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RIP Stéphane Audran
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Auteur:  Tetsuo [ 27 Mar 2018, 15:31 ]
Sujet du message:  RIP Stéphane Audran

http://www.lemonde.fr/disparitions/arti ... _3382.html

J'ai jamais été trop fan de Chabrol, donc je retiens surtout sa participation dans Le Charme discret et Le Festin de Babette - film que j'aime beaucoup sans trop savoir pourquoi...

Auteur:  Art Core [ 27 Mar 2018, 15:38 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

Diffusion demain soir sur Arte de La femme infidèle suivi du Festin de Babette justement. Vu aucun des deux je vais en profiter.

Auteur:  bmntmp [ 27 Mar 2018, 16:49 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

actrice dont j'appréciais suranné (déjà qu'elle s'appelait Stéphane) et typiquement français.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 27 Mar 2018, 18:10 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

bmntmp a écrit:
actrice dont j'appréciais suranné (déjà qu'elle s'appelait Stéphane) et typiquement français .


?

Mec qui écrit la moitié de ses phrases seulement dans sa tête...

Auteur:  bmntmp [ 27 Mar 2018, 18:55 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

Ma manière, inconsciente, de supprimer ce tic de langage insupportable qui consiste à dire de tout que ça a "un côté" telle ou telle chose.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 27 Mar 2018, 20:24 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

C'est vrai qu'elle était totalement épatante dans Le festin de Babette, son rôle le plus atypique. Et le film vieillit bien.

Chez Chabrol, elle inventa un style succulent et assez b... : celui de la grande bourgeoise boudeuse, tellement frustrée sexuellement qu'elle en développait une sensualité torride (sous la glace) proche de la nymphomanie.

Auteur:  Gontrand [ 27 Mar 2018, 21:11 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

Son rôle qui m'a le plus marqué est en amante de Jacqueline Sassart dans les Biches, d'abord dominante puis, de plus en plus, victime de l'irrationalité du sentiment, phagocitée par celle qu'elle a construit. J'aimais bien la manière dont elle revenait dans le cinéma de Chabrol des années 80 et 90, après sa rupture avec luoi,reprenant ses personnages précédents, mais sur un mode à la fois plus abîmé et plus apaisé, notammentdans Betty, cette blessure (comme une compréhension des situations dégagée tant bien que mal des films précédents) la faisait échapper au danger de s'autociter. Il y avait chez-elle un contrôle de soi dénué de calcul, une réserve sans opacité (au contraire d'Isabelle Huppert), qui chez un catholique comme Chabrol, était sans doute le lieu où foi et morale s'opposent ou plutôt se contrarient. On sentait qu'elle ressemblait à ses personnages, et cette ressemblance, dans le système naturaliste de Chabrol, où chaque film est une sorte de programme, était paradoxalement mystérieuse et gratuite.

Auteur:  Mr Chow [ 28 Mar 2018, 13:34 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

C'est dans La Rupture que je la préfère, film assez borderline dans la filmo de Chabrol, un peu à part et trop peu souvent cité je trouve.

Auteur:  Mr Chow [ 28 Mar 2018, 13:36 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

Gontrand a écrit:
Son rôle qui m'a le plus marqué est en amante de Jacqueline Sassart dans les Biches, d'abord dominante puis, de plus en plus, victime de l'irrationalité du sentiment, phagocitée par celle qu'elle a construit. J'aimais bien la manière dont elle revenait dans le cinéma de Chabrol des années 80 et 90, après sa rupture avec luoi,reprenant ses personnages précédents, mais sur un mode à la fois plus abîmé et plus apaisé, notammentdans Betty, cette blessure (comme une compréhension des situations dégagée tant bien que mal des films précédents) la faisait échapper au danger de s'autociter. Il y avait chez-elle un contrôle de soi dénué de calcul, une réserve sans opacité (au contraire d'Isabelle Huppert), qui chez un catholique comme Chabrol, était sans doute le lieu où foi et morale s'opposent ou plutôt se contrarient. On sentait qu'elle ressemblait à ses personnages, et cette ressemblance, dans le système naturaliste de Chabrol, où chaque film est une sorte de programme, était paradoxalement mystérieuse et gratuite.


Je ne sais pas si Chabrol était catholique au vu de nombre de ses interviews... Audran oui par contre.

Auteur:  Gontrand [ 28 Mar 2018, 14:24 ]
Sujet du message:  Re: RIP Stéphane Audran

Mmm, cela me paraît le cas au début de sa carrière, "le Beau Serge" est quand-même une histoire quasiment à la Bresson, mais à l'envers (façon "plus royaliste que le roi"), avec un salut final à la fois inévitable et dévalué.

Il joue aussi beaucoup avec la figure de Marie-Madeleine dans la représentation des femmes (encore dans les années 90 avec Betty) et assimile la sexualité à une souillure voire une punition ontologique (les Cousins, l'Enfer ou même Alice), dans "les Bonnes Femmes" cette dimension de souillure englobe la critique sociale et explique l'inconscience des personnages.

(maintenant il ya un tas de Chabrol importants que je n'ai pas vus, notamment ceux des années 70).

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