le cinéma de genre français? c'est ben simple, je sais même plus pourquoi j'essaie.
bon disons que sur celui-ci, la différence avec les Dante 01 et autres Martyrs c'est qu'on n'a pas trop honte de le regarder, on n'a pas envie de cramer sa pièce d'identité. Notamment parce que c'est un film humble, qui ne pète jamais plus haut que son cul, où y'a pas de "séquence 2001" (si, si, sérieux!), qui ne se déroule pas qu'en gros plans shakés, qui propose même quelques beaux plans iconiques. Y'a une vraie modestie dans le filmage (pas toujours, hein, mais assez régulièrement pour que ça soulage du tout-venant vulgaire et moche) qui surprend un peu. Qui surprendrait pas si le niveau général n'était pas si bas, mais qui en l'occurrence fait du bien.
Le souci c'est qu'au-delà de ça, au-delà de cette sympathie pour un tout petit film qui semble avoir été tourné avec vingt balles les week-ends en vidéo et qui pour du court métrage amateur (comment ça c'est un long pro?) est du coup d'une facture et d'une humilité assez remarquables en France, c'est comme d'habitude sans intérêt parce que pas écrit, pas pensé, pas produit.
Le producteur qui a donné son aval à un scénario où l'héroïne, "Sonia Dupré" (si, si!), traverse tous les clichés du film d'infectés sans jamais lâcher un dialogue un peu inattendu, ce mec-là signait juste pour une bande-démo. Si Morley va à Hollywood (ce qu'il souhaite, à la base il s'appelle "Morlet" mais s'est anglicisé le patronyme pour l'occaze), si on lui file un vrai scénario, un peu de budget, s'il se penche un peu sur sa direction d'acteurs (c'est pas gagné...) m'est avis qu'il est capable de rendre une copie honorable. C'est un peu la seule chose à retenir.
le souvenir de ce film s'auto-détruira dans 6, 5, 4, 3, 2, 1.../6
|
