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La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)
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Auteur:  The Scythe-Meister [ 08 Avr 2009, 14:11 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Bub a écrit:
Avant de me prendre en référence, même si je t'en remercie, je précise... Je suis à La Rochelle. Rien à voir, quand même.


Et tu as oublié de dire que tu n'as que des élèves de terminale. Mais justement... c'était pour dire que "le métier d'enseignant est pénible" est faux. Ça recouvre beaucoup de situations.
Et quand bien même s'il l'est, je trouve que c'est sérieux problème.

Bub a écrit:
Mais c'est vrai qu'il faudrait sans doute revoir le système de mutations dans certaines académies, que ça tourne plus, histoire de permettre à ceux qui veulent changer d'air de le faire. Mais seriez vous étonnés si je vous disais que le 93 est pratiquement autant demandé que Paris et coûte à peu près le même nombre de points de mutations.


Et c'est de quel ordre? Parce que le 78, qui est pourtant pas la zone de l'Ile de France a l'un des nombres de points nécessaire les plus bas... Je ne suis même pas certain que le processus de mutation rendent compte des besoins des académies.

Auteur:  Tiny Tears [ 08 Avr 2009, 14:13 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

The Scythe-Meister a écrit:
Mais de quoi tu parles au juste? C'est qu'un film. Est-ce qu'il y a tant de profs qui pêtent un cable? Et si jamais il y en a tant que ca, c'est interdit de se poser la question pourquoi ils pêtent un cable?

à toi de voir. soit on rentre dans le "débat de société" (ça m'intéresse pas d'ailleurs, c'est cosmo qui m'y entraîne), soit on parle du film. et le film ne pose pas la question justement. il y répond.

Auteur:  Bub [ 08 Avr 2009, 14:19 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

The Scythe-Meister a écrit:
Et c'est de quel ordre? Parce que le 78, qui est pourtant pas la zone de l'Ile de France a l'un des nombres de points nécessaire les plus bas... Je ne suis même pas certain que le processus de mutation rendent compte des besoins des académies.


Ca ne m'étonne pas non plus, pour le 78. (et c'est de l'ordrede 200 pts pour 1000 de différence entre Paris et des villes comme Montreuil, et encore moins pour des Pantins. Donc c'est la proximité de Paris qui joue le plus. Pas étonnant, mais bon, ça veut bien dire aussi que si tout le monde voulait se barrer ils montraient le nombre de points dans le 77 (puisque le nombre de postes en rotation n'en bougerait pas pour autant).
Et non, ça ne rend pas compte des besoins des académies, enfin si, un peu, quand même puisque ça dépend des postes mis en mouvement, donc des remplacées et non remplacés. Alabama, arrête moi si je dis une connerie.

Tout ça pour dire. Tout le monde veut pas se barrer du 93, loin de là.

Auteur:  Cosmo [ 08 Avr 2009, 17:21 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Citation:
les métiers pénibles existent encore. si si. peut-être qu'on peut trouver une solution par là.


Ah...

Citation:
non, le scénario nous donne à penser qu'elle pourrait être folle, islamophobe et raciste, en mettant ces mots dans la bouche de plusieurs personnages (dont c'est quasiment le seul intérêt d'ailleurs).


Que veux-tu que je te dise ? Je ne suis pas d'accord.

Citation:
et puis assume tes idées aussi. pourquoi t'es sur la défensive quand je parle d'extrême droite?


Je sais pour qui je vote (ou plus exactement pour qui je ne vote pas), mais on a très vite fait, à l'écrit, de passer pour quelqu'un d'extrême droite (ou gauche). Il n'y a pas d'idée que je n'assume pas.

Auteur:  Twilight [ 20 Mai 2009, 22:12 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Rattrape improbable de ce film, et c'est pas vraiment la peine de m'attarder dessus, je me joins à la chorale pour dire à l'unisson "c'est complétement naze". Et irresponsable, et joué par des acteurs dirigés fort bizarrement (sont-ils dirigés d'ailleurs ?)

Bon, mais avec tout ce que j'avais lu ici ou ailleurs, je m'attendais à une séance torture, à du pénible-pénible, et finalement c'est plutot du pénible-risible. Pour être honnête, la où le film marche sur moi, c'est juste par sadisme envers Adjani, et son non-personnage, qui s'enlise au fil du film dans quelque chose de plus en plus embarassant et nanardesque sans trop s'en rendre compte (du style "mais qu'est ce que je fous là ?") Du coup je me suis bien marré pendant tout le film (fallait bien que je trouve une occupation) à imaginer tout un tas d'actrice dans ce rôle là (jeanne moreau, valérie lemercier, Firmine richard...) et le perso est tellement ecrit avec les pieds qu'il ne colle à personne (A part mathilde seigner peut-être, effectivement...)

Bref, à un moment le pauvre personnage de la ministre dit un truc du style "la journée de la jupe ? Et pourquoi pas la nuit du string". Et ben avec un titre pareil, je suis sur que le film aurait été beaucoup plus intéréssant...

