Forum de FilmDeCulte

J'ai trouvé ça gloablement intégralement dénué d'intérêt.

J'y allais open sans savoir qui avait fait quoi.

Je connais finalement peu le style des 3 bonhommes (même si j'ai vu 6 films de To, 5 ou 6 Hark, 2 Lam) et au final, je ne saurais évidemment dire qui est "l'auteur" de quelle partie...

Moi je n'ai vu qu'un amas de scènes filmées en gros toutes parielles à savoir assez mal.
Un ou deux plans surnagent, la photo essaie mais demeure terne et le scénario ne présente rien de grandement intéressant...

Je dois avouer m'être endormi dès le début (après les habituels logos cheap des boîtes de prods et de distribs chinoises vieux de 20 ans) pour une vingtaine de minutes et m'être réveillé donc pour ne pas comprendre grand chose si ce n'est "ok y a de l'or, trois associés et des mecs annexes". Ok.

Et ben j'aurai mieux fait de dormir...

Autrefois, To adoptait un style sobre et clair pour mettre en scène l'action (The Mission), ici, c'est juste confus la plupart du temps si ce n'est pour quelques plans pris de haut au ralenti pendant une fusillade là aussi sans aucun goût.

Autrefois, Hark signait l'un des films d'action les mieux montés au monde (Il était une fois en Chine), ici c'est juste un gros bordel de plans trop serrés, trop sombres ou juste trop nases.

Autrefois, Lam...je sais pas ce qu'il faisait Lam. Mais je préfère ses deux Van Damme à ça.

C'est con parce que le concept du projet était intriguant mais le résultat n'aboutit strictement à rien...c'est juste une espèce de truc anonyme.
C'est con parce que les persos étaient sympas aussi, mais le scénario n'en fait pas grand chsoe si ce n'est des pantins.
C'est con aussi parce que ça se réveille qu'à une vingtaine de minutes de la fin et y a quelques idées marrantes (la confusion des sacs, etc).

Enfin bref...ça vole pas haut.

1,5/6

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Que fait donc Lam Engle?

Il répond pas quand je l'appelle en sortant du ciné pour avoir le lowdown sur feu mon pote Heath Ledger, that's what he does ce bâtard...

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Trois.

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N'écoutez pas Film Freak

On pourrait dire que face à un cadavre exquis ou autre création sous contrainte, il y a deux postures.
La grande, celle de l'Art et du concept en action, de la remise en question de la forme et de la recherche artistique.
Ou celle de jeu entre pote, le cadavre exquis de colo. C'est plutôt cette deuxième posture que prennent Hark, Lam et To. Et c'est peut être pas plus mal puisqu'au final l'aspect ludique du film m'a bien réjouis.

Les trois segments s'enchaînent sans heurt (je m'attendais à des passages de relai plus visibles), certainement parce qu'on démarre avec le père de tous (Hark) puis le fils (Lam) et le petit cousin (To), où chacun des deux suivants doivent quelque chose à Hark formellement. Du coup les styles sont reconnaissables (énergie et chaos chez Hark, un certain mauvais goût chez Lam, et melange de classicisme et de distance chez To), mais pas de fracture formelle non plus. On est dans la même famille.

On peu dire que la contrainte de départ ne génère aucune nouveauté, et plutôt que d'en faire un film singulier, elle aurait tendance à faire penser que le cinéma d'action de Hong-kong se ressemble à lui même, que les réalisateurs sont grosso modo tous les mêmes et que les films sont un assemblage de tics et figures recomencées à l'infini.
On serait à la limite de l'OuCiPo, avec des figures et des formes balancées aléatoirement, un grand random hong-kongais, hop des yakuzas, hop un gunfight, hop encore des yakuzas, jusqu'à l'absurde.

Et justement cette dimension ludique prend finalement le pas sur les autres et le film devient un bordel burlesque où les places des personnages s'échangent toutes les trois secondes (le dernier tiers dans le cabanon et les hautes herbes fini d'achever tout serieux de l'entreprise et c'est tant mieux) et où les apareils photo remplacent parfois les flingues.

Au final c'est un bon film parce que mineur, justement sympathique dans son rapport low profile à la contrainte de départ et son plaisir du jeu.

4,5/6

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Pré Carré

Je viens enfin de le voir. C'est juste une daube. C'est mauvais, c'est nul et souvent pathétique.
Comme on pouvait s'y attendre, c'est Hark qui s'en sort le mieux, mais alors qu'est-ce qu'il se foule pas. Marque de génie, de faignantise ou des deux, il accumule pas mal de poncifs de son cinéma (genre, je mets un plan qui balaie l'autre, trucage sans doute réalisé sur After la veille au soir et qui sert à rien) et se fout bien de la tronche de ses acolytes réalisateurs avec son histoire débile et ses personnages mous du genoux. La suite n'est pas surprenante : Ringo Lam joue son atout, forcément creuser le caractère des persos. Et là, le film se prend une veste monumentale avec la pire séquence où Simon Yam et Kelly Lin jouent à touche-pipi autour d'un microsillon débarqué de nulle part. Bon, c'est peut-être absurde ("la vie c'est dur et beau à la fois"), je trouve ça juste con.
Enfin, vu que le cerveau en a pris un sacré coup, Johnnie To relance le récit sans s'embêter ni avec le scénario, ni avec les personnages. Caricature à outrance pour un final qui est objectivement pas passionnant. Autant dire très chiant dans ce film. Comme on sait que le sieur peut faire le pire du pire (intro de Breaking News, brrr), on s'ennuie ferme sans toutefois détester à mourir.
Le générique défile, j'ai presque tout oublié excepté qu'il y a 3 des meilleurs réalisateurs de HK qui défilent devant mes paupières lourdes et ma vessie plus pétaradante que le gunfight final.
Triangle ou le film irritant du début d'année. J'ai même trouvé plus de qualités dans Eye In The Sky, faut le faire, quoi !

