aka Uniquement avec ton partenaire.
aka Les Choix incompréhensibles de Criterion.
Les aventures d'un jeune homme a qui l'on fait croire, par jeu, qu'il est atteint du sida.
Voyez ce pitch, là? Et bien il n'intervient qu'à 55 minutes. D'un film d'1h34.
Ce n'est aucunement spoiler tant il serait difficile de dire que l'histoire du film repose là-dessus...étant donné qu'il n'y en a pas, d'histoire.
J'exagère. Cuaron cherche visiblement à signer une "sex comedy" dans l'air du temps (on est en 1991, Magic Johnson vient d'annoncer sa séropositivité) mais au-delà de deux ou trois scènes-clé, l'auteur ne savait visiblement pas quoi raconter. Ou plutôt comment le raconter.
Les pérégrinations du protagoniste, joué par un Jean Dujardin mexicain, sont amusantes au départ, mais Cuaron ne parvient pas vraiment à incarner son film au-delà, avec ses personnages secondaires trop écrits (les meilleurs potes du héros sont ses voisins, un couple dont le mari a constamment recours à des maximes en latin et dont la femme ne parle presque qu'en proverbes et dictons).
La faute à un récit complètement décousu qui peine à cacher une trame pourtant simplissime - le queutard qui tombe amoureux et veut se ranger - et souffre par moments du syndrome du "Court Métrage étiré".
D'un point de vue historique, il est intéressant de voir les débuts de Cuaron et Lubezki...et en quoi ces débuts n'ont rien de très intéressant.
Je n'attendais pas de retrouver la maestria de leurs derniers efforts mais un soupçon d'originalité quand même. Or, si l'ensemble est fort propre et propose quelques rares fois une composition de cadre ou de micro idées visuelles (mais toujours DANS le cadre et non DU cadre), c'est quand même très très sage.
J'ai finalement davantage remarqué le montage, assez rythmé, que la mise en scène.
2/6
