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Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)
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Auteur:  Jack Griffin [ 16 Jan 2014, 14:48 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Tetsuo a écrit:
Jack Griffin a écrit:
HS dans le HS mais comme je regardais hier le doc sur la vie de Jean Seberg, c'est marrant de voir après quel événement Romain Gary écrit White Dog.


A savoir ?


En gros que Gary aurait écrit Chien Blanc alors qu'il était en rogne car Seberg sortait avec le leader des Black Panthers.

Auteur:  Tetsuo [ 16 Jan 2014, 14:50 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

lol !

Auteur:  Mr Degryse [ 16 Jan 2014, 14:54 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Citation:
Non c'est Shock Corridor


Ah autant pour moi.

Auteur:  Cooper [ 16 Jan 2014, 15:01 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Et Shock Corridor c'est trés bien (même si il a un peu pompé Mankiewicz sur certains trucs).

Auteur:  Jack Griffin [ 16 Jan 2014, 15:15 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Mais moins que "Pickup on south street" qui est dans ses meilleurs pour le coup. Shock Corridor est intéressant mais il souffre un peu de son côté catalogue et "état des lieux de l'histoire américaine"

Auteur:  Tetsuo [ 16 Jan 2014, 15:17 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

C'est un peu démonstratif, oui.

Auteur:  Gontrand [ 19 Jan 2014, 15:58 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

"the Steel Helmet" le plus beau Fuller pour moi .
La matrice de The Big Red One (certaine scènes sont à la fois identiques et inversées dans les deux film, comme le meurtre du prisonnier et la tentative de le sauver), superbe mise en scène, à la fois fond humaniste et modestie du film de genre. Superbe idée, un soldat qui devient fou en essayant d'écrire et de raconter ce qu'il voit, s'arrête sur les morts qu'il a aimé, en s'enfonçant de plus en plus dans le shellshock, on sent qu'il est ce que Fuller serait devnu sans le cinéma. Il dépassera lui-même son personnage en faisant de the Big Red One un livre meilleur que le film. Politiquement très fort sur la question du racisme anti-noir, l'internement des Japonais, l'ambiguïté du communisme (qui ne ment pas, dit la vérité sur l'oppression, mais confère de l'extérieur une valeur politique à ses victimes et en fait un instrument de centralisation du pouvoir et des discours). Après ce film Fuller était dans le collimateur de McCarthy et a droitisé son discours ensuite.
L'équivalent filmique de "Clavel Soldat" de Léon Werth.

7/6

Auteur:  rotary [Bot] [ 19 Jan 2014, 19:05 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Cooper a écrit:
chaque scène à son importance et fais avancer l'intrigue

N'est ce pas le cahier de charges de base d'une scène de film ?

Auteur:  Cooper [ 19 Jan 2014, 20:24 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Ouais enfin ce serait cool de placer le morceau de phrase dans le contexte de mon analyse pour pas me faire passer pour un teubé ^^

Ce que je veux dire c'est qu'ici chaque scéne va droit au bout, sans fioriture et privilégie le rythme comme pouvais le faire le pré code à l'époque.

Auteur:  Gontrand [ 19 Jan 2014, 20:54 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

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Auteur:  Tom [ 19 Jan 2014, 23:34 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

inserer-une-fenetre-youtube-dans-message-t15617.html

Auteur:  Gontrand [ 28 Aoû 2015, 21:22 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

