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Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)
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Auteur:  Z [ 01 Déc 2011, 01:18 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Film Freak a écrit:
Avec ce plan super long où Krieger conduit en souriant, Luther fait rien, Claire regarde Ethan qui regarde dans le vide.


C'est vraiment le film avec un milliard de détails, dont la moitié sont des leurres.
Ce plan est banal, on ne retient que le sourire de Krieger et Ethan dans ses pensées... mais en sachant le fin mot de l'histoire, tu sais que Ethan suspecte deux de ses coéquipiers, Krieger pense avoir la liste SUR LUI, Luther hallucine d'avoir fait ce qu'il a fait, et Claire se demande si elle est grillée...


Citation:
Alors que dans le 3, après la scène du Vatican, c'est excursion en hors-bord tout sourire.


Je l'aime beaucoup celui-là. Je le trouve un peu inconséquent dans l'ensemble, mais certaines scènes sont fabuleuses. Je vais bientôt me le remater.

Auteur:  Z [ 01 Déc 2011, 01:19 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Film Freak a écrit:
Oui mais s'il se fait pécho par un lockdown du bâtiment, tout son plan tombe à l'eau.


D'où l'ellipse de bâtards ! L'ellipse anti Jason Bourne, quoi !

Auteur:  Film Freak [ 01 Déc 2011, 01:32 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
Film Freak a écrit:
Avec ce plan super long où Krieger conduit en souriant, Luther fait rien, Claire regarde Ethan qui regarde dans le vide.


C'est vraiment le film avec un milliard de détails, dont la moitié sont des leurres.
Ce plan est banal, on ne retient que le sourire de Krieger et Ethan dans ses pensées... mais en sachant le fin mot de l'histoire, tu sais que Ethan suspecte deux de ses coéquipiers, Krieger pense avoir la liste SUR LUI, Luther hallucine d'avoir fait ce qu'il a fait, et Claire se demande si elle est grillée...

Exactement.

Citation:
Je l'aime beaucoup celui-là. Je le trouve un peu inconséquent dans l'ensemble, mais certaines scènes sont fabuleuses. Je vais bientôt me le remater.

Rematé cet aprèm. Je prépare mon message comme pour les deux autres.

Auteur:  Film Freak [ 01 Déc 2011, 01:32 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
L'ellipse anti Jason Bourne, quoi !

Oui ça manque de flashbacks à image saturée et de tueurs à gages aux cheveux ras.

Auteur:  Z [ 01 Déc 2011, 01:38 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Film Freak a écrit:
Z a écrit:
L'ellipse anti Jason Bourne, quoi !

Oui ça manque de flashbacks à image saturée et de tueurs à gages aux cheveux ras.


Je pensais au premier, le seul le vrai.

Auteur:  Z [ 01 Déc 2011, 01:40 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Si on s'écrivait un film comme ça à quatre mains, on deviendrait fous.

Auteur:  Puck [ 01 Déc 2011, 01:54 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
Film Freak a écrit:
Z a écrit:
L'ellipse anti Jason Bourne, quoi !

Oui ça manque de flashbacks à image saturée et de tueurs à gages aux cheveux ras.


Je pensais au premier, le seul le vrai.


Heureux de voir que je ne suis pas le seul à préférer le premier au deuxième ou au troisième!

Sinon, Mission:Impossible, ouais, revu avant hier donc avec FF, et c'est fou, je comprends pourquoi à l'époque déjà, je l'avais du 2 fois au ciné.

Cette confiance qu'à De Palma dans ses images, se confrontant au ridicule au lieu de l'éviter et créant un film qu'on voit se faire par la force, c'est ouf.

Tout, absolument tout me parle et me charme dans ce film.

Auteur:  Z [ 01 Déc 2011, 02:11 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Puck a écrit:
Heureux de voir que je ne suis pas le seul à préférer le premier au deuxième ou au troisième!


J'aime les trois, passionnément. Mais le premier a une âme, un rythme et une structure que les deux autres bazardent au seul profit de la caméra portée. Ils surfent admirablement bien sur l'énergie du premier, exploitent le concept du héros invincible et omniscient... mais du coup il devient un Terminator dans la matrice, entouré d'agents de toutes parts, alors que dans le premier, il était humain avant tout (avec ses moments de pause, de dialogues, de rencontres avec des citoyens - ce qui n'arrivera plus jamais). Et puis j'ai un sentiment de vase clos et de répétition dans les Greengrass, tandis que le Liman me donne une bouffée d'air frais à chaque nouvelle vision. Et j'ai un faible pour la poursuite old school du premier par rapport à la superpuissance de la caméra embarquée et du montage frénétique des deux autres...

Citation:
Cette confiance qu'à De Palma dans ses images, se confrontant au ridicule au lieu de l'éviter et créant un film qu'on voit se faire par la force, c'est ouf.


