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MessagePosté: 13 Déc 2018, 21:19 
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Allez remballe, Paulo.

J'ignorais que le film était composé d'un plan-séquence unique en temps réel et c'est un très bonne idée mais c'est un peu la seule idée et la seule vocation du film - créer une reconstitution in extenso des 72 minutes de la tragédie à partir de témoignages mais autour d'un personnage fictif - et s'il est indéniable que l'exercice fait preuve d'une certaine efficacité, en dehors d'attester d'une réalité horrible, ce genre de films factuels continue de me laisser relativement froid.

J'en ressors en mode "Ok vu".

Il ne me restera que la scène de la blonde qui crève lentement.

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MessagePosté: 13 Déc 2018, 22:22 
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Film Freak a écrit:
Allez remballe, Paulo.
Paradoxal car celui-ci est plus greengrassien que le Greengrass.

Encore un bon petit film nordique bien factuel comme on les aime. Pareil, je savais pas que c'était un plan-séquence (non truqué apparemment - j'ai du mal à le croire mais bon... si c'est marqué sur internet c'est que c'est vrai). Comme dans le Greengrass le film saisit bien cette espèce de perfection de ces jeunes tellement cools et ouverts sur le monde que t'as presque envie de leur foutre des baffes ; je dis ça affectueusement.
La vraie valeur ajoutée c'est dans la gestion du son forcément, et aussi du point de vue, avec ces rares apparitions furtives de Breivik, totalement glaçantes (la première gloomy en diable, la deuxième qui te fait sursauter).

Après je sais pas si je m'en rappellerai toute ma vie, mais c'est du solide.

Ne montrez jamais ce film à SoParra.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 13 Déc 2018, 22:38 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Film Freak a écrit:
Allez remballe, Paulo.
Paradoxal car celui-ci est plus greengrassien que le Greengrass.

Non c'est bien filmé et y a pas de montage :D

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MessagePosté: 14 Déc 2018, 22:45 
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Je suis avec Liam, je trouve l'expérience assez déstabilisante et cela évite tous les pièges qui guettaient un tel projet. L'immersion est assez exemplaire et traduit bien les moments de paniques et de choc. Tout en restant assez proche de ses protagonistes, Poppe trouve le regard juste, ça ne tombe jamais dans le sensationnalisme, le spectacle morbide ou le cynisme. Il y a une certaine pudeur et retenue : très peu de cadavres sont montrés à l'écran et de manière assez rapide, tout est dans le hors champs et le sound design remarquable.

Après un tel parti pris radical fait que le film va beaucoup diviser, il suffit juste de voir les critiques sur Allociné qui vont du bouleversant au détestable mais jamais je n'ai eu l'impression d'être pris en otage par le cinéaste. Après je comprends les reproches qui regrettent que le film n'aille pas plus en profondeur comme un Elephant et c'est d'ailleurs ce qui le limite un peu à mon sens. Moi je vois un film assez saisissant sur le mal et les réactions de cette jeunesse prise dans un piège mortel et jamais je n'ai l'impression d'être pris dans une démonstration technique de virtuosité du cinéaste qui pourrait être réduite à ce seul plan séquence. Il y a aussi un travail sur le rythme et le passage du temps qui est remarquable car mine de rien tenir ce pari d'un plan séquence de 80 minutes tout en tenants a dramaturgie ce n'est pas si facile que çela et jamais le procédé ne fait artificiel.

Les apparitions en ombre lointaine de Breivik sont saisissantes sans jamais tomber dans le facile ou l'effet facile et il faut évidemment la jeune actrice dont c'est le premier film et qui est formidable dans un rôle à la Jennifer Lawrence nordique. Je ne sais si vous allez détester le film ou l'adorer comme moi mais rien que par le débat cinématographique qu'il initie sur la représentation ou non de ce type d'évènement réel il a déjà en quelque sorte réussi son pari.

4,5/6


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 00:57 
Au vu de tes louanges (assez incitatives), ta note paraît plutôt tiède.


