Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 20 Avr 2024, 06:35

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 41 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3
Auteur Message
MessagePosté: 24 Avr 2014, 22:16 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
Messages: 5459
Tom a écrit:
Je ne suis pas le good cop. Je suis... THE TEACHER.

*je veux un jingle associé*

Tiens, ton jingle :
http://www.youtube.com/watch?v=cyIxdOctioo

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2014, 22:18 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11666
Image

THE TEAAAACHEEEER...


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 27 Avr 2014, 21:51 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 27831
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Film Freak a écrit:
Le trailer, bien que poseur, m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'expérience et voir mon premier Dolan.

J'ai plutôt apprécié cette première demi-heure, de cette entrée en matière témoignant d'une assurance folle, avec "Les Moulins de mon coeur" a capella sur les vistas du Québec rural jusqu'à cette mise en place tendue qui propose une approche originale - traiter comme un thriller/film d'horreur l'expérience réaliste d'un homosexuel confronté à la famille de bouseux de son défunt compagnon - mais passé LE point de non-retour, qui se trouve être justement le point où Tom choisit, contre toute logique, de retourner à la ferme alors qu'il était en train de se barrer après la confrontation dans les chiottes, je n'y crois plus.

Plus du tout.

À partir de là, le réalisme part avec l'eau des chiottes et le film...bah me donne l'impression de voir le plus bête des codes du film d'horreur justement, à savoir ces protagonistes qui pourraient s'en sortir AISÉMENT mais n'en font rien.
À vrai dire, le film joue clairement sur l'emprise qu'a Francis sur Tom mais JAMAIS je ne trouve cela crédible.

Le basculement est complètement raté, le film ne me montre pas comment Tom passe de "fuck you, fucking redneck" à "tiens, je vais danser un tango avec le frère sexuellement perturbé de mon mec mort" et même à "je vais rester à la ferme pour les aider à chopper une trayeuse laser".

J'ai l'impression que le film se complaît trop dans son côté tordu pour savoir quoi raconter et, du coup, savoir comment terminer.
Paye ta non-fin.


Je suis d'accord en tout point avec FF.
Je trouve que la deuxième partie là où le trouble est supposé s'installer ça ne fonctionne plus du tout. J'ai l'impression qu'il en manque des bouts. Le perso qui soudain semble amoureux du frère tortionnaire puis en faite non, puis en fait il veut partir mais il est pas sûr...

Après j'aime bien l'idée de parler de l'homosexualité à travers le film de genre. Mais c'est clairement inabouti. Pour la première fois chez Dolan j'ai l'impression d'un film manquant de maturité, qui trahit quelque part le jeune âge de son auteur. A l'image de cette idée débile du changement de format durant les scènes de "tension" (le film passe alors en scope).

3/6

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:10 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
Messages: 1795
Localisation: Montréal, Québec (Canada)
Il faudrait que toutes les intentions du scénario soient clairement dictées et cohérentes, que tous les pions se placent en une logique imparable?

Ce que j'apprécie de ce film, c'est justement son soucis d'abandonner la logique, et de laisser les personnages exister dans leur ambiguïté.

Tom est une princesse au départ. Il se fait tabasser par le frère de son amant. On ne sait vraiment pourquoi, mais il se développe une attirance morbide. Et en même temps, une sorte de pitié ou de fascination face à cette bête de ferme pathétique qui le maltraite, lui, le yuppie de la ville. On apprend à travers cette relation avec le frère, que Tom était le type soumis et bienveillant dans sa relation avec son amoureux (coureur de jupon qui couchait à gauche et à droite). J'ai l'impression que le film nous montre comment il surmontera cet espèce de masochisme pervers. Et c'est en ça que j'ai trouvé le film fascinant. Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (
probablement homosexuel honteux et refoulé)


Le film n'en dit pas beaucoup textuellement, mais je trouve qu'il cultive bien les petits détails fascinants.

_________________
"marre du retour infini de ce topic"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:16 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 85295
Localisation: Fortress of Précarité
David Swinton a écrit:
Il faudrait que toutes les intentions du scénario soient clairement dictées

Non.

Citation:
et cohérentes

Oui.

Citation:
que tous les pions se placent en une logique imparable?

Que ce soit crédible surtout.

Citation:
Ce que j'apprécie de ce film, c'est justement son soucis d'abandonner la logique, et de laisser les personnages exister dans leur ambiguïté.

L'ambiguïté n'est pas antonyme de crédibilité ou de réalisme.

Citation:
Tom est une princesse au départ. Il se fait tabasser par le frère de son amant. On ne sait vraiment pourquoi, mais il se développe une attirance morbide.

Justement, ce développement je le trouve inexistant. On passe direct de la case A à la case G là.

Citation:
Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (
probablement homosexuel honteux et refoulé)

Ouais enfin ça, pour le coup, c'est pas ambigu du tout, c'est assez évident.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 01:59 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
Messages: 1795
Localisation: Montréal, Québec (Canada)
Film Freak a écrit:
L'ambiguïté n'est pas antonyme de crédibilité ou de réalisme.


Réalisme? Le film serait plus réaliste s'il répondait aux exigences A B C que tu attends?

Je ne vois pas en quoi tu vois du réalisme au début de ce film, alors que dès le départ il propose un langage qui a plus à voir avec l'onirisme.

Film Freak a écrit:
Citation:
Et le personnage du frère est aussi assez ambiguë (


Ouais enfin ça, pour le coup, c'est pas ambigu du tout, c'est assez évident.


