Forum de FilmDeCulte

Meet Benjamin Bennett, le youtubeur le plus chelou vu depuis longtemps.
Il s'est lancé dans une série de vidéos intitulées "Sitting and smiling" où il s'assoit en tailleur face caméra et sourit sans bouger pendant 4h. Il en est à la 316ème :
https://www.youtube.com/watch?v=NjmlhdnUZyI

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CroqAnimement votre

Toi tu vas aimer ça : https://www.youtube.com/watch?v=SJS_o7zLbEw

mais LOL

Les tarés...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah oui j'étais tombé sur son compte à lui aussi .

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CroqAnimement votre

Gifler un poulet 100 000 fois pour le faire cuire! J'allais dire que c'était un délire du confinement, mais même pas ça a deux ans ces conneries.

Vu et entendu dans le doc d'Arte Johnny Clegg, le zoulou blanc, qu’au plus fort de sa popularité, dans la seconde moitié des années 80, le chanteur avec son groupe Zavuka, se produisait, avec beaucoup de succès, sur toutes les scènes d’Europe sauf …l’Angleterre !

Le mouvement Artists United Against Apartheid, « plus anti-apartheid que l’ANC », y avait obtenu son boycott par les télés et les entrepreneurs de spectacles. Clegg sera d’ailleurs évincé du concert organisé en 1988 à Wembley pour célébrer l’anniversaire de Nelson Mandela : contrairement à Simple Minds par exemple qui y entonnera son futur hit Mandela Day, il ne pourra pas, lui, sud-africain, y chanter son tube Asimbonanga, dédié au prisonnier Mandela et sorti quelque temps auparavant, à une époque où il était encore interdit en Afrique du Sud d’évoquer la figure du leader de l’ANC.

C’est particulièrement injuste quand on connait la personnalité de Johnny Clegg : petit blanc féru de culture zoulou, doté d’un diplôme en anthropologie qui lui a permis d’enseigner cette culture avant que sa carrière musicale ne décolle, il a eu le courage de braver dans son pays l’interdit du métissage, en s’associant avec son ami noir Sipho pour créer son premier groupe JuluKa.

Ce qui est ironique, c’est qu’en écartant Johnny Clegg du concert de Wembley, les combattants anglais de l’apartheid ont à leur insu réintroduit, d’une certaine façon, l'apartheid sur la scène. Car des artistes sud africains, il y en avait à Wembley, et ils étaient tous noirs. Mais un groupe sud-africain composé de blancs et de noirs, ça, ce n’était pas possible.

Mouvement fondé par des Américains (of course) blancs (of course).

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Il me semble que Paul Simon aussi avait eu des galères car il avait enregistré "Graceland" en Afrique du Sud. Alors qu'il avait fait appel à des musiciens noirs...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'identity politics, c'est vraiment la mort de l'intelligence de toute façon.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dans mon exemple c'était pas tout à fait ça, mais sinon oui.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En revanche des groupes comme Queen qui sont allés jouer à Sun city, bravant le boycott sans autre motif que l’appât du gain, n’ont eux jamais vraiment subi de réprimandes pour cela. Sans citer ce groupe, Clegg évoque cette hypocrisie dans le doc.

Au contraire, Queen a été relativement emmerdé comparé à la très longue liste de groupes qui s'y sont produit. C'est d'ailleurs le seul nom qui te vient en tête.
Pourquoi Queen en particulier ? Peut-être parce qu'ils étaient plutôt détesté dans le milieu, médiatique surtout mais aussi musical (malgré le duo, ils ne sont pas parti en vacances avec Bowie).
Freddie Mercury se moquait ouvertement des artistes engagés (une ITV où il ironise sur les "chansons pour le Tibet").
Mais après Sun City, ça ne les a pas empêchés de faire des chansons "pour un monde meilleur" (surtout de la part du batteur et du guitariste).
On ne dit pas souvent qu'au Live Aid, ils reviennent pour une horrible de chanson écrite par Brian May non moins horriblement chantée par Mercury.
Les deux membres actifs ont embrayé Sida et même concert pour les anniversaires de Mandela.
Mercury avait de toute façon tellement la classe qu'il s'est toujours caché derrière des tonnes de mauvais goût.

Je les avais cités car ils étaient nommés par la voix off du doc sur Johnny Clegg comme faisant partie des artistes ayant violé la consigne de boycott en allant jouer à Sun City, à l'instar de "Franck Sinatra, les Beach Boys, Ray Charles, Elton John et tant d'autres".

Mais effectivement, mon choix n'était pas le meilleur puisque eux, manifestement, ont vraiment été sanctionnés : "En bravant cette interdiction, le groupe fut financièrement pénalisé ; ils acceptèrent de payer l'amende (infligée par le syndicat des musiciens anglais) à condition que la somme en question aille à une Fondation plutôt que dans les caisses de l'Union. Les Nations unies inscrivirent également Queen sur une liste noire sur laquelle se trouvaient déjà tous les artistes s'étant rendu en Afrique du Sud, ce qui leur interdisait formellement d'y retourner, du moins tant que l'Apartheid continuerait" (cf. Wikipedia).

Je me méfierais quand-même des biographies post-mortem d'Arte, même si nous devons à cette chaine un honorable forumiste, elles sont souvent très racoleuses et fortes pour réinterpréter le passé ou grossir le trait à la lumière du présent. Récemment il y a eu Georges Langlois qui exploitait Lotte Eisner par machisme, la forçant à dormir sur le plancher de la cinémathèque. La bio de Lotte Lenya centrée sur les infidélités de Kurt Weill etc...

La nécrologie du Guardian mentionne aussi la polémique (mais Clegg était membre du syndicat lui-même). Il parlent toutefois de The Musicians Union en 1983, qui a l'air d'un syndicat professionnel britannique et pas de Artists United against Apartheid (fondé en 1985 et plutôt américain), il y a un amalgame possible (dans lequel Castorp a bien sûr foncé pour l'amplifier, on n'en attendait pas moins).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

L'album avait été quand-même en général bien accueilli (et c'est mérité car il ne tombe pas dans les facilités de la world) mais c'est vrai qu'il avait été serré dessus, et plus encore Lisa Rondstadt qui fait un duo dessus car elle avait fait un show à ce fameux Sun City...

Lorsque j'ai commencé un peu à lire la (alors très bonne) presse musicale belge dans les années 92-93 Graceland était mentionné comme une référence (alors que la world devenait commerciale et stéréotypée).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman