Ce sont deux films qu'on peut découvrir sans interférence dans l'ordre que l'on veut, l'un du point de vue du perso de James Mc Avoy (Him) et l'autre de celui de Jessica Chastain (Her), censé illustrer la subjectivité masculine et féminine. C'est une comédie romantico-dramatique, où un couple ensemble depuis sept ans se met à péricliter suite à la mort de leur seul enfant. Jessica Chastain, Jess Weixler (qui joue sa soeur) et Ned Benson se connaissent depuis plus de dix ans, ils adorent les Beatles et ils allaient voir ensemble des films avec Isabelle Huppert (qui joue la mère de Chastain, toujours un verre à la main) et aujourd'hui, c'est cool, ils se retrouvent tous ensemble dans un même film, l'aboutissement d'un rêve de copains. Soyons clair, ça ne fait pas un grand film. The disappearance... repose sur un double artifice: La structure Rashomon en deux films n'apporte rien, si ce n'est que les personnages secondaires de la famille et des amis sont plus développés. Benson, réalisateur transparent, vante de subtils changements du genre "Là, pour la scène de la voiture, Jessica portait une robe bleu nuit dans Her, et dans Him, elle est noire!" BOOOOOM! Incroyable, hein? Pas sûr que les lectrices de Biba y trouvent leur compte... A ça se rajoute des personnages un peu drastiquement opposés, Chastain en dépressive distante et Mc Avoy en amoureux éternel et sincère, à se demander comment ils ont pu tenir ensemble sept ans. Mais l'artifice le plus grossier, c'est la mort du gosse, qui ne sert que pour des scènes chialage totalement bidons alors qu'elle est censée être le ciment des atermoiements de leur couple, raison supposée suffisante pour devoir tenir trois heures dix. Reste quelques dialogues de comédie bien écrits et un casting solide, au service d'un pas grand chose limite lelouchien.
2/6