Forum de FilmDeCulte

ahahaha roth je l'ai eu comme prof! c'était assez magique! on l'avait le lundi matin, tous la tête dans le cul, il nous faisait faire des exercices de rapidité, genre en cinq minutes par binôme trouver le pitch d'une comédie romantique, évidemment on n'a jamais eu la queue d'une bonne idée dans ces conditions... le matin du pitch de romcom en binôme, on avait écrit un truc autour du catch, une idylle incertaine entre catcheurs, dont on n'était fiers que du titre : Catche-moi si tu peux. (c'est dire le niveau)

et à la fin de chaque cours, ce mec qui n'a jamais pris la peine de retenir le moindre de nos noms, nous disait de sa voix mielleuse et zozotante : "za vous z-a plu? non parze que moi z'a ma beaucoup plu!"

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Acheté (enfin, on me l'a offert) et lu rapidement ; c'est quand même un peu frustrant. C'est très bref et il y a une limite au genre de l'entretien : le manque d'un point de vue contradictoire... Mais bon, je réagis en fonction de ma formation d'historien. Il me manque la contextualisation, la vérification des informations et des sources (le rôle de Leone dans la course de char de Ben-Hur par exemple)...

Sinon, ça confirme bien mes impressions quant à son implication dans ses films (en tant que metteur en scène) et mon doute vis-à-vis d'une "trilogie" vraiment pensée des "Il était une fois...". Le seul projet réellement personnel (même s'il explique bien que dans chaque film qu'il met en scène, même à contre-coeur il modifie le scénario pour se l'approprier d'un point de vue thématique) qu'il a porté après Le bon, la brute et le truand, c'est Il était une fois en Amérique. Et il reconnait aussi que la bonne dizaine d'années d'attente entre son envie et la concrétisation du projet lui a permis de trouver la maturité nécessaire pour finalement accoucher de ce film que je qualifie de parfait. D'ailleurs, ce film est si riche que je ne partage pas forcément sa propre analyse de son oeuvre ! N'est-ce pas le propre d'un chef d'œuvre que d'échapper aux intentions de son auteur et d'être plus riche encore ?

Sinon, les anecdotes sont assez savoureuses, en particulier sur Rod Steiger...

Un petit conseil, please...

Dans la recherche d'un cadeau pour Noël (pour moi, je précise ; je commande directement au père Noël ce que je veux), je cherche un livre sur la réalisation des films. Mais je n'y connais rien donc...

C'est bien ça ?

http://www.amazon.fr/gp/reader/2200351305/ref=sib_dp_pt#reader-link

Vous en avez à me conseiller ? Ce qui m'intéresse le plus pour l'instant, c'est la réalisation : le placement de la caméra, les cadres, les plans, travelling, plongée, contre-plongée, etc.

Thx.

Va voir chez Dixit, je me souviens plus exactement duquel avait ça mais il me semble que c'est "Faire son 1er film"

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Janet

Tu as ça qui correspond exactement à ce que tu sembles chercher:
http://www.amazon.fr/R%C3%A9aliser-ses-films-plan-par/dp/2212116829/ref=sr_1_3?ie=UTF8&s=books&qid=1261556195&sr=1-3

Merci pour vos réponses. je vais étudier ça.

Quelqu'un l'a lu ici ?

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Mmh, vous auriez un livre sur le montage à me conseiller ? Entre les livres qui survolent les enjeux du montage en 30 pages et ceux qui expliquent péniblement comment faire un film d'anniversaire sur Windows Movie Maker et ce qu'est un fondu enchaîné je ne trouve pas ce que je veux ... Le problème c'est que je ne sais pas trop ce que je veux en fait, je ne veux pas un livre de pratique, je suis plus intéressé par la théorie, par le sens des images qui en découlent, etc. Enfin vous voyez le genre. J'ai pas fait d'études de ciné donc je suis encore assez tenté par tout ça

Sinon mes deux bouquins ciné préférés sont "Notes sur le cinématographe" de Bresson et au bouquin "Playtime" de Stéphane Goudet / François Ede ...

hihi, monsieur "je vois un casque de militaire dans une ombre sur un bonhomme dans L'inconnu du nord express". J'avais jamais rencontré un mec se pignolant autant sur une analyse de cinéma. Son bouquin, ça va, c'est pas trop ça ?
Sinon à part la pratique, j'ai pas de conseil.

"Playtime" est mon film préféré, alors cette tendance à la suranalyse ne me dérange pas trop ...
Même si je n'ai pas vraiment trouvé que c'était très présent, le film est si riche qu'il se contente globalement d'analyser ce qu'on voit et ce qu'on entend sans chercher à aller trop loin et inventer des trucs ...
Dans le livre j'apprécie surtout la première partie où François Ede retrace la genèse du film.

Pas terrible. Si la bio de Schickel sentait fort l'hagiographie, celle de Patrick McGilligan, frisant parfois la mauvaise foi (un exemple parmi d'autres : affirmant qu'Eastwood est misogyne, l'auteur souligne le peu de femmes à l'origine des scénario dont sont issus ses films...) est essentiellement à charge. C'est très porté sur la vie privée. Pourquoi pas ? Donc on apprend qu'Eastwood passe son temps à coucher avec des filles, qu'il se préoccupe de son physique et n'aime pas vieillir, qu'il est plutôt radin, n'aime pas être contredit... Bref, rien de réellement original. A la limite, apprendre qu'il est d'un milieu social plutôt aisé et que sa jeunesse "difficile" à l'époque de la crise des années 1930 relève de la légende est sans doute le seul aspect un peu intéressant car effectivement, Eastwood s'est plutôt donné l'image d'un "working class". La plus grosse déception du livre, c'est l'aspect cinématographique qui est expédié souvent très rapidement. Disons qu'on a plus de chance d'apprendre avec qui il a couché sur un tournage qu'une réflexion sur sa mise en scène. McGilligan semble plus apprécier le travail d'un Petersen dans La Ligne de mire que celui d'Eastwood dans Bird, Honky Tonk Man, Josey Wales...

Dictionnaire des films français érotiques et pornographiques 16 et 35mm de Christophe Bier (et son équipe)

Ca vient de sortir, dispo pour le moment uniquement sur commande (sur le site de l'éditeur serious-publishing). 1800 films chroniqués sur 1200 pages, un travail titanesque de plusieurs années - ne serait-ce que pour retrouver des vieilles copies de films oubliés - piloté par le passionnant Christophe Bier. C'est vraiment un must, un bouquin un peu cher (80€ environ) mais que "tout cinéphile devrait posséder".

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Marilyn Monroe
FRAGMENTS
Poèmes, écrits intimes, lettres

Ce recueil nous donne un accès privilégié à la vie intime de Marilyn. On peut y lire ses pensées, ses projets, ses angoisses, sa détresse… La découverte de cette face cachée de l’icône est assez émouvante.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Est-ce que quelqu'un a lu ou connaît celui-là ?



The Classical Hollywood Cinema: Film Style and Mode of Production to 1960

Je commence tout juste cet énorme pavé qui a la gueule d'une encyclopédie (découpé en mini-articles indépendants focalisés sur un point précis de production, de technique ou d'esthétique, quand ce n'est pas les trois à la fois : par exemple, "Classical Narrative Space and the Spectator's Attention", ou "The Stability of the Classical Approach after 1917", ou encore "Widescreen Process and Stereophonic Sound"). Ca a l'air de démantibuler le cinéma classique de manière totale et quasi médicale, étudiant tout de A à Z, les questions de naissance et de transformations d'un style, de l'approche narrative (points de vue, causalité, moyens d'obtention d'une forme a priori transparente...), de ce qu'implique sur les films le contexte de production, le tout dans une solide et minutieuse recherche historique, dans un concret absolu qui peut se révéler un peu frustrant (rien d'analysé, ou plutôt d’interprété, au-delà du fonctionnement de base - même si c'est justement là l'essentiel - de l'esthétique classique), et surtout sans le ton hautain insupportable de la littérature française sur le sujet.

Le livre (évidemment, vu l'intérêt porté à la chose en France...) n'a jamais été traduit, donc je rame pas mal, et je pense pas en venir à bout de toute façon, autrement qu'en y piochant localement. Mais est-ce quelqu'un sait ici ce que ça vaut - si c'est considéré ? Et plus généralement, vu que je connais que dalle au théoriciens américains, si les auteurs (David Bordwell, Janet Staiger, Kristin Thompson) le sont également ?

Malgré sa culture cinématographique un peu datée et son penchant pour les drames psychologiques, l’auteur ne dit rien de faux. Mais le livre est fait à 90% de conseils basiques et d’exemples encore plus basiques. Plus quelques généralités faciles. Je ne vois pas à qui ce livre peut être utile. Ceci dit, compte tenu de la carrière de McKee en tant que scénariste, c’était à prévoir. Si je voulais être méchant, je dirais que le seul bouquin que McKee est taillé pour écrire, c’est Comment devenir un conférencier à succès sur un sujet dont on ne sait pas grand chose.


Contenu


1° partie (25 pages)

Présentation de l’activité d’écriture et de quelques erreurs de débutant.
Se cantonner à des stéréotypes, vouloir reproduire une ‘formule’, manquer de concision, croire que c’est facile, ne pas savoir juger son histoire, confondre histoire vécue et histoire émouvante, écrire des scènes spectaculaires sans lien avec l’intrigue émotionnelle etc.


