Au centre de ce drame se trouve Ebbo, un médecin, qui vit depuis presque 20 ans en Afrique avec sa femme Vera. Alors qu'Ebbo dirige un projet de lutte contre la maladie du sommeil, sa femme ne se sent plus à sa place sur le continent, surtout depuis que leur fille est retournée en Allemagne. Ebbo au contraire refuse de revenir dans son pays natal qui lui est devenu étranger.
Vu le lobbying forcené de Zad sur Montag et le 6 sur FDC, je m'attaquais à mon premier Köhler avec curiosité et gourmandise. En fait je suis d'accord avec l'avis de Zad sur Montag ci-dessous, dans ses films en gros tu fricotes avec l'ennui et puis il se passe des trucs totalement inattendus qui n'ont rien à voir avec le récit et qui n'ont aucune incidence dessus. Mais bon voilà, c'est pas parce qu'un personnage se relève la nuit pour aller pisser dans une bouteille que je vais hurler au génie, et encore moins quand on bazarde une première histoire déjà pas bien passionnante à mi-chemin pour en commencer une autre sans aucune explication ni lignes de traverse. Pour être honnête, dans la dernière scène dans la jungle, il y a enfin cette sensation étonnante d'art du surgissement qui dégage une réelle étrangeté qu'on attendait depuis la première minute. Mais il est un peu tard pour convoquer Weerasethakul, dont le cinéma au prime abord austère sait, lui, dégager une vraie fantaisie ou basculer dans une poésie flirtant avec le fantastique. Ici, on en est réduit à comater devant une Afrique morne mille fois mieux filmée chez Claire Denis.
2/6