C'est marrant (enfin non, c'est geek à mort, donc risible : attention), à chaque fois que je pense au cinéma de De Palma vs Le Ridicule, je repense à la torpille d'Octobre Rouge que Sean Connery pulvérise avant qu'elle ne soit armée, en fonçant dessus. De Palma fonce dans le ridicule à base de clichés et d'effets voyants ou casse-gueule, pour extraire un truc inattendu, un moment de pure poésie (parfois de la poésie technique, comme les plans qu'évoquaient Tetsuo avec la lentille), une énergie unique, ou une émotion improbable. Je ressens beaucoup ça dans Blow Out, Phantom of the Paradise, L'Impasse et celui-ci. Le spectateur commence à sourire devant le cliché, croyant avoir compris, puis il rit devant le truc grossier... et finalement il termine scotché, bouche bée, parce que l'effet MARCHE et que l'émotion PASSE. Y a pas mal de moments intenses dans Scarface ou Carrie aussi qui te sautent à la gueule comme ça. En plus, un mouvement de caméra de De Palma, quand il part, ça se remarque. C'est parfois optique, c'est souvent physique, c'est toujours voyant (split-screen, ralenti, jeu de focales, plan bancal...). Mais quand il achève son mouvement, c'est souvent orgasmique.

Auteur:  Puck [ 01 Déc 2011, 02:46 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
Puck a écrit:
Heureux de voir que je ne suis pas le seul à préférer le premier au deuxième ou au troisième!


J'aime les trois, passionnément. Mais le premier a une âme, un rythme et une structure que les deux autres bazardent au seul profit de la caméra portée. Ils surfent admirablement bien sur l'énergie du premier, exploitent le concept du héros invincible et omniscient... mais du coup il devient un Terminator dans la matrice, entouré d'agents de toutes parts, alors que dans le premier, il était humain avant tout (avec ses moments de pause, de dialogues, de rencontres avec des citoyens - ce qui n'arrivera plus jamais). Et puis j'ai un sentiment de vase clos et de répétition dans les Greengrass, tandis que le Liman me donne une bouffée d'air frais à chaque nouvelle vision. Et j'ai un faible pour la poursuite old school du premier par rapport à la superpuissance de la caméra embarquée et du montage frénétique des deux autres...


Voilà, je suis assez d'accord avec tout ça, dans le sens où j'aime vraiment beaucoup le deuxième (le troisième, je me suis juré de le rattraper, je l'avais vu dans de sales conditions, fatigue, etc.), mais le premier me parle beaucoup plus pour ce côté old school et surtout hyper intime en fait finalement, et intime cinématographiquement aussi, dans la manière qu'à la caméra de suivre ses persos, on sent presque le souffle, les pensées de chacun, alors que dans les autres, cette subtilité est effacée. Puis le côté européen du truc m'avait beaucoup plu aussi.

Z a écrit:
Puck a écrit:
Cette confiance qu'à De Palma dans ses images, se confrontant au ridicule au lieu de l'éviter et créant un film qu'on voit se faire par la force, c'est ouf.


C'est marrant (enfin non, c'est geek à mort, donc risible : attention), à chaque fois que je pense au cinéma de De Palma vs Le Ridicule, je repense à la torpille d'Octobre Rouge que Sean Connery pulvérise avant qu'elle ne soit armée, en fonçant dessus. De Palma fonce dans le ridicule à base de clichés et d'effets voyants ou casse-gueule, pour extraire un truc inattendu, un moment de pure poésie (parfois de la poésie technique, comme les plans qu'évoquaient Tetsuo avec la lentille), une énergie unique, ou une émotion improbable. Je ressens beaucoup ça dans Blow Out, Phantom of the Paradise, L'Impasse et celui-ci. Le spectateur commence à sourire devant le cliché, croyant avoir compris, puis il rit devant le truc grossier... et finalement il termine scotché, bouche bée, parce que l'effet MARCHE et que l'émotion PASSE. Y a pas mal de moments intenses dans Scarface ou Carrie aussi qui te sautent à la gueule comme ça. En plus, un mouvement de caméra de De Palma, quand il part, ça se remarque. C'est parfois optique, c'est souvent physique, c'est toujours voyant (split-screen, ralenti, jeu de focales, plan bancal...). Mais quand il achève son mouvement, c'est souvent orgasmique.


Oui, c'est exactement ça, je m'en était rendu compte assez jeune à ma première vision de Blow Out, déjà à 14, 15 ans, tout te parait abusé, puis ça marche et ça en vient même à te convaincre que ça n'aurait jamais pu marcher autrement, c'est surpuissant. Sentiment confirmé ensuite avec Phantom of the Paradise qui est son film le plus casse gueule sur bien des points, constamment sur le fil, et miraculeusement, ça opère, sérieusement, j'aime pas parler de "magie du cinéma", mais pour De Palma, c'est vraiment ça, le mec est dans l'illusion constante, c'est fou!

Auteur:  Tetsuo [ 01 Déc 2011, 09:12 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Puck a écrit:
Heureux de voir que je ne suis pas le seul à préférer le premier au deuxième ou au troisième!


Tu veux dire que t'es pas le seul à être normal ? Non, on est plusieurs, t'inquiète.