J'ai apprécié les mouvements de caméras et ka composition des plans et les idées de mises en scène (travelling, flous, fondus, surimpression), superbes et en même temps efficaces et sobres (à part le gimmick du viseur, pompé par James Bond), les dialogues sont très bons, l'idée que le pardon est la pointe de la violence et de la vengeance est très belle (et se retrouve souvent chez Fuller), mais un j'ai été un peu déçu par la situation, et le notamment par le personnage de Jessica, que j'ai trouvé paradoxalement faible et schématique, elle est avant tout une idée morale et un archétype dramtique. Stanwyck est très bien (apparemment elle a d'ailleurs eu une jeunesse proche de celle de son personnage), mais la rapidité avec laquelle elle tombe amoureuse de Biff n'est pas très crédible (même si le plan de la tablée des 40 tueurs quand Biff se rend chez elle, qu'elle congédie en une seconde, l'insistance sur son visage quand elle se mord la lèvre, tout ces plans hyper-baroques restent en tête). En fait elle est probablement fatiguée de sa propre violence et décidée à abdiquer avant que le film commence. ce qui est assez crédible psychologiquement, du coup les personnages n'évoluent pas, la msie en scène est très moderne, très baroque, mais c'est une dramaturgie complètement classique, aristotélicienne (fondée d'ailleurs plus sur la reconnaissance que la péripétie - la seule péripétie c'est la d'ailleurs la tempête, plus que les règlements de comptes). Chez Fuller je préfère "the Steel Helmet" ou "the Big Red One", où on sent que la violence et l'absurdité de la guerre déclenchent un cheminement intérieur pénible et pleins de doute chez les personnages, qui les amène à sortir d'eux-même et à refuser (ou plutôt dépasser) leur condition de soldat. 40 Guns est peut-être un peu trop post-moderne (quand Biff dit à son frère "I'm a freak, something from the past" ça semble sortir de nulle part), les personnages sont comme dissous dans les évènements et situations morales qu'ils construisent, ça va un peu trop vite.
Un peu sur la même histoire (le vengeur craint mais fatigué de mettre à mort les gens, qui doit recadrer un shérif marron , qui voudrait se comporter de façon humaniste, mais qui doit malgré tout tuer et devient de plus en plus seul à mesure qu'il essaye d'avoir un discours moral et politique construit), "Warlock" de Dmytryck m'avait semblé plus fort, sans doute parce que Fonda, Quinn et Widmark ont plus d'épaisseur que Barry Sullivan, même si la mise en scène de Dmytryck est plus plan-plan que celle de Fuller.

Auteur:  Gontrand [ 28 Aoû 2015, 21:41 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

A noter: un Rubrique a Brac de Gotlib que j'avais lu enfant (sans me souvenir de quel film il s'agissait) m'a bien spoilé la fin (même si Gotlib en parlait et la dessinait bien).

Auteur:  Caribou [ 29 Aoû 2015, 11:55 ]
Sujet du message:  Re: Quarante tueurs (Samuel Fuller, 1957)

Gontrand a écrit:
"the Steel Helmet" le plus beau Fuller pour moi .
La matrice de The Big Red One (certaine scènes sont à la fois identiques et inversées dans les deux film, comme le meurtre du prisonnier et la tentative de le sauver), superbe mise en scène, à la fois fond humaniste et modestie du film de genre. Superbe idée, un soldat qui devient fou en essayant d'écrire et de raconter ce qu'il voit, s'arrête sur les morts qu'il a aimé, en s'enfonçant de plus en plus dans le shellshock, on sent qu'il est ce que Fuller serait devnu sans le cinéma. Il dépassera lui-même son personnage en faisant de the Big Red One un livre meilleur que le film. Politiquement très fort sur la question du racisme anti-noir, l'internement des Japonais, l'ambiguïté du communisme (qui ne ment pas, dit la vérité sur l'oppression, mais confère de l'extérieur une valeur politique à ses victimes et en fait un instrument de centralisation du pouvoir et des discours). Après ce film Fuller était dans le collimateur de McCarthy et a droitisé son discours ensuite.
L'équivalent filmique de "Clavel Soldat" de Léon Werth.

7/6


On a le droit de mettre des 7/6? :?



rotary [Bot] a écrit:
Cooper a écrit:
chaque scène à son importance et fais avancer l'intrigue

N'est ce pas le cahier de charges de base d'une scène de film ?


Pas forcément, c'est d'ailleurs pas nécessairement un défaut si ça n'est pas le cas.
Après il y a le plaisir rare des films dont chaque plan est tiré au cordeau et où il semble impossible de pouvoir ajouter ou retrancher une seule seconde.
A l'inverse, le plaisir des films lâches, qui prennent leur temps, et ne sont pas dans l'efficacité narrative, formelle à tout prix.

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