Forum de FilmDeCulte

Ce qui est bien, c'est que je ne savais RIEN du film.

Le réal, les acteurs, je me doutais que c'était un hommage aux comédies musicales et que j'allais y attendre la célèbre chanson.

Je ne savais pas, par exemple, qu'elle avait été écrite pour le film et rendue célèbre par Sinatra a posteriori. Donc pendant tout le film, j'étais là genre "ah ouais, carrément, il diégétise la création de la chanson pour l'histoire et tout", alors que trop pas en fait.
Enfin ça reste une chanson qui tue et quand elle arrive enfin dans le film ça claque comme il faut.

Dommage qu'il faille se farcir une bonne phase reloue avant.
Qu'on se méprenne pas, j'ai bien aimé le film, mais surtout la première moitié, avant que le couple ne se détériore en fait.
Dans l'introduction de Scorsese avant le film sur le DVD, il explique sa volonté de rendre hommage aux classiques en reprenant les décors chiqués, peints, les costumes outranciers, avec des épaulettes de fou, de garder cette esthétique artificielle tout en modernisant la relation au sein du couple, leurs échanges (majoritairement improvisés), etc.
Il précise qu'il sait que l'expérience n'a pas forcément convaincu (apparemment c'est l'échec de ce film qui l'aurait plongé dans une dépression cocaïnée).

Et effectivement, j'en viens à me demander si finalement les films où les réalisateurs veulent donner dans l'hommage ou le remake ne sont pas finalement forcément un peu auto-indulgent et pas forcément les plus intéressants...je pense à certains passages de 1941, à Always, au Nerfs à vif, à certains défauts de King Kong, Australia, etc.
L'exercice est réussi ici dans le sens où l'hommage est classe et Scorsese singe ses influences comme il faut mais formellement, c'est pas son film le plus intéressant...par contre, oui, il y a de bonnes choses dans la dynamique entre De Niro et Minelli, dont les performances portent le film autant que la musique et toutes ces séquences "montages".
J'aime beaucoup la drague du début, une séquence qui prend son temps comme c'est pas permis, et c'est justement la force dans l'écriture/l'improvisation du duo qui fait passer la pilule de l'absence d'humilité (et donc de coupes) dans ces scènes du début...mais quand ils se mettent à s'engueuler de longue, ça devient vite relou.

Heureusement que les 30 dernières minutes, qui donnent dans le musical pur (avec "Happy Endings" en intégralité dans la version longue), et cette dernière séquence, très touchante, remontent le niveau.

4/6

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Personne pour ce film ? J'ai mis très longtemps à le lancer, ayant toujours une petite appréhension avant de me décider à regarder (ce que je croyais être une simple) comédie musicale. Si la musique est omniprésente, au coeur du film et qu'il existe bien une assez longue partie musical vers la fin (et qui renvoit carrément à celle de Singing in the rain) on en est bien loin. La musique, fabuleuse au demeurant, a surtout pour effet d'apporter un souffle continue au film et de porter la frénésie de Doyle dont il est un peu difficile de vraiment s'attacher tant par moment il parait lourd, opportuniste et égoïste. Cependant, et c'est bien une des grandes forces du film, la prestation de De Niro l'emporte sur tout et après une première séquence où il est volontairement maladroit, il apporte par la suite un charisme inouï à son personnage. Je suis un peu moins fan de Minnelli que j'ai du mal à voir en chanteuse de musical, truc que je m'étais déjà, dit devant Cabaret, mais après c'est une affaire de goût.

A part ça, moi j'ai vraiment accroché à l'ambiance et à la reconstitution qui confèrent je trouve une classe folle au film. Ce n'est sûrement pas le plus grand film de Scorsese mais on sent néanmoins bien la virtuosité de sa mise en scène tout du long.

5/6