1/6

Auteur:  Bub [ 20 Mai 2009, 23:23 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Twilight a écrit:
Bref, à un moment le pauvre personnage de la ministre dit un truc du style "la journée de la jupe ? Et pourquoi pas la nuit du string". Et ben avec un titre pareil, je suis sur que le film aurait été beaucoup plus intéréssant...

1/6



Je pense que ce devrait être le titre du topic.

Auteur:  Karloff [ 20 Aoû 2010, 17:22 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Enfin rattrapé !!!!

On dirait la réponse de Michel Sardou à l'Esquive et à Entre les murs... Je ne sais pas comment on peut cautionner le propos de cette chose digne du discours de Brice Hortefeux sur les Roms. Pour le reste, le jeu outré d'Adjani a quelque chose de fascinant quand elle cogne contre le mur. Les retournements de situation sont risibles mais je sauve du film - il faut bien - un côté jusqu'en boutiste larsvontrierien dans le sadisme. Je m'attendais presque que ça finisse par un viol collectif façon sacre du printemps

bon, 1/6.

Auteur:  Cosmo [ 20 Aoû 2010, 23:12 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

Karloff a écrit:
Je ne sais pas comment on peut cautionner le propos de cette chose


Pour autant que je me souvienne, le film n'a d'autre propos que celui de dire que la situation est telle dans certaines classes qu'un professeur fragile pourrait péter un cable. Bof... Peut-on vraiment affirmer le contraire ? Pas de quoi monter au créneau ou crier au scandale.

Auteur:  bmntmp [ 07 Jan 2019, 10:46 ]
Sujet du message:  Re: La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)

A lire la majorité des opinions exprimées précédemment, je me rends compte d'une certaine tendance, dont je suis moi-même coupable, à donner un point de vue moral sur ce qui n'est d'abord qu'une oeuvre de fiction, comme si celle-ci avant tout avait avant tout une valeur documentaire - ce qui revient à nier l'essence même de la fiction.

Ainsi, il semble que le postulat tout à fait valable du film - faire un film sur une enseignante en REP+ qui pète les plombs sous le coup d'un improbable, quoique plausible, concours de circonstances - ne soit même pas passé auprès de la plupart d'entre vous, avant même toute considération narrative ou dramaturgique (on ne dira mot, de manière compréhensible, de sa laideur télévisuelle, accentuée par l'aspect théâtre filmé).

Pour ne citer qu'un exemple, il y a quand même quelqu'un qui en réaction au film a dit que "cette enseignante devrait faire un autre métier car elle présente un profil trop fragile", 1) comme si cette histoire était arrivée en vrai et que ça constituait un argument contre le film 2) comme si le film ne suggérait pas qu'elle est fragile et qu'elle aurait dû faire un autre métier - ce qui pourrait constituer alors pour ce spectateur mal embouché l'argument du film en soi (cf ce que dit Cosmo juste au-dessus).

Donc pour en revenir à ce postulat de départ, il est non seulement valable mais aussi intéressant, d'autant que le début du film arrive bien à retranscrire cette atmosphère de déréliction de l'autorité, ce renoncement partiel du personnage joué par Adjani, dont on imagine sans mal qu'elle a vécu quantité de cours tout aussi impossibles avant.
En passant, quand on la voit faire cours devant la classe enfin silencieuse, car elle tient le pistolet en joue dessus, c'est pour lire la biographie de Molière dans son exemplaire du Bourgeois gentilhomme, ce qui montre qu'elle a peut-être de piètres capacités pédagogiques, qui expliquent en partie le climat qui règne dans sa classe.
Alors qu'est-ce qui cloche ?

En fait, le film n'arrive pas à développer de narration à partir d'une situation de départ quasi-inextricable. S'il n'y arrive pas, c'est qu'il ne le peut pas.
De la même manière qu'Adjani ne sait pas quoi faire une fois qu'elle a sans le vouloir franchi la ligne, le film ne peut pas créer de développements plausibles, ce qui n'est pas grave à la limite (ainsi on pourrait par exemple fermer les yeux sur la description grotesque qui est faite du Raid et de la manière dont la prise d'otage est gérée par les autorités), mais les péripéties artificielles et racoleuses finissent par illustrer une situation sans échappatoire d'un point de vue narratif, mais aussi finalement, social, ce que le film fait avec un certain coeur, malgré des manipulations naïves ou minables, c'est selon. C'est à cause de cela (un certain pessimisme) que malgré tout un vague intérêt persiste, qui le distingue par moments d'autres films sur l'éducation en milieu difficile.

On peut comparer le film, qui en est une sorte de négatif, au récent Les grands esprits, qui résolvait certains problèmes liés à l'école grâce à un scénario cousu de fil blanc, de type hollywoodien mais faisait preuve du même cruel manque d'imagination, ou à De bruit et de fureur de Brisseau qui exprimait un sentiment similaire, mais en en offrant une vision poétique, cinématographique, dénué de tout didactisme, ou encore, plus récemment, au Madame Hydede Bozon qui empruntait une voie médiane entre idéalisme et pessimisme pareillement neuneu.

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