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MessagePosté: 05 Juin 2011, 22:39 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ?

Chronique familiale attachante et assez fine qui marque le retour en grâce de Mel Gibson, bien aidé par un personnage accablé qui ne verse pas bêtement dans la pathologie, sans effet de manchette affectif, et une mise en scène low profile qui fait la part belle à ses comédiens.


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MessagePosté: 19 Juin 2011, 22:35 
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Inscription: 22 Fév 2011, 18:24
Messages: 413
Il ya une histoire parallèle là-dedans qui est plus intéressante, ou plus riche dans les interactions entre les personnages, que le thème principal (grosso modo un type à la fois dépressif et schizophrène). C'est celle du fils du personnage de Gibson avec sa copine joué par Jennifer Lawrence qui, le jour où elle aura perdu ses bonnes joues de cheerleader biberonné au beurre de cacahouètes, sera une vraie bombe... Là il ya quelque chose qui se passe dans les regards qu'ils se lancent et le ping pong verbal où aucun ne veut lâcher, dans les plans serrés où Foster les met ensemble et les plans plus larges, souvent en plongés, où ils sont seuls. Lui a un vague air de Joaquim Phenix jeune, elle a une fausse dégaine de girl next door, ils sont assez formidables.

Le film est un peu trop brillamment écrit pour le reste, c'est un excellent scénario, très très malin (parfois un peu trop) avec des dialogues très fins, brillamment interprétés. Mais ce n'est pas grand chose de plus que ça, on pourrait le jouer au théatre avec 3-4 tableaux différents,ça ne changerait pas grand-chose.


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MessagePosté: 29 Juin 2011, 21:11 
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Meilleur Foruméen
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 85347
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in extremis

Et bien bonne petite surprise que ce The Beaver que j'allais plus voir par curiosité un peu morbide, attiré par un Mel Gibson trop rare mais craintif d'une dramédie indé austère avec un gimmick qui ferait pas long feu (cf. l'affiche quoi).
C'était oublier que le script a fini premier de la Black List il y a quelques années et le retour de Jodie Foster à la caméra après deux films classiques mais sensibles et justes là où il faut.

J'ai eu un peu de tout ça, sans le côté austère donc.
Au contraire, la majeure partie du film est une sorte de sous-American Beauty mais avec moins de personnages antipathiques, porté par une écriture très habile dans son recyclage réaliste de clichés (la dépression montrée de manière moins cinématographique, la relation naissante entre le fils et la cheerleader, le rapport entre le père et le fils qui se fait principalement dans l'évitement mais que la mise en scène rapproche), une certaine simplicité néanmoins efficace dans la réa (quand montrer la marionnette, quand ne pas la montrer, quand masquer la bouche de Walter par celle de la marionnette, etc.), et surtout, SURTOUT, un Mel Gibson qui m'a juste terrassé dans un rôle auquel étaient autrefois attachés Steve Carrell et Jim Carrey (outre l'inévitable analogie avec la vraie vie de Gibson, qui manque à Carrell et Carrey, Gibson évite ici toute clownerie et toute violence, il est dans une sobriété et une douleur qui transpirent de lui à chaque instant et parvient tout de même à s'effacer comme un caméléon par le biais d'un simple accent et d'une voix grave, épatant).

Les autres acteurs ne sont pas en reste. Foster se met en retrait, même si son passif avec Gibson rend le couple plus tangible. Quant à Anton Yelchin (qui revient aux rôles d'ados après Star Trek et Terminator) et Jennifer Lawrence (la triple révélation de l'année), ils continuent de confirmer qu'ils sont parmi les meilleurs de leur génération.

Après ces deux premiers tiers plutôt enjoué, ludique (les post-it du fils, son petit biz de tricheur, l'accent de la marionnette), l'inéluctable revirement dramatique vient un peu empêtrer tout ça dans un troisième acte plus convenu, où tout se boucle un peu trop bien, même si on essaie de ne pas tomber dans la résolution la plus joyeuse, et que c'est touchant. Le classicisme rattrappe le film et appuie un peu trop son propos (le discours de le remise de diplôme).

Mais ça m'a redonné foi en Gibson, après un retour raté l'an dernier avec Edge of Darkness.

4/6

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MessagePosté: 30 Juin 2011, 08:51 
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Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
Messages: 7334
Film Freak a écrit:
Mais ça m'a redonné foi en Gibson, après un retour raté l'an dernier avec Edge of Darkness.


Le film est moyen et assez basique (même si certaines scènes sont très bonnes), mais je trouve Gibson très bon dedans.


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MessagePosté: 27 Jan 2012, 15:16 
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L'impertinent pertinent
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Inscription: 14 Juil 2005, 01:55
Messages: 11376
Localisation: Previously on Premiere
Petit film très sympa, attachant, tendre.
Foster étonne par sa mise en scène fluide et légère, son choix de casting rafraîchissant (autant Gibson que les deux ados, excellents).
La spirale dépressive est traitée sur le fil, l'écriture contient quelques échanges savoureux... c'est vraiment le film difficile à détester.
Après, c'est sans doute inoffensif et anodin, mais c'est précisément ce que j'ai trouvé le plus agréable. Le Castor est suffisamment expressif et explicite pour ne pas en rajouter.

4/6

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