Une unique remarque: Elephant est pour moi non seulement un film fortement overhypé (ce qui m'a toujours laissé assez perplexe, le film comme sa hype), mais encore un film dont il faut vraiment oser dire sans trembler qu'il "allait en profondeur".
Parce que j'ai rarement vu un film jouer aussi inconsidérément la carte de l'esthétisme, de la surface et de l'atmosphérisme (en gros: le fait divers et sa violence sont renvoyés à la joliesse d'une composition maniaquement concernée par ses couleurs, ses corps érotisés et son travelling - qui a rarement été aussi peu une "affaire de morale" qu'ici)


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 01:26 
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Qu'on aime ou pas Elephant, il essayait de proposer autre chose de plus profond que l'esthétisme ou l'expérience sensorielle que constitue Utoya. Malgré tout le bien que je pense du film norvégien, il manque un peu d'ambition franche de ce côté pour tutoyer les sommets.

Par contre si tu le vois, ton avis m'intéresse en bien ou pas car on navigue dans les mêmes territoires que Haneke et Funny games pour la représentation de la violence. Attention les deux films sont très très différents mais je voulais dire qu'on arrive aux mêmes questionnements.


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 01:32 
Abyssin a écrit:
Qu'on aime ou pas Elephant, il essayait de proposer autre chose de plus profond que l'esthétisme ou l'expérience sensorielle


C'est précisément ce que je conteste. Je suis suffisamment amateur d'esthétisme et d'expérience sensorielle pour reconnaître un film qui n'est fait que de ça quand j'en vois un.
Le problème d'elephant pour moi, mais il est quand-même de taille, étant que cette proposition me paraît aussi déplacée qu'obscène considérant le sujet concerné.


Mais j'irai volontiers jeter un œil sur cet Utoya. Je kiffe plutôt les films norvégiens.


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 02:20 
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Après pour être honnête tu va peut-être détester cet Utoya mais il y a de toute façon du talent à l'écran (le film nets pas nominé aux EFA pour rien) et il vaut juste le coup d'oeil pour l'actrice teenager qui est excellente.


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 14:49 
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Pour continuer sur le film, je serais curieux de connaitre la réception norvégienne. Comme pour le Bataclan, dont un téléfilm a été annulé suite à des protestations, on ne peut oublier les attaques terroristes des dernières années et ça biaise forcément l'avis de spectateurs. Je serais d'ailleurs client d'un film sur le Bataclan avec la même approche cinématographique. Après Utoya interroge forcément sur ces actes terroristes, sur ce "fascisme" même si le parti pris immersif au coeur de la mêlée limite forcément une réflexion plus globale sur ce sujet. Ce qui est très fort dans ce film norvégien c'est le travail sur le hors champ (le son et les apparitions fugaces du tueur) et on verra finalement très peu de morts. L'une est gérée de manière assez intelligente (le moment qui reste en mémoire de Freak) et je n'évoquerais volontairement pas le passage vers la fin. Il y a une certaine décence dans l'approche de Poppe qui ne va pas édulcorer les faits horribles mais sans tomber dans les pièges de ces représentations. Daney ne pourra le taxer d'un long texte sur le travelling de Kapo, tout est une question de regard et je trouve que Poppe réussit son pari. Après je comprends les personnes qui détestent le film qui est dur et qui va diviser dans son approche radicale. Par contre, lu des avis de personnes qui voit le cadre horrifique du film comme une occasion pour Poppe de faire une démonstration technique de son savoir-faire avec son travelling mais je trouve que ce choix cinématographique a du sens dans son projet et sert le film.

Par contre un bémol, je ne suis pas trop fan de l'adolescent venu ici pour draguer. Le passage de dix minutes avec l'actrice, même si il n'est pas chiant, est le moment qui me parait un peu faible du film.

Allez je vais enchainer sur le Greengrass.


