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Augustine (Alice Winocour, 2012)
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Auteur:  Art Core [ 08 Nov 2012, 17:31 ]
Sujet du message:  Augustine (Alice Winocour, 2012)

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Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.

Dans le genre du premier film français on ne peut reprocher à Alice Winocour d'avoir été ambitieuse. En effet c'est un film historique sur un sujet passionnant avec une véritable ambition esthétique. L'ambition de quelque chose de gothique, de légèrement évanescent dans la nudité des décors aidé par une drôle de photographie très laiteuse où les blanc bavent plus que de raisons. Et c'est assez prometteur. Le pré-générique qui nous montre la montée et la première crise d'Augustine est très réussi. On ressent la fièvre de la folie arriver, incontrôlable et impérieuse et c'est assez intense. Malheureusement très rapidement le film va se dégonfler (à l'apparition de Lindon d'ailleurs même s'il n'est en rien responsable) et devenir très morne et insipide.

Thématiquement, on se situe un peu à la croisée de A Dangerous Method (aspect psy, hystérie et désir) et [/b]Vénus Noire[/b] (pour le côté scientifique et les patients traités comme des animaux de foire). Mais il manque totalement au film de passion, de désir, de chaleur (alors que c'est supposé être son sujet). Il n'a malheureusement que très peu à raconter finalement (une vague aventure amoureuse entre un médecin et sa patiente) et tout le trouble qu'il aurait été possible d'instaurer à travers cette relation perverse et sexualisée par les crises d'hystérie d'Augustine est finalement très rapidement évacué pour se concentrer sur des à-côtés sans intérêt comme la femme de Charcot (Mastroianni) ou sur des récits d'autres patientes de l'hôpital. On sent qu'Alice Winocour est aussi écrasée par la convention du film historique et du coup n'ose pas aller plus loin dans la passion ou dans la visceralité. Alors on reste en permanence en surface et le film avant à pas trop feutrés dans une direction sans surprise où le temps finit par sembler bien long. Assez paradoxal pour un film se réclamant de Cronenberg et de Lynch en passant par le Dracula de Coppola alors que justement on n'attend que cela, que le film sorte des sentiers battus pour offrir quelque chose d'un peu plus fort et plus beau que ce qui est à l'écran. Mais contrairement à ses illustres confrères, Winocour ne parvient jamais à transcender son sujet et échoue à nous en faire ressentir le trouble.

La bonne surprise du film est sans conteste Soko (remarquée dans A l'Origine et la seule bonne chose de l'effroyable Bye, Bye Blondie) avec son visage de femme enfant. Elle porte littéralement le film. Et il y a quelques scènes marquantes, plus réussies que d'autres mais trop brèves et fugaces pour convaincre parfaitement.

2/6

Auteur:  Le Cow-boy [ 08 Nov 2012, 17:34 ]
Sujet du message:  Re: Augustine (Alice Winocour, 2012)

Ya Vincent Lindon.

Ça doit être chiant.

Auteur:  DPSR [ 08 Nov 2012, 18:47 ]
Sujet du message:  Re: Augustine (Alice Winocour, 2012)

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C'est bon?
Maintenant, première ligne en bas.

Auteur:  Le Cow-boy [ 08 Nov 2012, 18:57 ]
Sujet du message:  Re: Augustine (Alice Winocour, 2012)

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