Forum de FilmDeCulte

Il aime pas le cinéma intellectuel, ça doit être un pote de wave.

ou alors cela se saurait !

tu veux dire hatter ?
tu avais envie de faire caca ?

ceci ne serait pas au final aussi affirmatif et péremptoire que ce que tu prétends dénoncer ?

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tu fais comment pour ces accélérations foudroyantes, Mister Hatter ?

http://www.phrases.org.uk/meanings/mad-as-a-hatter.html

Cergy, pends-toi.

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cergy pond-oise, à la limite, l'extrême limite.

Après, j'ai l'impression qu'ici, donner des avis lapidaires si t'es nouveau, c'est mal vu.

Mais bon, on retrouve ça sur beaucoup de forum, on protège sa tribu, c'est un peu grégaire comme réaction.

Ah oui mais le mien marche mieux dans le contexte!

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J'ai adoré ce film. J'aime beaucoup lorsqu'un cinéaste se réapproprie le huis.clos. Il y a une dimension fantastique magnifique avec dès le début l'apparition de Seigner, belle, sensuelle, habillée comme une pute fétichiste mais qui dégage déjà quelque chose de particulier. Amalric a un rôle d'outil par rapport à elle pas dans un sens négatif mais vraiment pour la propulser dans son statut divin. Les bruitages pendant les répétitions : une tasse de café, un papier frôlant un sein, on a tellement envie de toucher nous même ces objets que l'on finit par les voir. L'action se déroule principalement sur une petite scène et pourtant à la fin du film on a l'impression d'avoir parcouru des kilomètres en découvrant chaque parcelle, indépendante, représentant le jeu de soumission entre les deux personnages. La musique de Desplat fait monter crescendo l'excitation du metteur en scène qui est en même temps le personnage du roman, Vanda et Vénus grâce aux rituels avec les différents costumes.

Donc ici c'est Cergy qu'on toise ?
#mouais

Je suis un peu mitigé. D'un côté l'exercice de style est d'une précision réjouissante, illustre parfaitement les passations qui s'opèrent entre l'actrice et le metteur en scène, entre l'homme et le femme, entre la scène et la ville, entre l'auteur et son oeuvre, voire même entre Seigner et Polanski ( Almaric est clairement looké comme Polanski jeune, si bien que je me suis parfois demandé s'il ne s'agissait finalement pas que d'une private joke entre amants) et de l'autre je trouve que cet effeuillage masochiste affadit progressivement le film, qui se perd un peu dans une énumération un rien didactique de ses mises en abymes, au fur et à mesure que le personnage de Wanda devient abstrait.

Par exemple, je n'aimais pas le jeu d'Emmanuelle Seigner dans ses premiers instants, quand elle semble vouloir caricaturer sa caricature de soeur, mais j'ai fini par trouver que son "ambivalence" (sic) servait le film, qui se verrouille alors qu'elle se déjoue. Son personnage fonctionne mieux quand l'hypothèse qu'elle ne soit qu'une pouffe de banlieue aux talents d'actrice quasi-reptilien est encore ouverte, et son érotisation est un semi-échec à mon avis, qui oblige parfois à prendre son pouvoir de séduction comme acquis puisque sa sensualité n'est pas flagrante. Je trouve ainsi que le film illustre moins bien le pouvoir que ses fluctuations.

Bref, je crois qu'on nage un tout petit peu en dessous des eaux du 4/6

je m'aperçois que j'ai dormi beaucoup plus que je ne pensais.
j'y retourne !

De légers spoilers sans doute :

J'ai pas du tout accroché.
On est face à un film purement théorique qui déroule son petit programme genré sur les rapports de force et de domination sans jamais en faire véritablement grand chose n'ayant visiblement ni l'envie, ni le courage de dépasser le simple constat. Du coup j'ai en permanence le sentiment de savoir où le film va aller et je ne me trompe pas, il y va bon an mal an. Les dialogues de la plèce se mêlent aux dialogues du film, les personnages se mélangent et les deux finissent par ne faire plus qu'un. Je n'ai jamais été surpris du coup.

Et puis le film fait le choix du mystère, de l'inexpliqué, de l'onirisme même alors que tout le long il nous balance des indices nous laissant penser à un possible twist (Wanda qui a le texte entier, qui connaît toutes les répliques, qui connaît la femme d'Amalric, le coup du portefeuille etc...). Et je trouve que pour le coup, le film perd beaucoup à ne pas jouer le jeu et à nous laisser en plan avec cette fin ouverte ironique et un peu grotesque (la scène de danse m'a paru totalement ridicule). J'aurais vraiment aimé un récit presque policier à la Sleuth, je ne crois pas que le film en aurait été moins signifiant. Il aurait au moins pu sortir de sa dialectique théorique pure pour investir un tant soit peu le champ du cinéma et du théâtre.

Emmanuelle Seigner dont je lis le plus grand bien partout m'a totalement insupporté. Surjouant une idiote écervelée qui mâche son chewing-gum bruyamment en disant "genre" tout les 4 mots et qui soudain se mue en actrice dramatique soit-disant brillante. C'est là également que le film m'a laissé sur le côté. Dans cette transformation fondamentale, dans ce basculement qui devrait nous laisser bouche-bée, nous séduire et nous emporter. Mais la Seigner idiote ou la Seigner actrice me laissent toutes deux parfaitement indifférent. La faute également je trouve à une mise en scène qui ne parvient pas à la mettre totalement en valeur, à la sublimer. Et ce jeu constant entre ces différentes personnalités a finit par légèrement m'agacer. Et une fois de plus Polanski se plaît à brouiller les pistes inutilement en rajoutant une troisième personnalité à Seigner (lorsqu'elle joue la psy, lorsqu'elle raconte qu'elle est une détective) sans que ça n'apporte rien in fine.

J'avais largement préféré Carnage, plus rythmé, plus drôle et même si tout autant théorique finalement qui parvenait à faire exister des personnages au sein de son petit système. Ici je ne vois que des fantômes. Le seul avantage c'est que ça m'a donné envie de lire La Vénus à la Fourrure.

2/6

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CroqAnimement votre

oui c'est un peu la vénus à la fourrière.