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MessagePosté: 27 Mai 2013, 13:39 
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Antichrist
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Est-ce la présence surprenante du Japonais Takashi Kitano à la production qui a infusé le cinéma de Jia Zhang-Ke ? Aux cinéastes prisonniers de leur style, le cinéaste chinois réplique par une fresque de 2h25 sur la Chine contemporaine aux surprenantes immersions dans le cinéma de genre – le western principalement, mais aussi le fantastique et le Wu Xia Pian (le film de sabre chinois), le temps d’une séquence audacieuse. On peut d’ores et déjà prévoir au film une place au palmarès de dimanche prochain, tant l’ampleur du récit – quatre histoires qui s’entrechoquent et racontent l’histoire contemporaine de la Chine, sa fuite en avant et son absence de morale – et la beauté fulgurante de certaines scènes laissent pantois. Et l’on se demande bien quelle mouche a piqué le fameux bureau de censure chinois pour accepter qu’un tel brûlot politique voie le jour. A ceux qui critiquaient Jia Zhang-ke pour son «rapprochement» présumé avec le pouvoir de Pékin, «A Touch of Sin» est la plus éclatante des réponses.

Quatre histoires, quatre régions, quatre personnages pris dans le tourbillon du capitalisme sauvage. Le premier segment se concentre sur Dahai, mineur grande-gueule qui n’accepte pas la réussite insolente – et obtenue grâce à la corruption des autorités locales – de son ancien camarade de classe. Jia Zhang-ke lance la fausse piste de la comédie pour mieux faire exploser la violence. Il croise sur sa route San’Er, voyageur énigmatique qui se fait justice lui-même grâce à son arme à feu, avant de braquer une banque. Dans la diligence – pardon le bus - qui lui permet de fuir vers de nouveaux méfaits, se trouve un homme qui, bientôt, rejoint son amante, Xiaoyu, hôtesse d’accueil dans un «sauna».

LA FOLLE AMBITION DE RACONTER UNE HISTOIRE UNIVERSELLE ET SYMBOLIQUE

C’est aussi dans un de ces clubs privés où les nouveaux riches s’enivrent des simulacres fantasmés et sexués de la domination communiste que travaille le jeune Xiaohui, qui rêve d’un amour impossible avec la belle Li Meng. Dans le dossier de presse, le réalisateur de «Still Life» évoque comme source d’inspiration les opéras chinois et le cinéma de King Hu («A Touch of Zen»). On retrouve ici la même ambition de raconter une histoire universelle et symbolique, le même désir d'aller au-delà de la simple étude de caractère pour conter son «Il était une fois en Chine».

Il se joue dans le film quelque chose qui dépasse nos simples «héros», l'enregistrement de la profonde mutation de la Chine et de son peuple contraint à une vaste transhumance intérieure avec tout ce que cela provoque – explosion de la cellule familiale, dissolution du lien social, corruption partout. Jia Zhang-ke embrasse le paysage humain chinois dans toute sa diversité linguistique – les différents accents, véritables cartes d’identité des différents protagonistes –, sociale ou même religieuse. Et les jeunes Chinois de ne pouvoir espérer des lendemains qui chantent ou même un exil doré. «Où partir, s’interroge l’un d’entre eux ? C’est la crise, tout le monde vient chez nous». Condamnés à errer de petits boulots en petits boulots, les jeunes déracinés chinois n’ont pas le choix que de courber l'échine encore et encore, ou d'exploser en vol dans une ultra-violence que relaient quotidiennement les médias, un index posé sur la bouche pour s'empêcher d'en expliquer les vraies raisons.

5/6

en images ici: http://festival-de-cannes.parismatch.co ... que-513652


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MessagePosté: 15 Déc 2013, 18:48 
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J'attends le topo de Tom sur ce film en matière de néo-naturalisme / 6


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MessagePosté: 15 Déc 2013, 19:03 
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lol, faut déjà que Tom se motive.

C'est vraiment dans cette veine-là ? (je veux dire : naturalisme énergique, excessif ?)
Je n'ai vu que Still Life, mais de souvenir c'était plutôt minimaliste/épuré, voire un peu abstrait.