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 15:31 
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Antichrist
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Cahiers du Cinéma
par Jean-Philippe Tessé
Comme série B d’horreur cynique à déguster un samedi soir, le film vaut son pesant de pop-corn. Comme lecture cinématographique d’un événement réel et tragique, on ne saurait imaginer pire.

Je trouve le film assez dégueulasse sur le plan moral, surtout qu'Erik Poppe faisait la même chose dans son précédent film lors d'une scène d'attentat en Afghanistan.

reivik est filmé comme Alien le 8e passager, mais ce qui me dérange le plus est l'effet choc de la mort de la jeune héroïne, avec en plus cette idée immonde de nous mettre sa soeur vivante dans le plan d'après.


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MessagePosté: 15 Déc 2018, 16:05 
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Ah voilà un avis pas froid :mrgreen:

Sur la mort de l'actrice principale, je t'avoue que j'avais peur que Poppe nous fasse le coup de justement elle est l'héroïne et va survivre et je trouve la manière dont est filmée sa fin très intelligente. La crise de panique, le côté caméra mouvante qui nous fait deviner sa mort mais sans le montrer vraiment. Par contre, j'irais pas aussi loin que toi mais oui la vision de sa soeur dans le bateau est une petite fausse note


Par contre la phrase de Tessé qui considère le film comme une série B d'horreur cynique avec popcorn est totalement à l'ouest. Je n'ai pas les cahiers donc j'imagine que son avis est plus argumenté que cela mais on sent la tentation de placer une punchline gratuite.


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MessagePosté: 16 Déc 2018, 13:02 
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Jerzy Pericolosospore a écrit:
Abyssin a écrit:
Qu'on aime ou pas Elephant, il essayait de proposer autre chose de plus profond que l'esthétisme ou l'expérience sensorielle


C'est précisément ce que je conteste. Je suis suffisamment amateur d'esthétisme et d'expérience sensorielle pour reconnaître un film qui n'est fait que de ça quand j'en vois un.
Le problème d'elephant pour moi, mais il est quand-même de taille, étant que cette proposition me paraît aussi déplacée qu'obscène considérant le sujet concerné.


Mais j'irai volontiers jeter un œil sur cet Utoya. Je kiffe plutôt les films norvégiens.


Difficile d'accepter cette vision des choses. Le travail sur les travellings de GVS vise à esthétiser le quotidien des lycéens qu'il filme et non à esthétiser l'acte meurtrier en lui-même (ou alors en tant qu'il fait partie du quotidien de ces jeunes, ce jour-là). C'est précisément cette liberté de circulation chez les jeunes figurée par les travellings qui participe aussi de la possibilité de cet acte meurtrier (sans que cela soit pointé du doigt de manière sécuritaire par le cinéaste, rappelons que le film sort en 2003 après le 11 septembre et le Patriot Act auquel GVS fera ouvertement référence de manière critique dans "Paranoid Park"), aussi bien qu'à toutes sortes d'actes banaux (flirter, photographier, etc.) dans l'établissement. Je n'hésiterais pas à rapprocher la manière dont GVS filme le massacre de la manière dont Mizoguchi filme un meurtre dans l'un des ses films qui a, il me semble, apporté cette histoire de "travelling affaire de morale" dans la critique cinématographique. C'est encore plus vrai, bien sûr, dans la mort sous un train qui ouvre "Paranoid Park", j'en avais parlé à l'époque...

Puisque Godard fait partie de cette école critique, il peut être intéressant de signaler qu'il cite "Elephant" dans son dernier film, il monte un extrait de la fin du film de GVS justement avec l'un des deux jeunes meurtriers armé qui tue soudain l'ado noir, avec un extrait d'une émission où un djihadiste appelle au meurtre des mécréants, avec un peu avant le texte "MONTAGE INTERDIT" à l'écran. Il ne semble pas s'agir ici d'un extrait "malus" du point de vue de la mise en scène (comme il fait parfois), mais d'une mise en parallèle sémantique entre les meurtres de masse des jeunes djihadistes et les meurtres de masse des jeunes occidentaux.