C'est ambiguë dans le sens ou ce n'est jamais nommé, ni par le principal intéressé, ni par aucun autre personnage. D'ailleurs, il n'y a pas un moment de ce film où l’homosexualité est nommé. Un gamin tomberait là-dessus, et il ne comprendrait absolument rien aux persos, et à l'énergie entre eux.

Bon, Tom à la Ferme n'est certes pas un film parfait. Il y a des moments un peu gamin. Mais Dolan ose des trucs incroyables, sans mettre en scène un film au-dessus de ses moyens.

_________________
"marre du retour infini de ce topic"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 08:09 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23671
Pour moi la deuxième partie est clairement un fantasme, et le film clairement une métaphore du deuil de sa relation, du coup chercher de la cohérence absolue dans le scénario m'échappe un peu.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:27 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 85295
Localisation: Fortress of Précarité
aka la défense Haute Tension.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:34 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23671
Le film joue beaucoup plus sur l'absurde et le surréalisme que le twist à la Haute tension


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Avr 2014, 12:36 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 85295
Localisation: Fortress of Précarité
Sans doute mais dans ce cas-là, je dirai que je trouve ça pas intéressant. Pas très pertinent dans son traitement.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Mai 2014, 00:27 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11666
Bon bon, Dolan s'améliore vachement quand même. SPOILERS.

C'est marrant, ça m'a fait penser au premier film d'Argento, que je trouvais étonnamment réussi alors que j'aime peu ce réal : comme là, j'ai l'impression que n'importe quel cinéaste qui se plie aux codes Hitchcockiens s'en retrouve tiré vers le haut, comme soumis à une rigueur et à une épure salvatrice. Ce qui me plaît ici, c'est que tout en se ressourçant dans cet héritage, Dolan ne perd pas pour autant l'identité de son cinéma, et a au final tout à y gagner.

Je suis moins sensible que vous aux problèmes d'allers-retours du film, ou par sa fin, peut-être parce qu'à aucun moment je ne vois le grand frère comme un homo refoulé, ou troublé, ou quoique ce soit. Il s'accroche à ce mec qui vient soudain remplir le vide (de sa vie, de son frère), et il le fait en le manipulant plus ou moins consciemment, se rendant bien compte de l'effet qu'il a sur lui. Les deux trouvent en l'autre une sorte d’ersatz paniqué dans ce moment de deuil, en construisant cette relation assez perverse. Mais je ne vois pas d’ambiguïté chez lui (d'ailleurs quand il gueule dans le noir à la fin, c'est sur sa détresse affective et relationnelle, pas sur l'attirance qu'il peut avoir). Du coup le film me semble suivre une ligne assez claire : l'absurdité grandissante de cette relation, qui ne change jamais de nature (les allers-retours de Dolan jouant plutôt comme témoin de la dualité attirance/peur que provoque le grand frère chez lui). Après, évidemment, les rebondissements ne sont pas toujours bien menés, et je trouve dommageable que ce personnage du frère ne soit pas un bloc continuel de peur, ou du moins d’ambiguïté, qu'il y ait des moments de détente mal placés.

Je reste un peu sur le côté pour plusieurs raisons. D'abord le fait que Dolan se filme lui-même, et qu'il le fasse si amoureusement, j'y arrive pas, ça me bloque toute empathie. Ensuite il reste l'impression d'un film tourné à la chaîne dans une filmo trop désinvolte, trop rapide, se raccrochant parfois à des facilités (scénaristiques, formelles) pour empaqueter et se débarrasser d'un moment qui demanderait plus d’attention, d'un film pas assez majestueux malgré la densité de certains passages, pas soucieux de créer de vraie grande scène marquante, décisive (j'ai un peu le même genre de problème chez Soderbergh ou, toute proportion gardée, chez Fassbinder). Sans compter la tendance Gadget-Dolan© hautement ridicule (les changements de format, mon dieu...). Y a un truc au final qui m'empêche encore d'adhérer complètement, mais il est en bonne voie.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 41 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. J'ai tué ma mère (Xavier Dolan - 2009)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 5, 6, 7 ]

Blissfully

94

8504

06 Oct 2020, 13:03

Tetsuo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Mommy (Xavier Dolan - 2014)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Tom

59

11908

04 Mai 2016, 12:03

Cantal Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Laurence anyways (Xavier Dolan - 2012)

DPSR

8

2285

06 Nov 2012, 16:44

Art Core Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Juste la fin du monde (Xavier Dolan - 2016)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Rajdevaincre

31

4998

08 Fév 2017, 12:34

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les amours imaginaires (Xavier Dolan - 2010)

DPSR

12

1941

04 Jan 2017, 08:25

Billy Budd Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Matthias & Maxime (Xavier Dolan - 2019)

Qui-Gon Jinn

7

1404

25 Mar 2020, 15:58

scienezma Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Life and Death of John F. Donovan (Xavier Dolan - 2018)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Qui-Gon Jinn

25

2087

12 Mai 2019, 16:22

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. 9 mois ferme (Albert Dupontel - 2013)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

DPSR

47

5943

09 Mar 2014, 18:59

Puck Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Enfants Valises (Xavier de Lauzanne - 2013)

Z

0

1291

17 Sep 2013, 08:32

Z Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Ferme se rebelle (Will Finn, John Sanford, 2004)

Film Freak

7

1360

13 Aoû 2016, 13:05

Castorp Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 12 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web