2° partie (70 pages)
Structure

 Les ingrédients d’un film grand public (une fin fermée, un temps linéaire, une réalité cohérente, un conflit externe, un personnage central, actif)
 La structure d’un film grand public (l’auteur explique qu’un film grand public est fait de 40 à 60 scènes. Chaque scène contient un ou plusieurs temps forts. Une séquence est constituée de 2 à 5 scènes. Elle doit s’achever sur son évènement le plus marquant. Les séquences sont habituellement regroupées en 3 ou 4 actes. Un acte dure entre 20 et 40 minutes. Il se termine par un climax. Le film s’achève sur le climax du dernier acte. La courbe dramatique d’un film doit progresser vers des renversements de situation d’importance croissante, jusqu’au climax final)
 Les films visant une audience plus restreinte : sans intrigue ou avec une intrigue minimaliste.
 Quelques conseils pour chercher des idées : mettre un peu de son expérience personnelle dans le récit, essayer d’imaginer des pans non présentés de la vie du personnage, intégrer un peu de la réalité factuelle de notre société. Examiner une vingtaine de possibilités valables puis choisir celle qui se détache.
 Les 24 genres principaux. Les mélanger, détourner leurs conventions narratives, identifier le sujet / genre qui vous correspond le mieux en tant qu’auteur.
 L’évolution du personnage principal sous une pression dramatique croissante.
 Les idées de fond d’un film : la notion ‘d’émotion esthétique’, lorsque la compréhension d’un fait ou d’une idée est chargée d’émotion. Un scénariste ne doit pas argumenter autour de ses idées (dialogues, mise en scène didactique), il doit les habiller d’émotions. Quelques idées relatives à la quête personnelle du bonheur, à la société.


3° partie (150 pages)
Scènes

 Le protagoniste : sa volonté, ses objectifs conscients et/ou inconscients, sa connexion émotionnelle avec le spectateur. Le protagoniste pluriel (duo, trio). La dernière action du film doit mettre un terme définitif à sa quête (succès, échec, abandon)
 Le ‘fossé dramatique’ : le personnage réalise qu’une de ses actions n’a pas obtenu le résultat désiré et qu’un obstacle majeur se dresse devant lui. Ecrire d’abord et avant tout les émotions du personnage. Analyse d’une scène de Chinatown. Ecrire en endossant les émotions du personnage.
 L’incident déclencheur : le définir et le positionner. Le super-objectif ou colonne vertébrale du film.
 Les conflits, moteur de l’histoire. Divers types de conflits. Les risques croissants pris par le personnage pour atteindre son objectif.
 Les actes : l’acte 1 (20 à 30 minutes). Longueur des actes. Utiliser des intrigues secondaires. Alterner les types de scènes et d’émotions pour ne pas lasser le spectateur. Les 2 scènes les plus puissantes doivent être les climax des 2 derniers actes.
 Scène : objectif de scène, reflet du super-objectif. Au minimum, une scène doit être le théâtre d’un renversement modéré et conduire à un mini climax de séquence (2 à 5 scènes).
 Amorces et chute : le spectateur ne doit pas pouvoir anticiper un rebondissement. Mais il peut relier a posteriori le rebondissement à des amorces. Ni trop subtiles ni trop évidentes, ces amorces ont une autre signification en première vision.
 Importance du sous-texte émotionnel
 Ecrire une scène en 5 étapes : conflit de départ, tonalité émotionnelle de départ, temps forts, tonalité émotionnelle de fin, localiser le pivot central (temps fort majeur). Exemples : Casablanca, A travers le miroir.
 Rythme (alternance de scènes de tension et de scènes paisibles) et tempo (interne à une scène) s’accélèrent à l’approche d’un climax.
 Progression du personnage principal. Divers types de progression.
 Crise, climax et résolution


4° partie (90 pages)
Le scénariste au travail

 Placer le protagoniste face à des forces antagonistes
 Montrez, ne racontez pas
 Morcelez l’exposition tout au long de l’histoire
 Les flash-back
 Le suspense
 Evitez les Deus Ex Machina
 La comédie
 Gérer les différents points de vue
 Les failles logiques
 Concevoir un personnage
 Dialogues.
 Les systèmes d’images : un certain type d’images (élément de décor, motif sonore etc.) répété tout au long du fil, se charge peu à peu d’une connotation émotionnelle ou symbolique.


L’auteur



Etudiant en Arts, avec une spécialisation en théâtre. Metteur en scène de pièces de théâtre à Détroit, Londres, puis pendant 7 ans à Broadway.
A 38 ans, il devient scénariste. Il écrit et vend quelques épisodes de séries TV, un téléfilm, un documentaire. (Imdb). Il écrit aussi une poignée de longs métrages non tournés. Selon wikipedia, certains furent optionnés par des studios.
Au bout de 4 ans (1983), il donne une série de conférences sur l’art d’écrire un scénario. Cela devient son activité principale pendant le reste de sa vie.
Le livre a été récompensé par un 1999 International Moving Image Book Award. Il a été régulièrement réimprimé.

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