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MessagePosté: 17 Déc 2018, 09:04 
scienezma a écrit:
Jerzy Pericolosospore a écrit:
Abyssin a écrit:
Qu'on aime ou pas Elephant, il essayait de proposer autre chose de plus profond que l'esthétisme ou l'expérience sensorielle


C'est précisément ce que je conteste. Je suis suffisamment amateur d'esthétisme et d'expérience sensorielle pour reconnaître un film qui n'est fait que de ça quand j'en vois un.
Le problème d'elephant pour moi, mais il est quand-même de taille, étant que cette proposition me paraît aussi déplacée qu'obscène considérant le sujet concerné.


Mais j'irai volontiers jeter un œil sur cet Utoya. Je kiffe plutôt les films norvégiens.


Difficile d'accepter cette vision des choses. Le travail sur les travellings de GVS vise à esthétiser le quotidien des lycéens qu'il filme et non à esthétiser l'acte meurtrier en lui-même (ou alors en tant qu'il fait partie du quotidien de ces jeunes, ce jour-là).

Je n'hésiterais pas à rapprocher la manière dont GVS filme le massacre de la manière dont Mizoguchi filme un meurtre dans l'un des ses films qui a, il me semble, apporté cette histoire de "travelling affaire de morale" dans la critique cinématographique. C'est encore plus vrai, bien sûr, dans la mort sous un train qui ouvre "Paranoid Park", j'en avais parlé à l'époque...

Puisque Godard fait partie de cette école critique, il peut être intéressant de signaler qu'il cite "Elephant" dans son dernier film, il monte un extrait de la fin du film de GVS justement avec l'un des deux jeunes meurtriers armé qui tue soudain l'ado noir, avec un extrait d'une émission où un djihadiste appelle au meurtre des mécréants, avec un peu avant le texte "MONTAGE INTERDIT" à l'écran. Il ne semble pas s'agir ici d'un extrait "malus" du point de vue de la mise en scène (comme il fait parfois), mais d'une mise en parallèle sémantique entre les meurtres de masse des jeunes djihadistes et les meurtres de masse des jeunes occidentaux.


Du grand n'importe quoi confusionniste dans ta veine habituelle, qui sauve les mignardises les plus sucrées avec des contorsions ubuesques. Oui, t'en avais parlé à l'époque, de paranoïd park: m'en souviens, tu penses. (Et moi j'avais parlé aussi, longuement, de PP, à l'époque: et alors, ça change quoi?). Et comme si ça devait "étayer" ton absence absolue d'argumentation pour sauver ce misérable "elephant" qui ne vaut pas plus qu'une installation vidéo conceptuelle d'avant-garde maniérée à exposer à l'espace beaubourg ou autre fiac. Dont toute portée politique a été énucléée pour ne garder qu'une vague symbolique météorologique et quelques tics esthétiques qui plairont à on ne sait quel cinéphileux mizoguchien qui confondra comme de juste contenu politique et jeux de signes et de renvois intra-cinématographiques: truc a cité chose, ce qui prouve bien que etc.

Le systématisme du travelling n'a aucune portée autre là que la signature stylistique qui lourdement rend hommage au cm de Clarke. Que peut-on en déduire, là encore, sinon des "notes d'intention"? Et il esthétise tout et tout le monde, que ce soit le quotidien du lycée ou la tuerie, que ce soit victimes ou assassins (je n'ai dit nulle part qu'il "esthétisait l'acte meurtrier en lui-même": faux procès). Et dans quel but, au juste tout ça? Pour dire quoi? Pourquoi faire de l'esthétisation sur un sujet pareil, en mode sundance vaporeux? Explique-moi qu'on se marre un peu.

Citation:
C'est précisément cette liberté de circulation chez les jeunes figurée par les travellings qui participe aussi de la possibilité de cet acte meurtrier (sans que cela soit pointé du doigt de manière sécuritaire par le cinéaste, rappelons que le film sort en 2003 après le 11 septembre et le Patriot Act auquel GVS fera ouvertement référence de manière critique dans "Paranoid Park"), aussi bien qu'à toutes sortes d'actes banaux (flirter, photographier, etc.) dans l'établissement.


