Qui-Gon Jinn a écrit: Enfin vu.
J'ai pas pu m'empêcher de penser tout le long aux PATRIOTES, même époque, même volonté de dépoussiérer un genre, même portrait d'un métier avec histoire d'amour au milieu pour une meuf qui disparaît inexplicablement en plein milieu... et même univers marqué du sceau de Z (le mec, pas le film).
J'ai trouvé ça vachement bien sur plein d'aspects: le côté réaliste (DUH !), le côté chronique, le mélange des tons, l'attention presque excessive aux détails.
Malheureusement, je pense que j'ai vu le film trop tard, le découvrant après ses héritiers, LE PETIT LIEUTENANT et POLISSE surtout, mais aussi après LES PATRIOTES, moins vieux de seulement 2 ans, et pourtant tellement plus intemporel.
Parce que ça a quand même sacrément vieilli sur pas mal de points, que ce soit cette zik Philippe Sardienne à base de nappes informes et de petits "tututu!", et surtout ce jeu speedé, aux accents nasillards, aux bons mots jetés de çi de là avec un sens certain de l'efficacité et de la chute (un certain systématisme en plus dans la volonté de finir chaque scène par une blague presque hors-sujet)... On est pas dans une captation du réel de ouf non plus. D'ailleurs ça m'a fait la même chose sur L'APPÂT et CAPITAIN CONAN, sur le plan du jeu notamment. Torreton on dirait un des Tontons Flingueurs quoi.
C'est sur les détails que le film se rattrape largement, son côté un peu fourre-tout, très dense, très varié, et clairement hyper renseigné.
Bref, bilan un peu contrasté, même si je reconnais au film son immense ambition, sa réussite globale, et surtout les traces qu'il a laissé.
Vu des bouts hier, et mon avis correspondrait plutôt à celui cité ci-dessus. On parle de qualité française pour évoquer un cinéma de l'après-guerre et quand on voit les films estampillés de la sorte, on se dit, ok, je vois, c'est bien fait, c'est littéraire, c'est empesé, c'est pas ouf mais il y en a qui tirent leur épingle du jeu. Mais quand on voit L.627, on se dit immédiatement qualité française mais au sens le plus négatif du terme. Dialogues qui sonnent faux, comme ce collègue fort en gueule du début du film au surjeu insupportable, surécrits, gratuité des travellings qui ne donnent jamais le sentiment d'être dictés par une volonté et une raison supérieures : on dirait Detective Story de Wyler filmé par un Preminger raté. Le film est d'une ringardise qui correspond probablement à la police réelle (me souviens être allé chercher un portefeuille volé, récupéré par la police dans une sorte de bureau riquiqui, encombré de paperasse, avec trois postes d'ordis et des flics qui parlaient de Red Dead Rédemption sorti le jour même) mais qui donne malgré tout l'impression de sonner faux. Mais bon, difficile d'accuser le film quand on voit que cette manière de se comporter comme de mauvais acteurs, en fait plein de gens en sont coupables IRL et probablement, surtout les flics.
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