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Interstellar (Christopher Nolan, 2014)
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Page 35 sur 36

Auteur:  Film Freak [ 02 Juin 2018, 10:55 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Plus je pense à ce film, plus je me dis que c'est dommage que le coup du mec qui passe 23 ans seul dans le vaisseau soit évacué à travers juste une phrase.
(à moins que le mec se soit mis en cryo-sommeil pendant ce temps ?)

Au contraire, cela aurait été une erreur de faire une entorse au point de vue adopté tout le long du film, qui est celui de Cooper. Tu vis avec lui la découverte, le choc, que 23 ans sont passés.

Auteur:  Film Freak [ 02 Juin 2018, 10:56 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Déjà-vu a écrit:
Oui, mais sauf erreur, Oyelowo a la barbe.

Lol (sauf que c'est pas Oyelowo, raciste).

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 02 Juin 2018, 10:58 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Film Freak a écrit:
Au contraire, cela aurait été une erreur de faire une entorse au point de vue adopté tout le long du film, qui est celui de Cooper. Tu vis avec lui la découverte, le choc, que 23 ans sont passés.
Bien sûr, je parlais plus des conséquences sur le personnage du mec resté seul 23 ans. On a droit au choc du point de vue de Cooper, avec un rire presque jaune dans le public, et puis après on passe à autre chose. Alors que ce perso-là devrait être totalement différent, changé, la dynamique entière à bord du vaisseau en serait impactée.

Auteur:  Déjà-vu [ 02 Juin 2018, 11:03 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Film Freak a écrit:
(sauf que c'est pas Oyelowo, raciste)

Ah oui je me suis trompé de David, mais c’est bien parce qu’il est noir que Nolan le néglige.

Auteur:  Film Freak [ 02 Juin 2018, 11:16 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Film Freak a écrit:
Au contraire, cela aurait été une erreur de faire une entorse au point de vue adopté tout le long du film, qui est celui de Cooper. Tu vis avec lui la découverte, le choc, que 23 ans sont passés.
Bien sûr, je parlais plus des conséquences sur le personnage du mec resté seul 23 ans. On a droit au choc du point de vue de Cooper, avec un rire presque jaune dans le public, et puis après on passe à autre chose. Alors que ce perso-là devrait être totalement différent, changé, la dynamique entière à bord du vaisseau en serait impactée.

Ça, tu l'as plus tard avec le perso de Damon.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 20 Juin 2019, 18:01 ]
Sujet du message:  Re: Interstllar (Christopher Nolan, 2014)

L'univers du film (cela m'a rappelé la BD belge Aldébaran) me parle, mais intrigue poussive, typage des personnages caricatural (le père Brand surtout, mais aussi le jeu univoquement dépressif McConnaghey).
Le fond est aussi un peu douteux (lien entre crise écologique et malthusianisme démographique expédié en une seule phrase où on explique que la Nasa a bombardé "à l'insu de son plein gré" les populations des pays du Sud, sans que cet aspect ne revienne dans le film, c'est vraiment vu de la psyché de l'occidental lambda). Pas trop convaincu par la véracité scientifique du film, qui arrive à la fois à être positiviste et contre la recherche (le reproche moral de "mentir" quand on butte sur de l'irresolu : la science est finalement pour Nolan un savoir cumulatif, mais pas un rapport à un problème, qui est d'emblée technologique, le problème suffit a la transformer en objet d'un procès c'est très heideggerien du reste).

Il y a des moments où j'étais vraiment entre l'émotion naïve et l'envie de rigoler devant quelque chose donnant l'impression d'une parodie.
Mais sympa de voir Anne Hathaway dans un rôle un peu développé (je ne la connaissais jusque là que dans l'histoire avec la secrétaire chez Prada), même si ce type de rôle féminin est archi balisé depuis Contact (problème du dernier Claire Denis aussi).
L'idée de transformer le paradoxe temporel en viol (voir inceste) du présent par le futur est aussi bonne, mais le film le fait un peu trop en mode petit-malin, surlignant l'intention (John McConnaughey qui dit texto au début du film : " les parents sont les fantômes du futur de leur enfant"). J'aime aussi le partie avec Matt Damon et le personnage du robot.
Préféré le Transperceneige en fait.
Peut-être que le genre n'est pas mon truc.

Auteur:  Film Freak [ 20 Juin 2019, 19:09 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Image

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 20 Juin 2019, 21:43 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Je suis étonné que personne ne releve cela. D'un côté le film met fièrement en exergue sa foi (jusqu'à l'abandon au bout duquel on trouve le salut) en l'homme et en la technique, de l'autre il explique tranquillement qu'il commence après un génocide (aberrant dans la logique du film, ce sont elles qui ont la connaissance de l'agriculture de subsistance) des populations du Sud, sans que personne ne prenne position là-dessus (alors que le mensonge sur la conquête spatiale est clivant idéologiquement). Cela raisonne étrangement avec l'obsession des personnages restés sur terre pour l'ordre public, correspondant à une intention de l'élite pour le peuple. Dans le système politique du film la survie est plutôt la condition de l'ordre que l'inverse.
Personnellement je trouve cela un peu flippant quant à la vision du monde de Nolan et de ses spectateurs.