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MessagePosté: 15 Déc 2013, 19:15 
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bah j'ai eu l'impression de voir un cas d'école pour vos débats :mrgreen:
C'st globalement anodin formellement, mais genre on projette du Green Snake après avoir introduit une référence symbolique avec des serpents, et avant une petite scène chorégraphiée que le réal semble super excité d'avoir exécuté... en général l'espèce d'autosatisfaction dans les scènes sanguinolentes font un peu de la peine. L'énergie excessive et caricaturale est bien à fond dans la première histoire, la moins bonne (bonne antithèse de l'horrible People Mountain, People Sea, et son naturalisme bressonien) ... Après c'est dramatiquement assez efficace ine fine, les 4 histoires se complètent bien sans que ça fasse trop écueil de film choral ou à sketch, c'est un panorama grand large tous sauf lourdingue. Plus proche de The World en un peu moins moins démonstratif (pas d'inserts portables "je capte le monde d'aujourd'hui"), et les acteurs sont chouettes


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MessagePosté: 15 Déc 2013, 19:29 
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Karloff a écrit:
Est-ce la présence surprenante du Japonais Takashi Kitano à la production qui a infusé le cinéma de Jia Zhang-Ke ?


Déjà co-prod de The World et Platform :wink:


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MessagePosté: 16 Déc 2013, 00:02 
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Belle petite tuerie.
Portrait à l'acide d'une Chine "monstre" qui a perdu la moindre de ses valeurs. Des personnages au point de rupture avec l'humanité.
J'ai été soufflé par l'élégance de la mise en scène, le découpage est ultra-rigoureux et technique (trop diront certains). Les comédiens sont excellents, les thèmes musicaux tombent là où ils font mal.
Et en plus de ça, le réal se permet des hommages au cinéma chinois bien sentis (Exiled et Green Snake sur les écrans, mais aussi certaines séquence qui renvoies aux polars hard boiled ou au Wu Xia.

5/6


Dernière édition par Blaze le 16 Déc 2013, 12:28, édité 1 fois.

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MessagePosté: 16 Déc 2013, 00:04 
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Karloff a écrit:
Et l’on se demande bien quelle mouche a piqué le fameux bureau de censure chinois pour accepter qu’un tel brûlot politique voie le jour. A ceux qui critiquaient Jia Zhang-ke pour son «rapprochement» présumé avec le pouvoir de Pékin, «A Touch of Sin» est la plus éclatante des réponses.


Je me suis posé exactement la même question.
Et je me l'étais aussi posée après le film russe The Mayor.


Dernière édition par Blaze le 16 Déc 2013, 12:27, édité 1 fois.

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MessagePosté: 16 Déc 2013, 08:40 
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En tout cas pour le moment ils bloquent sa sortie, et JZK a été interdit de sortie du territoire pour présenter le film à Taïwan.
Lou Ye aussi était un temps revenu en grâce, son dernier film avait été autorisé à la base, puis sortie censurée.


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MessagePosté: 17 Déc 2013, 22:04 
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Mr Chow a écrit:
J'attends le topo de Tom sur ce film en matière de néo-naturalisme

Je le rangerais plutôt avec les rejetons du cinéma moderne, du coup, m'enfin bon, c'est pas très important.


Cette précision de réal "moderne" justement, ou en tout cas ce style maturé à travers une série de films ultra-exigeants et dépouillés, font que Jia Zhang-ke parvient ici à rendre la violence dans toute sa singularité. Ce n'est jamais une routine, elle a toujours un impact, elle sidère d'une manière ou d'une autre.

Mais dans cette volonté de la réduire à sa dimension de pur phénomène, de la couper d'un réseau de sens (et par "sens", j'entends autre chose que "je suis vénère contre mon patron alors je vais prendre un fusil", ou "on m'a donné un couteau par hasard donc je vais l'utiliser", sans parler du
"Maman m'engueule au téléphone donc je vais me suicider"
), il y a aussi une certaine complaisance. Artificialité des situations, mais aussi de l'effet recherché (en mode "tiens dans ta gueule, voilà ce que c'est la violence" façon Haneke), qui finissent par engendrer un propos pessimiste automatique et nébuleux du type "la violence est un cycle infernal", "le pêché est partout", ou je ne sais quelle autre joyeuseté du genre. Ce qui fait que quand on essaie de réinvestir un peu d'idéal là-dedans (prenons un couple de jeunes top-model et habillons-les en blanc), ça sent forcément le chiqué.

Bizarrement, les rares moments où je sens le film aller quelque part, c'est quand il croise le genre (ce qui me confirme, pour reprendre la discussion récente avec Orange, que les codes du genre sont une plus-value et pas une prison). Quand la silhouette du tueur arrivant à l'usine évoque le cow-boy de western, quand l'employée redistribue la violence ambiante dans une charge vengeresse et dansée évoquant le wu xia pian, bref, quand une typologie refait surface, la violence se réinvestit à nouveau de sens, le temps d'un plan. Mais c'est évidemment bien trop rare, et même si le film se tient tout à fait (je suis peut-être un cinéphile ultra-blasé, mais pas encore aveugle), on se fait quand même bien chier, je trouve.

