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End of Watch (David Ayer, 2012)
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Auteur:  Film Freak [ 25 Oct 2012, 15:18 ]
Sujet du message:  End of Watch (David Ayer, 2012)

Troisième long de David Ayer (scénariste sur U571, Fast & Furious, Training Day, Dark Blue, SWAT) après Bad Times et Au bout de la nuit, qui continue d'explorer le quotidien de South Central, quartier chaud de Los Angeles en s'attachant à nouveau à un partenariat entre deux co-équipiers, campés par un Gyllenhaal et un Pena en grande forme, en adoptant cette fois-ci une approche plus réaliste, tant dans l'écriture que la réa.

Finies les histoires de corruptions, les intrigues à twist et compagnie, End of Watch se présente davantage comme une chronique et, à l'instar du film éponyme sorti plus tôt cette année, s'inscrit (en partie) dans le genre du found footage.

Je vais donc répéter ce que j'avais dit pour Projet X : 2012 est donc l'année où le found footage sera sorti du ghetto du film d'horreur pour visiter d'autres genres (le super-héros, le teen movie, et le policier ici donc).
Ce qui est dommage, c'est qu'Ayer n'assume finalement pas du tout son dispositif. De son propre aveu, il a écrit le scénario avec en tête une approche found footage mais dit ne pas avoir voulu se limiter lors du tournage, et effectivement, on sent qu'au moment du montage, il a vite évacué tout ce qui avait attrait à cette démarche formelle.

Du coup, ça fait un peu mec qui veut le beurre et l'argent du beurre, et malheureusement, ça marche pas vraiment.
Déjà parce que dans un premier temps, on passe la séance à essayer de voir si les règles sont respectées, mais quand on commence à comprendre qu'Ayer ne s'impose aucune rigueur, on constate que ce qui aurait pu faire l'originalité du film s'estompe peu à peu devant un traitement finalement déjà vu (caméra portée et grain "réalistes") d'un récit déjà vu (être flic, c'est dur).


En fin de compte, le plus étonnant, c'est que le plus réussi dans le film concerne toutes les scènes hors "flics en action". Dès que le film s'attarde sur la camaraderie entre les deux principaux protagonistes, c'est vivant, c'est naturel, c'est juste. L'humour et la caractérisation parviennent à engager suffisamment pour que les séquences d'interventions musclées nous impliquent, avec une noirceur assez rafraîchissante également.

Donc voilà, c'est jamais chiant mais c'est plutôt inconséquent.

3/6

Auteur:  Art Core [ 25 Oct 2012, 19:34 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

J'avais lu le scénar et je voulais savoir si ils ont gardés le fait que
les deux personnages principaux se font buter à la fin ? J'avais trouvé ça assez couillu (l'une des seules qualités du truc pour moi d'ailleurs)

Auteur:  Film Freak [ 25 Oct 2012, 22:46 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Ils se font tous les deux tirer dessus. Seul Pena crève.

Auteur:  Art Core [ 26 Oct 2012, 08:35 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Ok merci.

Auteur:  Art Core [ 16 Nov 2012, 20:04 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

J'avais lu le scénario qui précisait bien dès sa page de garde "film intégralement en found footage, toutes les images ont une provenance diégétique"... Ce postulat craque au bout de 30 secondes de film où Ayer se permet des champs-contrechamps et des plans qui n'ont aucun sens. Pire on sent même à partir d'un moment qu'il abandonne tout simplement l'idée. Et ça aurait été mieux parce que le résultat est déplorable. Parce que la justification desdits images dans le film est tout simplement catastrophique : que ce soit Gylenhall réalise un soi disant projet pour un cours, truc qui sert strictement à RIEN ou toutes les scènes où il y a des discussions de gangs avec un mec au milieu qui filme (et qu'Ayer film à son tour faisant fi de son concept) atteignant son apogée lors d'une fusillade à la fin où un meuf canarde d'une main tout en filmant de l'autre (:shock:). C'est totalement débile et c'est un vrai échec de la part d'Ayer de pas avoir su faire la part des choses entre son idée de départ et ce qui était possible.

De fait visuellement le film est très bâtard et sans intérêt je trouve. Là où le found footage aurait pu amener une tension ou une vraie valeur ajouter en terme de violence ça ne fonctionne jamais. Et qand le scénario se veut réaliste mais que les deux perso principaux sont des caids qui tombent toujours par hasard sur le truc de fou (l'épisode du feu totalement dispensable), le réalisme il en prend un coup. C'est dommage parce que la relation Gylenhall/Pena est vraiment pas mal, les deux acteurs assurent, l'écriture est assez fine et on y croit mais c'est trop parasité par un traitement narratif très sommaire, artificiel et vulgaire.
Reste la fin qui relève un peu le niveau (point de vue tension et émotion) mais c'est déjà trop tard, le film m'a perdu. Vraiment moyen.

2/6

Auteur:  Déjà-vu [ 17 Nov 2012, 21:40 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

A peu près tout ce que vous dites est vrai, mais c'est quand même intense.

Auteur:  Film Freak [ 18 Nov 2012, 04:42 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Non.

Auteur:  Déjà-vu [ 18 Nov 2012, 08:41 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

End of match.

Auteur:  Baptiste [ 21 Nov 2012, 22:07 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Je n'y allais pas forcément de bon cœur après une bande-annonce un rien racoleuse. Au final, il y a bel et bien du racoleur dans ce film qui vise parfois à l'épate mais ce qui ne figure pas, et pour cause, dans la BA est cette alchimie réussie du duo principal, avec deux personnages qui clairement n'auraient pas d'intérêt pris séparément mais qui ensemble sont complémentaires et représentatifs d'une certaine idée de l'Amérique à laquelle devra se faire la "White America" décrite par Eminem. On a droit à pas de mal de passages obligés genre le mariage, la naissance du gosse et tous les développement liés à la "bromance" -terme cher à Film Freak, assez atroce mais pertinent ici-, mais ces clichés ressassés au cours du film sont d'une certaine manière transcendés par l'enchaînement des situations, tour à tour tendres et intenses. Bon, le concept du found footage n'est clairement pas justifié mais c'est dans le détail pas si mal filmé et monté à l'image de la séquence d'intro ou de plusieurs scènes d'action où l'on a quasiment l'impression d'être dans un jeu vidéo, avec ces vues FPS jouissives. En fait, je suis d'accord avec Déjà-vu quant à l'intensité du tout qui emporte le morceau en dépit des fautes de goût et de plein de choses simplement anodines.

3,5/6

Auteur:  Film Freak [ 21 Nov 2012, 22:20 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

En quoi le terme "bromance" est-il atroce?
Il cristallise à la perfection en un mot une relation spécifique.
Y a pas d'équivalent.

Auteur:  Baptiste [ 21 Nov 2012, 23:52 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

C'est barbare, et phonétiquement surtout, c'est mochissime :)

edit: puis en y pensant, c'est aussi pas très précis, l'idée d'une romance entre potes c'est too much pour moi comme appellation par rapport à ce qu'est l'amitié, même forte.

Auteur:  Film Freak [ 22 Nov 2012, 02:51 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Putain l'enculage de mouche.

Auteur:  Baptiste [ 22 Nov 2012, 08:35 ]
Sujet du message:  Re: End of Watch (David Ayer, 2012)

Film Freak a écrit:
Putain l'enculage de mouche.


Bah quand tu utilises un concept aussi souvent c'est normal de vouloir le cerner. D'habitude c'est toi qui est friand de précisions sur les termes, t'en servant même pour faire chier d'éventuels nouveaux donc c'est bon là...

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