Forum de FilmDeCulte

Le ghetto afro-américain de Watts à Los Angeles. Stan, ouvrier mélancolique, épuisé par son emploi dans un abattoir de moutons et par ses responsabilités de père de famille, résiste à la tentation de l argent facile, sous le regard de sa femme qui n'arrive plus à communiquer avec lui..

Clôturant d'une certaine manière la vague blaxploitation initiée par Melvin Van Peeble quelques années plus tôt, le cinéma de Charles Burnett, et plus encore ce Killer of Sheep, s’impose comme un poème visuel et surtout sonore au cours duquel une tension sourde menace sans cesse les personnages. Il y a dans le cinéma de ce réalisateur une douceur de filmer qui tranche avec la radicalité du monde qu’il filme, entraînant ainsi l’œuvre dans un monde à la fois glauque (la pauvreté, le ghetto, la violence…), désespéré (a-t-on déjà montré les relations filiales et maritales dans les familles noires américaines, aussi bien que dans ce film ?), mais aussi d’une apparente douceur. Parce que, résignés, les personnages ont en un sens arrêté de se battre et de revendiquer, et se contentent aujourd’hui de survivre. D’une infinie tristesse, malgré l’absence totale de chantage à l’émotion, Killer of Sheep mérite sans doute son entrée dans le top des cinquante films américains les plus importants du siècle, ce que vante fièrement la jaquette du DVD. Dommage cependant que le film n’ait pas ouvert tout grand la porte à son réalisateur, celui-ci s’étant malheureusement fait rare au court des vingt dernières années.

6/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

J'ai toujours eu envie de voir ce film.

Sortie ce mois ci en dvd chez Films du Paradoxe

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Je crois que malheureusement la barrière du chiant m'a empêché de voir ce qui faisait de ce film une légende sur patte, jamais officiellement sorti en salles avant cette année à cause des histoires de BO... je trouve les persos attachants et l'usage de la musique, justement, est cool, mais c'est de la vraie vision-aquarium pour moi.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

lol, j'aime bien cette expression.

Pareil, je me suis fait un peu chier moi aussi, même si je comprends l'importance du film.