Te rends-tu compte que ce que tu racontes là n'a ni queue ni tête? Cette "liberté de circulation figurée par les travellings participerait de la possibilité de cet acte meurtrier"? Ah oui? c'est clair que la possibilité de se mouvoir dans l'espace est un phénomène physique bien connu, qui participe notamment de la possibilité d'un acte meurtrier. Et si ce phénomène peut être "figuré" par un travelling, ce sera encore plus clair, j'imagine. Mais ce n'est pas tout: ce n'est pas pour autant pointé du doigt de manière sécuritaire, prends-tu le soin de préciser. Ah non. ça veut rien dire non plus mais passons, et rappelons que le film sort en 2003 après le 11 sept, et le patriot act, auquel GVS fera référence de manière critique dans un autre film: ouvertement en plus (ça aurait été dommage que ça eût été malignement caché), aussi bien qu'à toutes sortes d'actes banaux dans l'établissement, comme flirter et photographier. Hmm.

J'ai relu cinq fois l'ensemble. je confesse que sa signification profonde me demeure obscure. Nous avons donc un travelling qui figure une liberté de circulation qui participe de la possibilité d'un acte meurtrier, mais sans pour autant le pointer du doigt de façon sécuritaire, et d'ailleurs ça fait ouvertement référence (mais ailleurs) au patriot act de manière critique, tout comme VS fait référence ici à d'autres actes banaux dans l'établissement comme flirter et photographier.

Sacré JM.
Essaierais-tu ici - par hasard - de dire quelque chose avec des mots, et en sus doué de sens?

ça s'arrange pas, hein. Ah toi alors, tu n'en feras jamais d'autres!


Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 17 Déc 2018, 14:55, édité 5 fois.

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MessagePosté: 17 Déc 2018, 13:53 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'appréhendais vraiment le film abject vu le concept qui fait vraiment "attaque terroriste comme si vous y étiez" mais le réalisateur ne fait quasiment que les bons choix en évitant soigneusement et assez brillamment la complaisance et les effets comme cette idée vraiment géniale de ne quasiment pas voir l'assaillant et de ne jamais mettre l'accent sur la violence visuelle. Un peu comme Le fils de Saul qui en collant à son personnage principal reléguait l'horreur dans l'arrière plan et nous la faisait vivre par son regard, en se focalisant sur son adolescente il cherche avant tout à nous faire ressentir son expérience intime, humaine. Ce qui est fort c'est cette manière de montrer un chaos absurde (les gens qui courent dans tous les sens, les coups de feu qui semblent venir de partout). J'aime aussi beaucoup l'ouverture du film (j'allais dire le premier plan) où la jeune fille, face caméra, dit texto "vous ne comprendrez jamais". On peut y voir un dédouanement facile du réalisateur mais c'est aussi je crois une vraie preuve d'humilité face aux victimes. Quelques moments un peu too much
l'appel de la mère après le décès de la jeune fille
mais aussi des moments suspendus assez somptueux
la fumée soudain, la chanson.


Quant à la fin qui m'a sur le coup dérangé
cette mort brutale puis le retour plein d'ironie de la soeur
elle me semble finalement aller dans le sens d'une vision pleine de fatalité d'un évènement imprévisible. Je n'y ai pas vu de twist de petit malin là où on aurait pu le craindre.

Une expérience vraiment singulière et forte donc mais même si un carton final vient nous rappeler les montées de l'extrême droite en Europe j'ai un peu du mal à voir un propos derrière.

4/6

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MessagePosté: 17 Déc 2018, 14:01 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Qui-Gon Jinn a écrit:
Ne montrez jamais ce film à SoParra.


Mais tellement, je pense que c'est un film irregardable par quiconque a vécu un traumatisme similaire.

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