1/6 (gentil)

beau texte.
j'ai pour ma part beaucoup aimé le dernier tiers, où comment le burlesque tient lieu de climax.

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Associer les talents ça donne souvent un nivellement par le bas. Vu que du départ, Hark ne place vraiment pas la barre haut avec ses personnages poussifs et pas très bien écrits, les suivants derrière ne peuvent que serrer les dents et encaisser la patate chaude qu'on leur a refilé.

Pas foncièrement mauvais ou désagréable, juste chiant, brassant pas mal de vide, rien n'y surnage vraiment. On voit qu'ils ont cherché à s'amuser, mais à inventer pas franchement.

1,5/6

J'ai le film que je n'ai pas encore vu ; j'adore Hark (mais pas tout ; ça va du génial - Time and Tide - à des films que j'apprécie moins, comme Le festin chinois ou The Master...). J'aime bien To, du moins les films que j'ai vu (The Mission en particulier, Breaking News, Exilé...). Lam, rien vu, sauf erreur.

Mais peu importe...

Mon propos concerne ici les critiques postées ; sans avoir vu le film et sans présager de ma future opinion, j'aime beaucoup le texte de Jiko. Malgré les avis négatifs de la majorité, son texte donne envie de voir le film...

Je trouve important de le préciser car mon inscription récente sur ce forum est liée au plaisir de lire des textes de ce genre. Qui donne envie de voir des films. Même parfois des mauvais...

Ben excuse, mais c'est débile.

Non.

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Ben excuse, mais je suis débile.

Oui

La vie n'est pas facile pour Sam, Fai et Mok, trois amis qui se démènent pour joindre les deux bouts, jusqu'à ce soir d'orage où un mystérieux vieillard vient les trouver dans un bar en leur proposant de devenir riche rapidement.
Un antique trésor serait enterré sous un bâtiment du gouvernement, placé sous haute surveillance.
Croient-ils en son histoire ?[Allociné]

Le concept des réalisateurs qui se passent le relai sur un même récit est amusant (ici la note d'intention aborde le concept littéraire du "cadavre exquis"), et le cinéma multitonalité de Hong Kong se prête sans doute plutôt bien à l'exercice, mais il faut bien avouer que les différentes parties sont très inégales...Avoir confié à Tsui Hark la seule exposition et le casse elliptique, ce dernier retentant une narration à la Time and Tide avec un scénario et des personnages très classiques qui ne s'y prêtent guère, n'était sans doute pas la meilleure idée : le gros problème du film vient à mon sens de cette première partie où l'ensemble peine à décoller, pour finalement devenir quelque chose qui n'a strictement rien à voir... Impression à revoir éventuellement en second visionnage.
J'ai un peu du mal à voir où Ringo Lam reprend exactement le film : un peu avant la séquence en voiture avec la confrontation avec le flic (les flash-backs et images fantasmatiques de Simon Yam tendent à m'inciter à penser que oui) , ou a t'il en charge la seule scène du sous-terrain (ce dont je doute)? Il y a un fondu au noir trompeur avant cette dernière, qui a aussi son unité propre, plus théâtrale, beaucoup moins découpée, donc c'est amusant. En tout cas je trouve que le film démarre vraiment quelque chose de plus fort qu'à ce moment là...
Le début de la dernière partie signée Johnnie To est plus facile à repérer dans son amorce, de par le changement d'espace et l'intro d'un de ses seconds rôles fétiche (même si le film est blindé d'acteurs milkyway). C'est sans doute le segment que je trouve le plus beau (ayant laissé laissé aussi le sale boulot un tant sois peu narratif et sur les personnages aux deux autres) : il peut se défouler sur un pur "set-piece" burlesque et poétique, presque fantastique même, développant sur une très longue séquence ce qui fait parfois l'objet de petites scènes, de détails, dans ses propres films. Le cadre de ce restaurant perdu dans la pampa, le crocodile qui ne sert à rien, j'aime beaucoup...
Au final quand l'ensemble s'achève, je trouve qu'il est plutôt réussi, puisqu'il traite finalement son histoire de tunique dorée en forme de trésor sous tous les angles : de la narration très destructurée de Tsui Hark, propre à l'univers urbain du début, en passant par une forme de romantisme et mélancolie d'un seul trait plus intemporel et classique, qui parvient à s'extraire de l'anarchie du début pour imposer une ligne plus simple, jusqu'à ce que tout celà ne vire à la chasse au trésor purement abstraite.
La métaphore du relai est finalement assez pertinente ici, car je trouve que l'ensemble monte en permanence en puissance et en beauté, et je crois que ce petit film risque de bien vieillir de mon côté.
Il y a sur le DVD un montage salle (celui que j'ai vu donc) et le montage Cannes avec 8 minutes supplémentaires, je tenterai bien ce dernier pour comparaison...

Y a déjà un topic.

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