Reste une capacité certaine à dessiner une cartographie de la Chine contemporaine (ou à en faire l'inventaire, devrais-je plutôt dire : tout ça me semble pas très organisé en ce sens, mais de l'éventail de milieux sociaux aux comportements et tensions qui les traversent tous, du capitalisme rampant à ses équivalents dans les rapports humains, le compte y est). Adresse au spectateur et photo de famille, là-dessus le film est incontestablement ambitieux (jolie fin), et dans le dialogue entre le réalisateur à son propre peuple, il y a certainement quelque chose d'assez fort.

Il va faire la gueule mon top 2013... Me déçoit pas Kore-Eda.


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MessagePosté: 17 Déc 2013, 23:01 
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Tom a écrit:

Bizarrement, les rares moments où je sens le film aller quelque part, c'est quand il croise le genre (ce qui me confirme, pour reprendre la discussion récente avec Orange, que les codes du genre sont une plus-value et pas une prison). Quand la silhouette du tueur arrivant à l'usine évoque le cow-boy de western, quand l'employée redistribue la violence ambiante dans une charge vengeresse et dansée évoquant le wu xia pian, bref, quand une typologie refait surface, la violence se réinvestit à nouveau de sens, le temps d'un plan. Mais c'est évidemment bien trop rare, et même si le film se tient tout à fait (je suis peut-être un cinéphile ultra-blasé, mais pas encore aveugle), on se fait quand même bien chier, je trouve.



Ce que je trouve dommage là dedans c'est que JZK soit obligé d'annoncer la couleur en incrustant des extraits de To et Tsui Hark. La scène vengeresse justement aurait été bien plus forte, spontanée dans l'idée de jouer ce registre, sans la projo de Green Snake juste avant...


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MessagePosté: 17 Déc 2013, 23:53 
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Oui, c'est pas très malin, surtout que l'inspiration western ailleurs dans le film montre que ça n'a pas besoin de tels référents visibles pour fonctionner. Western dont j'ai peut-être un peu sous-estimé l'omniprésence dans le film, d'ailleurs, en relisant la critique de Karloff...

Karloff a écrit:
la profonde mutation de la Chine et de son peuple contraint à une vaste transhumance intérieure

C'est très bien dit, je l'avais pas forcément vu comme ça, le film prend déjà plus de sens vu sous cet angle là.


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MessagePosté: 17 Déc 2013, 23:58 
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Le film est peut-être plus passionnant quand tu t'intéresses à la vie politique et sociale chinoise.


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MessagePosté: 18 Déc 2013, 23:19 
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Mr Chow a écrit:
Ce que je trouve dommage là dedans c'est que JZK soit obligé d'annoncer la couleur en incrustant des extraits de To et Tsui Hark. La scène vengeresse justement aurait été bien plus forte, spontanée dans l'idée de jouer ce registre, sans la projo de Green Snake juste avant...

J'interprète cela comme un relai : le regard que les protagonistes portent sur cette violence de cinéma, cette fenêtre omniprésente sur un fantasme, aussi morbide soit-il, devient notre regard sur l'intrusion fugace de séquences qui tranchent net, stylistique ment parlant, dans son regard documentaire.
J'ai été tour à tour glacé, grisé, dérouté par ces irruptions choquantes sous différentes formes... C'est une manipulation purement cinématographique et il l'inscrit par un référent, un effet de miroir, qui me semble quand même suffisamment discret pour ne pas lui en tenir trop rigueur.


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MessagePosté: 19 Déc 2013, 09:07 
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Je crois juste que ce genre d'autoréflexivité formelle ne me parle plus beaucoup (bonjour le sondage cinéphilie), puis c'est aussi toujours ce moyen de mettre une borne : quand c'est déréglé dans le "réel", il y a justement ce miroir de cinéma dans la vie quotidienne qui est toujours un élément auquel se raccrocher et présenté comme tel pour permettre une mise à distance. C'est un dispositif que je trouve trop plan plan. Il faut voir la tarte à la crème critique "JZK investit le cinéma de genre" qui est pas mal déversée du coup. Pour le reste de ce qui est évoqué sur la violence, la référence à Haneke plus haut me semble juste... Comme dans History of Violence aussi ça prend une certaine pose au milieu d'un dispositif un peu autosatisfait. Il y a ce côté hurlant "un artiste vous parle de la violence"... Rien que la scène de l'ouvrier qui se blesse la main est insistante au possible pour pas grand chose.

Je vais arrêter parce que pour ma part plus je parle du film, plus il se défait dans mon esprit...


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MessagePosté: 19 Déc 2013, 09:34 
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Mr Chow a écrit:
Il y a ce côté hurlant "un artiste vous parle de la violence"

lol oui, c'est un peu ça...


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