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The Third Contest (Tetsuya Yamauchi, 1965)
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Auteur:  Bub [ 26 Déc 2008, 14:24 ]
Sujet du message:  The Third Contest (Tetsuya Yamauchi, 1965)

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Alors que deux écoles d'escrime rivalisent pour devenir l'école d'un clan important, Mondonoskue, un samurai renvoyé d'une des deux écoles, cherche à venger son ancien maître, tué par un mercenaire engagé par l'école rivale.


Film quasiment inconnu (même pas sur l'imdb) par un réalisateur presque aussi peu connu (seule référence notable, la co-réalisation du festival de Gion avec Daisuke Ito, dans lequel joue notamment Mifune), et sur un scénario de chambara de série B voire plus, Ce third contest mérite pourtant le détour.
Film faisant partie des produits à la chaine par la Toei, mais grâce auxquels certains cinéastes peuvent se faire les mains, ce film aurait du révéler le talent de Yamauchi.
Sur un film au scénario sans enjeux (Le duel de deux écoles pour le droit d'enseigner à un clan important), Yamauchi arrive à montrer des qualités rarissimes en termes de maîtrise, de sens du cadre, de rythme du montage, de direction d'acteur (les entrées dans le champ sont incroyables), et de maîtrise de l'espace.
Que ce soit dans des duels stylisés à l'extrême (enchainements de travellings aériens, de plans de coupes, larges, bien choisis, bien rythmés qui font sans cesse passer d'une vision claire de l'espace à l'immersion), ou dans les passages plus calmes, reposés, où le cinéaste nous repose visuellement rendant à merveille la beauté de l'environnement, tout est toujours superbement calculé, maîtrisé, et rend le film tout à tour tendu, prenant, puis superbe.

D'un scénario assez bidon (tous les clichés du film de samurai commercial sont là, du "c'est mon école qui doit gagner aux conseils du vieux maître du genre "ne te préoccupe pas de la mort, tu dois être prêt à mourir. Vous devez mourir tous les deux", jusqu'aux bruitages bidons quand il ne se passe rien) il arrive à tirer une histoire plus que suivable, mettre en place une tension et dépasser le matériau assez maigre avec lequel il doit composer.

Tous les signes de la naissance d'un futur grand réalisateur sont là (sauf qu'en fait, non), et on croirait assister à la naissance d'un nouveau Gosha, au style plus doux mais tout aussi affirmé.

4,5/6, et une belle envie de découvrir le festival de Gion.

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