Forum de FilmDeCulte

Mon premier Alex Ross Perry (ARP... a real passion). Le film m'a fait penser à STEVE JOBS: construction en cinq séquences (durées respectives: 23 minutes, 30, 23, 26, 29), trahison des proches, et même
Le projet est très dense, hypnotique. On est en mode tunnel vision. Toujours les mêmes valeurs de cadre serré qui tournent autour des acteurs avec un grondement sourd perpétuel. Fort, même si forcément, nécessairement, lassant. Lorsque le film change de braquet au bout d'une heure le temps d'une séquence, c'est une libération.

L'aspect nostalgique est super, on ressent parfaitement cette énergie grunge/alternative des années 90, pour les trentenaires comme nous c'est un plaisir pur. Et les chansons sont bien.

Mais au final la forme est peut-être un peu disproportionnée par rapport à ce que ça raconte, portrait d'artiste désaxé somme toute assez classique.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Avec le Jonas Hill et le Gerwig voire Boyhood j'ai quand-même ma dose de film retro-grunge pour la décennie.
Putain plus je vais vieillir plus la nostalgie des autres va être forte, plus les vrais artistes de l'époque vont mourir et plus on aura des trucs bien cyniques comme des chaînes hommage sur Youtube sponsorisées par Google (un peu comme si Benard Tapie fondait le musée des anciens employés d'Hersant)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Plus qu'à ceux-là c'est au Last Days de Van Sant que Her Smell tente de se raccrocher, Becky Something a des faux airs de Courtney Love, mais le film est beaucoup trop long (jusqu'à ce qu'on atteigne la phase de rémission), enfile sans en oublier aucun tous les poncifs sur les stars de la scène grunge (drogués, caractériels, imbus d'eux-mêmes...), et la musique n'est même pas de bonne qualité. J'ai eu envie de sortir 10 fois de la salle, je suis resté en espérant que le film décolle enfin, j'aurais surtout mieux fait de ne pas aller le voir.