mystérieuse secte asiatique qui pratique le sacrifice humain... (Allociné)
Difficile de parler de ce film qui est profondément inégal... Son mélange entre burlesque non sensique un peu post-moderne (et parfois agaçant), et des séquences musicales qui transcendent clairement les scopitones d'alors, se révèle souvent indigeste, surtout sur le plan du rythme. Mais à côté on a vraiment une fête pour les yeux : il n'y a qu'à prendre le travail photographique et sur les filtres sur le passage sur You're going to lose that girl, qui doit beaucoup au chef opérateur attitré du réal à ce moment (David Watkin), pour réaliser l'apport indéniable sur le plan esthétique dans la captation musicale ou la forme du clip. On comprend aussi clairement ce qu'y trouve un Soderbergh...
Les Beatles n'ont franchement pas pas plus de charisme comique au cinéma que Les Charlots, et c'est amusant de voir comment le film joue sur leur confusion même, voir leur débilité profonde, plutôt qu'à s'évertuer de créer un caractère particulier pour chacun. C'est Ringo qui est tout de même un peu plus héros masochiste mou ici, comme s'il avait vocation à être le plus cinématographique, ne touchant pas à l'écriture de la musique... Les autres suivent aussi son physique plus reconnaissable. Tout ça culmine vers la fin avec le passage des masques où plusieurs Beatles se font passer pour lui, façon épisode de Mission : Impossible.
Le film carbure au nombre d'idées, sur le plan visuel où dans les gags, mais se trouve en même temps englué dans son dispositif de course-poursuite répétitive. Etrange scénario qu'o doit à Marc Behm, auteur du roman Mortelle Randonnée (et peu du Charade de Donen, cinéaste dont Lester est finalement assez proche je trouve). On rit rarement devant ce fouilli il faut bien avouer, parasité par un exotisme oriental semi-parodique un peu dépassé et très sixties...Leo McKern ou l'habituel Roy Kinnear sont aussi assez agaçants... Le dernier passage au Bahamas reste quand même clairement au-dessus, le film décolle presque à ce moment là en fait...La séquence du champs de bataille près de Stonehenge est assez chouette aussi.
Il faut relever la présence étrange de l'actrice Eleanor Bron, alliée cachée des héros façon Tania Orloff dans Bob Morane, qui aide à donner un certain cachet au milieu de ce cast très fâde...
