Faut qu'on m'explique comment un film roumain peut recevoir le prix du meilleur film au festival francophone de Namur
Mais dis donc elle est pas racoleuse du tout cette affiche!
Paul et Adriana sont mariés depuis dix ans et ont une petite fille de 8 ans, Mara. Depuis six mois, Paul entretient une liaison extraconjugale avec Raluca, dentiste.
Paul, qui essaie de partager les quelques jours précédant Noël entre Raluca, la recherche des cadeaux et les soirées en famille, décide de faire une dernière visite avec Mara au cabinet de Raluca. Un imprévu dans l'emploi du temps d'Adriana fait que les deux femmes se rencontrent pour la première fois. Sans donner lieu à une confrontation, cette rencontre met Paul face à un choix difficile.
Après Boogie, Radu Muntean continue dans le même style de films contemporains de moeurs où on jacte beaucoup afin de créer une intimité avec les persos, qu'on ne retrouve pas vraiment ailleurs. Pour donner une idée, le film doit comporter en tout et pour tout une quinzaine de plans, avec des scènes-clés comme celle de la révélation de l'adultère qui doit bien galoper dans les vingt minutes. Paradoxalement, plus les scènes sont longues, plus elles sont réussies, écrin de mille feux pour performances d'acteurs, particulièrement pour celle qui joue l'épouse bafouée qui se taille la part du lion.
Pourtant, là où Boogie instaurait une réelle complicité et un attachement à une bande de potes via des valeurs d'amitié ou de déception sur les chemins de traverse qu'on emprunte dans sa vie à partir de l'enfance, Mardi après Noël, même s'il réserve aussi de bons moments, captive moins à cause d'une histoire de drame ordinaire qu'il convient d'avouer plus banale, avec des personnages nuancés pour le sujet certes, mais pas grand chose de nouveau à picorer quand même.
3/6
