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Je compte justement me prendre un chambara de Kobayashi le mois prochain, du coup j'hésite entre Rebellion et Harakiri, petit conseil please ?

Hal 5, tu sais qu'il y a un monde à l'extérieur ? Bon là, il fait froid, mais sinon c'est assez chouette.

Bon ca me conforte sur mon choix premier, ca sera donc Harakiri !

Un film grandiose qui n'a pas encore eu l'édition qu'il mérite en DVD. Le Criterion offre une superbe copie mais il manque pas mal d'image sur les côtés. Le Wild Side respecte mieux le cadre mais est bien plus moche : grisâtre, moins bien défini et souffrant des défauts classiques d'une conversion NTSC-PAL ratée.

Film superbe, magnifique, pendant lequel Kobayashi installe lentement les tensions, présente les rapports de ses personnages et les incarne, pour en arriver à l'expression puissante d'un conflit de valeurs. Pendant cette heure de présentation, il joue avec les cadres, distille ça et là quelques touches magiques (et commence forte de ce point de vue, d'ailleurs en jouant avec le sabre de Mifune).
Par la suite, la rébellion n'en prend que plus de sens, n'en est que plus forte, plus belle, et la critique plus féroce. Celle-ci se fonde sur quelque chose, sur du ressenti (ce qui me semblait moins le cas dans Hara-Kiri, plus sec, en ce sens, et peut-être moins fort, aussi). Ce ressenti donne alors lieu à une critique très fine où Kobayashi arrive à montrer la compatibilité de l'éthique samurai et cette rebellion elle-même (La duel Mifune Nakadai, où chacun assume ses obligations. Ceci d'ailleurs après un passage superbement tragique où Nakadai avait d'abord refusé de s'attaquer au hors la loi, parce qu'il était garde frontière).
Par la suite, Mifune est superbe dans la scène finale qui est l'une des plus belles incarnations de la figure du révolté au cinéma.

Et avec tout ça, je n'ai même pas parlé des combats, qui sont encore une fois maîtrisés à merveille, à base de plans séquences et de petits plans de coupe.


Y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le rôle de la femme, sur le rapport de l'individu à ses norme, et son individuation, sur plein de choses... ce film est d'une acuité rare, d'une complétude et d'une richesse exceptionnelle (bien plus que Hara-Kiri, me semble-t-il).

5,5/6

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

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