Auteur:  Tetsuo [ 01 Déc 2011, 09:15 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
C'est marrant (enfin non, c'est geek à mort, donc risible : attention), à chaque fois que je pense au cinéma de De Palma vs Le Ridicule, je repense à la torpille d'Octobre Rouge que Sean Connery pulvérise avant qu'elle ne soit armée, en fonçant dessus. De Palma fonce dans le ridicule à base de clichés et d'effets voyants ou casse-gueule, pour extraire un truc inattendu, un moment de pure poésie (parfois de la poésie technique, comme les plans qu'évoquaient Tetsuo avec la lentille), une énergie unique, ou une émotion improbable. Je ressens beaucoup ça dans Blow Out, Phantom of the Paradise, L'Impasse et celui-ci. Le spectateur commence à sourire devant le cliché, croyant avoir compris, puis il rit devant le truc grossier... et finalement il termine scotché, bouche bée, parce que l'effet MARCHE et que l'émotion PASSE. Y a pas mal de moments intenses dans Scarface ou Carrie aussi qui te sautent à la gueule comme ça. En plus, un mouvement de caméra de De Palma, quand il part, ça se remarque. C'est parfois optique, c'est souvent physique, c'est toujours voyant (split-screen, ralenti, jeu de focales, plan bancal...). Mais quand il achève son mouvement, c'est souvent orgasmique.


Putain, j'aimerai bien qu'il refasse des chouettes films là, Brian !

Auteur:  Marlo [ 01 Déc 2011, 10:08 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
C'est marrant (enfin non, c'est geek à mort, donc risible : attention), à chaque fois que je pense au cinéma de De Palma vs Le Ridicule, je repense à la torpille d'Octobre Rouge que Sean Connery pulvérise avant qu'elle ne soit armée, en fonçant dessus. De Palma fonce dans le ridicule à base de clichés et d'effets voyants ou casse-gueule, pour extraire un truc inattendu, un moment de pure poésie (parfois de la poésie technique, comme les plans qu'évoquaient Tetsuo avec la lentille), une énergie unique, ou une émotion improbable. Je ressens beaucoup ça dans Blow Out, Phantom of the Paradise, L'Impasse et celui-ci. Le spectateur commence à sourire devant le cliché, croyant avoir compris, puis il rit devant le truc grossier... et finalement il termine scotché, bouche bée, parce que l'effet MARCHE et que l'émotion PASSE. Y a pas mal de moments intenses dans Scarface ou Carrie aussi qui te sautent à la gueule comme ça. En plus, un mouvement de caméra de De Palma, quand il part, ça se remarque. C'est parfois optique, c'est souvent physique, c'est toujours voyant (split-screen, ralenti, jeu de focales, plan bancal...). Mais quand il achève son mouvement, c'est souvent orgasmique.


C'est bien ce que tu dis là. Je suis d'accord, bien sûr. 100% d'accord.

Et oui, Brian, bouge-toi les fesses !

Auteur:  Billy Budd [ 04 Déc 2011, 22:56 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
Film Freak a écrit:
Avec ce plan super long où Krieger conduit en souriant, Luther fait rien, Claire regarde Ethan qui regarde dans le vide.


C'est vraiment le film avec un milliard de détails, dont la moitié sont des leurres.
Ce plan est banal, on ne retient que le sourire de Krieger et Ethan dans ses pensées... mais en sachant le fin mot de l'histoire, tu sais que Ethan suspecte deux de ses coéquipiers, Krieger pense avoir la liste SUR LUI, Luther hallucine d'avoir fait ce qu'il a fait, et Claire se demande si elle est grillée...


Je viens de le revoir et n'interprète pas tout à fait la scène de la même façon :
Krieger A la liste.

A ce moment, Ethan n'a pas encore de soupçons, ce sera à Londres grâce à la Bibile


Sinon, le panard.

Auteur:  Z [ 04 Déc 2011, 23:34 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Billy Budd a écrit:
Krieger A la liste.

A ce moment, Ethan n'a pas encore de soupçons, ce sera à Londres grâce à la Bibile


T'as raison, Krieger a la liste.

Mais par contre Ethan a déjà des soupçons (il a remarqué le couteau). Seulement nous ne voyons la regard sur le couteau que plus tard, au moment où il fait face à Phelps.

Auteur:  Billy Budd [ 05 Déc 2011, 09:11 ]
Sujet du message:  Re: Mission : Impossible (Brian De Palma, 1996)

Z a écrit:
Billy Budd a écrit:
Krieger A la liste.

A ce moment, Ethan n'a pas encore de soupçons, ce sera à Londres grâce à la Bibile


T'as raison, Krieger a la liste.

Mais par contre Ethan a déjà des soupçons (il a remarqué le couteau). Seulement nous ne voyons la regard sur le couteau que plus tard, au moment où il fait face à Phelps.


Je parlais des soupçons sur Claire, qui n'interviendront que bien plus tard; je pense que Ethan n'a jamais fait confiance à Krieger.

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