Forum de FilmDeCulte

Entre temps L'esquive a reçu une moisson de césars laissant les mains libres à Kechiche de tourner ce qu'il veut, avant de faire des "mignonnes cartes postales sympathiques" Weerasethakul a reçu la palme.

Le bon cinéma selon Zad se doit d'être maudit, mal distribué ou direct to video, incompris par cette critique qui va à vau l'eau. D'ailleurs si un jour un des films de sa boîte se risquerait à avoir du succès je pense qu'il la dissolurait ou le virerait direct du catalogue.

n'importe quoi

_________________

*

Oui j'ai la même impression...

Comme s'il était irrécupérable (bizarre pour un mec de gauche )

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

DPSR en rajoute. Mais pour parler plus sérieusement, qu'est-ce qui fait que ce cinéaste devienne à ce point irrécupérable pour toi ?

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

_________________

*

Euh ... ? C'est quoi ???
Et pourquoi ?

Pareil j'ai pas compris (si y a effectivement un truc à comprendre).

_________________
CroqAnimement votre

C'est peut-être une histoire de vénus fantôme ?

un hommage à comixed

_________________

*

Faut fréquenter les failblogs pour comprendre.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Y a encore plus "pas drôle" que moi.

Non.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

C'est toi qui l'a fait Zad ?

_________________
On a frôlé la fissure anale...

yep!

_________________

*

Oh putain que la première heure fait peur... une heure pleine à me dire que si ça se poursuit comme ça jusqu'à la fin, je vais sortir du cinéma (ce qui ne m'est jamais arrivé). Si je dois noter, c'est du 1/6. Ce n'est pourtant pas nul, du tout. Mais c'est répétitif, lent et peu intéressant. Mais quelque chose retient l'attention malgré tout (le jusqu'au boutisme de Kechiche ? le fait que ce soit une histoire vraie ? le fait que si je me lève je dérange toute la rangée ?), mais alors très finement hein... il faut s'accrocher. Car le film ne va jamais très loin dans le propos. Kechiche préfère creuser le même sillon et nous entraîner dans un surplace déprimant et anxiogène. Saartjie pourrait être l'ancêtre des persos de chez Von Trier ou Dardenne (mais sans la mise en scène, ici on filme les visages), en moins dégourdie encore, alourdie par l'alcool et prise au piège de son univers misérable. Et on assiste à ses molles péripéties, marquées par le sceau de la répétition et de la résignation. Je n'ai jamais vu de personnage qui subit autant sans broncher, sans jamais se rebeller - à un détail près - et ce jusqu'à la fin que l'on connait. Et pour se sortir de ce personnage anti-narratif au possible, faut être honnête, Kechiche n'a rien d'autre à nous proposer que la danse du ventre d'Hafsia Herzi étendue sur deux longues heures... déjà que l'effet est sur-utilisé dans La Graine et le mulet...

Reste encore une dernière heure !!! Mais qui heureusement porte le film vers un sommet improbable. On est tout de même dans l'auto-indulgence totale vis à vis de la durée du film... mais bon. La durée sert le propos, sans doute.

Doucement donc, Venus Noire s'engage vers sa suite obligée, ses médecins flippants, ses salons bourgeois dépravés, sa maison close... et tout est somptueusement traité, sans manichéisme, de façon réaliste et presque anti-scénaristique. On ne sent jamais d'éventuelles répliques, on oublie que ce sont des comédiens, on assiste à une déconstruction du récit par la captation de différents moments de vérité, ce qui prouve une fois de plus l'énorme talent de Kechiche.

Si son absence de mise en scène ne me dérangeait pas dans ses films précédents, c'est toutefois différent ici. Déjà, il n'y a que deux ou trois plans esthétiques, un peu réfléchis ou soignés. Il y a un refus pathologique chez Kechiche à toujours éviter le beau. Et je n'utilise jamais cette expression, mais pour une fois, j'ai trouvé que c'était du théâtre filmé, et qu'il abusait des gros plans sur les visages et de l'utilisation D'UN AXE UNIQUE... qui fait qu'on a l'impression d'être face à un décor unidimensionnel et d'être constamment face à une scène. Sauf que bien sûr, durant une grande partie du film, ça sert le propos...

Bref, le film a le mérite de faire face sans concession. Mais sans doute au prix du divertissement. Et peut-être aussi de la plus simple émotion.

Ce film est vraiment pénible, et je ne pense pas le revoir.

La Faute à Voltaire = 3/6
L'Esquive = 6/6
La Graine et le Mulet = 6/6
Venus Noire = 4/6

_________________
I think we're gonna need a helmet.