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MessagePosté: 05 Oct 2006, 07:30 
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Un reporter d'images (Jack Nicholson) se prend pour Tom Ripley et échange son identité avec celle d'un traficant d'armes qui meurt dans la chambre d'hotel voisine...

Les premières images en Afrique jouent l'errance et la perte de soi sur un mode qui ferait presque penser aux... films de Monte Hellman avec Nicholson. Puis vient le postulat ci-dessus qui ouvre le récit à quelques rabondissements internationaux parfois laborieusement mené. Les traits d'humour du script sont mal exploités par le metteur en scène qui en est totalement dépourvu, et a choisis un traitement avant tout intellectuel. Comme souvent avec le cinéaste, tout est du coup sur la corde raide: les considérations politiques de l'époque sur l'Afrique paraissent un peu caricaturales, un zest de post-"zabriskie point" qui a pris un coup de vieux sérieux.

Le film décolle avec l'entrée en scène de Maria Schneider: quand les filles sont là, la caméra d'Antonioni se fait toujours plus inspirée, et on se prend un peu à prendre conscience de ce sujet de "la nouvelle vie". Comme si ce pitch ne prenait forme que par sa mise en contact avec un "autre" féminin. Comme les road movie qui ont souvent besoin de fonctionner à deux... Antonioni finit par se laisser prendre, et tels les deux héros on a l'impression d'effacer l' "ardoise", parfois avec une réelle magie, ou la forme est plus libre.

Puis vient l'avant dernier plan, un plan séquence qui joue un peu l'épate esthétique/intello, qui impressionne, parait vain et poseur, mais impressionne quand même: il y a quelque chose qui emporte malgré la distance crée. Il n'empèche que en soit pour le coup, Antonioni est peut-être passé ici à coté d'un très grand film, par trop d'aridité, par une sorte de jeu entre lui et son scénario et le genre, à savoir qui maitrisera l'autre. En soit, "The Passenger" vaut quand même largement plus le coup que le vieillot "Blow up".

4/6

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MessagePosté: 19 Juil 2008, 23:40 
Enfin découvert cet Antonioni... Tout simplement génial ! :D
L'Afrique, Barcelone, Jack Nicholson, le suspense, la perte d'identité, les digressions narratives, la fin, tout est fabuleux ...

6/6


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 00:14 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
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6/6 également, un vrai choc (comme pour Blow up).

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MessagePosté: 20 Juil 2008, 01:34 
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Point de départ que j'adore, mais je trouve que ça ne garde pas le cap, et pourtant j'étais à fond de chez à fond. Le film traîne, traîne...Et finit par m'emmerder.

Mais bon, il y a le dernier plan...(l'avant dernier???)

3.5/6


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 11:24 
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Inscription: 14 Oct 2007, 11:11
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sublime, en lévitation pendant tout le film, il y'a des scènes vraiment magnifiques. Outre le celebre plan final, je crois que c'est la découverte du cadavre au début avec l'échange d'identité qui m'a le plus marqué.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 11:40 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Assez déçu pour ma part, j'adore le trouble qui traverse tout le film, cette espèce de suspension limite fantastique d'un homme perdu dans quelqu'un d'autre mais je trouve qu'Antonioni parvient assez peu à mettre en valeur son sujet. Visuellement j'avais trouvé ça globalement plus faible que ce que je connais de lui, moins inspiré. Mais le film est touché par la grâce à plusieurs reprises...

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MessagePosté: 20 Juil 2008, 11:58 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
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Je suis fan absolu. A chaque fois, je suis aspiré par le film dès le début et ça me scotche jusqu'au bout. Bizarrement, BLOWUP me fait beaucoup moins d'effet.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 12:14 
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Je trouve ça dommage que dans Blow Up, il y'ait un début d'intrigue qui se forme à un moment (avec la fameuse scène où le personnage reconstitue les événements du parc avec ses photos) et que finalement Antonioni ne va pas au bout. ça m'a un peu fait l'effet d'un pétard mouillé, mais j'aime beaucoup ce film quand même. Par contre sur-adore bien plus Zabriskie Point que ces deux-là.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 13:26 
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Mickey Willis a écrit:
Je trouve ça dommage que dans Blow Up il y'ait (...) et que finalement Antonioni ne va pas au bout.


Aïe, mes yeux ! :wink:

Personnellement, Blow Up m'a toujours donné une impression beaucoup plus cérébrale que Profession : reporter (et que n'importe quel autre film d'Antonioni, d'ailleurs). Non que l'abstraction y soit plus poussée qu'ailleurs (encore que...), mais le film entier repose sur une dynamique et un postulat extrêmement intellectualisés qui laissent peu de place au sentiment, au frémissement, à l'humain... C'est vraiment un manifeste théorique qui pousse son champ d'investigation dans ses derniers retranchements. Attention, ce n'est pas un défaut pour autant : disons que le film fait vibrer d'autres cordes, moins affectives, que Profession : reporter.

Ce dernier me semble quand même davantage nourri par l'angoisse existentielle et par cette douleur latente à l'oeuvre dans la tétralogie du début des années 60. Il m'a semblé plus "incarné" que Blow Up, même si la sensibilité éminemment intellectuelle d'Antonioni est bien évidemment toujours à l'oeuvre.
Sinon, c'est évidemment un très grand film. Peut-être l'un des plus "accessibles" de son auteur aussi : mine de rien, il nourrit un suspense policier assez scotchant, je trouve.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 14:50 
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Il y a infiniment plus de beauté dans un pas de deux de Ginger Rogers et Fred Astaire que dans l'intégralité de ce qu'a tourné Antonioni.
vous ne voyez pas le rapport ? c'est pas grave...

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 14:56 
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Serial Modo
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pas réussi à la voir en entier, je crois qu'il est à l'origine de mes a priori hyper-négatifs sur antonioni, qui font que je n'arrive jamais à me motiver pour en regarder un.

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MessagePosté: 20 Juil 2008, 16:16 
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Antichrist
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J'adore, la quintessence du cinéma contemplatif intello.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 17:27 
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Zad a écrit:
pas réussi à la voir en entier, je crois qu'il est à l'origine de mes a priori hyper-négatifs sur antonioni, qui font que je n'arrive jamais à me motiver pour en regarder un.


*soupir*

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MessagePosté: 20 Juil 2008, 18:30 
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Zad a écrit:
pas réussi à la voir en entier, je crois qu'il est à l'origine de mes a priori hyper-négatifs sur antonioni, qui font que je n'arrive jamais à me motiver pour en regarder un.


Je ressens un peu ça. Je m'étais tapé en peu de temps PROFESSION REPORTER et IDENTIFICATION D'UNE FEMME au ciné, dieu ce qu'ils m'avaient énervés ces films (enfin surtout le premier, le second est surtout risible).
Mais après, l'a fait de bons trucs le Tonio, BLOW UP ou ZABRISKIE POINT, c'est chouette.


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MessagePosté: 20 Juil 2008, 18:34 
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Gerry a écrit:
Mais après, l'a fait de bons trucs le Tonio, BLOW UP ou ZABRISKIE POINT, c'est chouette.


tu dis ça pour leur vernis hippie ??

parce que le sommet d'Antonioni, ça reste quand même sa trilogie Avventura/Eclipse/Notte. même si j'aime pas du tout mais alors pas du tout le dernier.

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