Forum de FilmDeCulte

film au dispositif immoral

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

J'y ai pensé aussi en voyant le titre remonter dans le section.

hein ?

Comment ça ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Vous avez quelques pages à lire sur le fil spielberg dans la section top... Si vous n'êtes pas trop fatigués

je trouve ça indécent de se servir du 11 septembre pour faire un vulgaire film catastrophe, "les avions qui se sont écrasés comme si voys y étiez (le derniers plan est éloquent à ce sujet)".
A quand le film sur le Shoah filmé depuis l'intérieur d'une chambre à gaz ?
je pose la question.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Bonne idée ça!

C'est noté.

t'as manqué toute la partie à l'extérieur de l'avion... probablement le plus intéressant par ailleurs.

je suis d'accord.
si le film en était resté à ce qui se passe au sol plutôt que de fictionner ce qui s'est passé dans l'avion, ça ne m'aurait pas dérangé.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

oui cette surdramatisation d'une hypothétique réalité m'a un peu gêné aussi, même si j'ai globalement apprécié le film (celà dit je suis pas sur que je voudrais le revoir).

Dire qu'il s'agit d'un "vulgaire film catastrophe", c'est passer complètement à côté...

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Vulgaire est sans doute à prendre dans le sens de grossier, voire putassier. Avec notamment le plan de fin qui fait très manège à sensations. Tu y vois quoi toi ?

C'est pas tellement "vulgaire" le problème mais l'appellation "film catastrophe".
Un film catastrophe c'est La Tour Infernale, L'Aventure du Posésidon, Twister, Volcano, Armageddon, etc...c'est pas United 93.



Pour la fin comme pour le reste, c'est un témoignage et ils ont essayé de le faire le moins "fictionnalisé" possible (dans le casting, le scénario, la mise en scène) sans pour autant perdre de sa force d'évocation.
La fin c'est le passage le plus fort pour moi (et je suis même aps fan de ce film ou de Greengrass en général).

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Ok, mais un témoignage de ce qu'on ne connaît pas (se baser sur les appels téléphoniques profite à l'invention) reste de la fiction. Quand la première partie est rigoureuse car tenue par les faits connus et avérés (insistance du principe par des acteurs réels du moment), la seconde fait tout l'inverse dans ce qu'il y a de plus risqué puisque tenu par rien (ou si peu). Cette contradiction ne sert pas le film qui détourne sa rigueur scientifique (à l'écran, c'est du seconde par seconde avec écrans, tactiques,...) vers une interprétation de l'inconnu et on est en droit de comparer la caméra reporter de la première partie à une caméra subjective de la seconde. De l'objectivité passive du regard scientifique (c'est le superbe plan de l'avion sur la tour) à la subjectivité émotive interprétative (c'est le dernier plan, littéralement frontal comparé au précédent).
Bien sûr, on sait qu'il y a eu "rébellion" et on connaît la fin. Mais tout le reste n'est que brodage et invention et contraste nettement avec la rigueur précédente. Greengrass le sait bien, c'est évident. Mais je suis assez d'avis d'être réservé sur ce que l'on pourrait démagogiquement qualifié de prise d'otage du spectateur.

La force du film est justement de faire croire que les séquences hors de l'avion sont presque à l'identique de la réalité... que ça s'est passé comme ça etc. Ce qui ne fonctionne pas au fond, ou ce qui fonctionne moins bien, c'est le fait que la puissance de la partie hors avion ne se répercute pas sur la partie dans le vol united. Je ne crois pas que ce soit une faute de goût, mais ça forme un mauvais équilibre. Je suis comme skip et Mon Colonel. Pas gêné, pas jusque là, mais un peu désabusé, sans implication émotionnelle. Pas de rejet non plus car il n'y a pas de sur-dramatisation. Et malgré mon 5/6, aucune envie de le revoir.