Le film est même très consistant sur ce point (le drone fantôme du début est indien, comme si cette nation était rayée de la carte, ce qui fait d'ailleurs echo avec les posts délirants du topic politique ici. Le personnage d'Hataway a aussi du mal à maintenir la diversité génétique de sa colonie de peuplement, tu m'étonnes).

Et puis si Cooper rejoint sa copine on aura une jolie planète avec la descendance de deux patriarches amerloques blancs et sportifs reproduits naturellement quand la diversité génétique des rejetons concurrents sera le fruit d'un modèle et d'une culture en éprouvette. Un vrai Libéria exposant 1000

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 20 Juin 2019, 21:51 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Nolan cinéaste macronien (qui pense que les femmes d'Afrique font 7 à 8 enfants, soit le double de la fécondité réelle)

Auteur:  Bêtcépouhr Lahvi [ 21 Juin 2019, 05:31 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Vieux-Gontrand a écrit:
ce sont elles qui ont la connaissance de l'agriculture de subsistance

T'avais 20 ans en mai 68 ?
Déjà "population du Sud" n'a jamais eu beaucoup de sens et encore moins en 2019 mais, malheureusement, les savoirs et pratiques disparaissent à vitesse grand V. À la fois parce que la logique de la désastreuse "révolution verte" s'est appliquée depuis plus d'une génération (l'Inde étant l'exemple le plus édifiant) , que sociologiquement, comme partout, le statut de paysan est celui qu'on cherche à éviter en priorité et que les effets du dérèglement climatique sont les plus extrêmes dans les pays tropicaux et équatoriaux.
Enfin, trouver des personnes qui maîtrisent les techniques d'agriculture de subsistances dans les pays tempérés ne doit relativement pas être beaucoup plus difficile que dans les "pays du Sud".

Auteur:  Castorp [ 21 Juin 2019, 07:18 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Vieux-Gontrand a écrit:
Je suis étonné que personne ne releve cela. D'un côté le film met fièrement en exergue sa foi (jusqu'à l'abandon au bout duquel on trouve le salut) en l'homme et en la technique, de l'autre il explique tranquillement qu'il commence après un génocide (aberrant dans la logique du film, ce sont elles qui ont la connaissance de l'agriculture de subsistance) des populations du Sud, sans que personne ne prenne position là-dessus (alors que le mensonge sur la conquête spatiale est clivant idéologiquement). Cela raisonne étrangement avec l'obsession des personnages restés sur terre pour l'ordre public, correspondant à une intention de l'élite pour le peuple. Dans le système politique du film la survie est plutôt la condition de l'ordre que l'inverse.
Personnellement je trouve cela un peu flippant quant à la vision du monde de Nolan et de ses spectateurs.

Le film est même très consistant sur ce point (le drone fantôme du début est indien, comme si cette nation était rayée de la carte, ce qui fait d'ailleurs echo avec les posts délirants du topic politique ici. Le personnage d'Hataway a aussi du mal à maintenir la diversité génétique de sa colonie de peuplement, tu m'étonnes).

Et puis si Cooper rejoint sa copine on aura une jolie planète avec la descendance de deux patriarches amerloques blancs et sportifs reproduits naturellement quand la diversité génétique des rejetons concurrents sera le fruit d'un modèle et d'une culture en éprouvette. Un vrai Libéria exposant 1000


Mon Dieu...

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 21 Juin 2019, 07:40 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
ce sont elles qui ont la connaissance de l'agriculture de subsistance

la logique de la désastreuse "révolution verte" s'est appliquée depuis plus d'une génération (l'Inde étant l'exemple le plus édifiant)


C'est sûr que la grande famine du Bengale en 1943 (que Satyajit Ray filme dans le superbe "Tonnerres Lointains" , pas sans rapport avec le film de Nolan d'ailleurs) c'était beaucoup plus sympa

Auteur:  Alabama [ 21 Juin 2019, 21:12 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

Saint-Juste a écrit:
et la musique est de loin la plus oubliable que Zimmer ait faite (composer à partir d'une feuille de papier, non mais quelle idée).


:shock:

Auteur:  Cyniquotron [ 22 Juin 2019, 12:46 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

En tout cas je ne vois rien de belge dans les bandes dessinées Aldébaran de Leo.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 22 Juin 2019, 15:44 ]
Sujet du message:  Re: Interstellar (Christopher Nolan, 2014)

J'ignorais que Léo était franco-portugais et le croyais belge (d'autant plus que, si je ne m'abuse, la commandante du vaisseau spatial dans le premier tome vient de Coxyde qu'il écrit même Koksijde, je me disais qu'il n'y avait qu'un Belge pour faire venir les sauveurs de l'humanité de cette ville-là, sans-doute l'endroit de Belgique voire de la terre le plus éloigné sociologiquement de l'équipage d'une station spatiale).
De plus, le dessin est quand-même proche du courant réaliste de l'école franco-belge (Magda Seron ou Marvano notamment).

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