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MessagePosté: 08 Sep 2012, 09:32 
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Z a écrit:
Abyssin a écrit:
J'aime bien comment on arrive à lyncher les propos d'un cinéaste à partir de 2 phrases caricaturales de meriadeck.


Lyncher... genre.
En deux phrases comme en mille, sa théorie reste crétine.

J'ai rien contre le mec... pour moi c'est un cinéphile comme les autres, ni plus ni moins.
Mais y a des tonnes de choses plus pertinentes à dire sur ces cinéastes, avant de tomber dans la bête opposition manichéenne.


Il y a quand même une différence de niveau entre 2 phrases de meriadeck et l'interview de culturopoing.


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MessagePosté: 08 Sep 2012, 10:34 
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C'est plus détaillé mais pas moins faux.

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MessagePosté: 08 Sep 2012, 19:50 
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Bon pas aimé du tout!

C'est plutôt bien emballé, la mise en scène est d'une facture correcte et les acteurs font bien le boulot mais Laugier c'est juste plus possible après Martyrs. Pourtant dans la première partie, on est en face d'une série B solide. La mise en place de l'atmosphère, la montée de la tension, tout est géré de manière assez habile. Et Jessica Biel assure. Et c'est au twist de mi-parcours, que tout se gâte! Pas qu'il soit mauvais, au contraire, c'est parfaitement amené et plutôt malin. Il amène pas mal de promesses pour la suite mais après ça s'écroule lamentablement. Difficile d'en révéler plus sans spoiler, disons juste que Laugier voudrait mettre mal à l'aise ou injecter un semblant de fond à sa série B mais que c'est échec sur toute la ligne. On arrive alors à des sommets de bêtise qui culmine dans cette désespérante scène finale en voix off.
A eviter!

Pour ceux qui ne regarderont jamais le film, spoiler de la seconde partie

En fait, le personnage de Biel enlève des enfants de familles de bouseux et les reconditionne pour leur faire oublier leurs anciens parents (comment? On ne sait pas). Ensuite, ils sont adopté par des gens très riches qui pourront leur permettre de réussir leur vie en leur offrant tout ce qu'ils veulent. Parce qu'être dans des familles friquées, c'est génial. Tout ça amené avec un sérieux et premier degré effrayant.


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 08:29 
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Z a écrit:
Jack Griffin a écrit:
il a voulu rejouer le classique duel Hawks / Ford.
Après, c'est vrai qu'il est difficile de trouver quelqu'un très fan des deux. C'est peut être ça qu'il a voulu dire.


Vraiment ?

A la rigueur, que l'on dise qu'il est impossible d'aimer AUTANT l'un que l'autre, pourquoi pas... mais il est quand même HYPER NATUREL d'aimer les deux.

pour en avoir discuté avec lui, il était très stricte là dessus, on ne peut PAS aimer les deux si on se prétend un tant soit peu cinéphile.

edit: ah je vois que y'ea même un itw qui confirme :o

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lBordelais bordelique The next time an actor has to act scared when he only has a wooden T-Bar to track, they will ask, “Hey, where’s Stan Winston?” Steven Spielberg


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 09:43 
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Et sinon, t'as pensé quoi du film?


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 12:01 
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Je trouve le film très proche de Martyrs, dans la structure cauchemardesque qui tente plein de choses (bon point), ses touches sado-maso même intériorisées
et le propos parano-marxiste à bases de sociétés secrètes bourgeoises, où le réal veut qu'on s'interroge très sérieusement sur "ou est le bien, ou est le mal"... et ici ça appuie pas mal sur les bon sentiments malaisant de quelques notables, idée brillante mais gérée maladroitement. La notion de classe sociale est il faut dire très stéréotypée là dedans. Comme la figure de l'enfance aussi, et là ça pose le plus de problème tant le libre arbitre des gosses semble évacué dans ce scénario... Si la narratrice plus âgée et dans l'adolescence joue l'aspect consentante, Laugier ne sait juste pas quoi faire du petit garçon. Puis le pari est énorme quand même qu'aucun des gosses kidnappés ne révèle un jour le pot au rose... mais on serait prêt à croire si le film avait été plus suggestif, genre en évitant la dernière scène ou plein d'autres


Pendant une bonne heure, c'est plutôt pas mal du tout, la longue scène du camion est super limite, le twist aussi, mais je suis content au moins de voir un réal essayer des choses un peu nouvelles, même maladroitement. Après ça vire hélas au pensum au fur et à mesure que le "secret" se déstructure. La construction n'est plus qu'un empilement de fausses fin un peu mécanique, où l'on aimerait que Laugier s’arrête un moment
(le plan superbe sur la ville vers la fin, pourquoi ne pas terminer là dessus, il veut tout dire en soit, et tout le monde a compris qui est le kidnappeur, quels sont les enjeux... Mais non, faut faire du Cayatte)


C'est tout de même super décevant, parce que contrairement à "Martyr" ici il y a tout simplement une idée assez fabuleuse dont l'exploitation finalement poussive donne un sentiment de gâchis...
Biel est bien, et pourrait porter plus de films à elle toute seule. Elle gère plutôt bien son personnage pas facile.


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 12:25 
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Mr Chow a écrit:
et le propos parano-marxiste à bases de sociétés secrètes bourgeoises, où le réal veut qu'on s'interroge très sérieusement sur "ou est le bien, ou est le mal"... et ici ça appuie pas mal sur les bon sentiments malaisant de quelques notables, idée brillante mais gérée maladroitement. La notion de classe sociale est il faut dire très stéréotypée là dedans. Comme la figure de l'enfance aussi, et là ça pose le plus de problème tant le libre arbitre des gosses semble évacué dans ce scénario... Si la narratrice plus âgée et dans l'adolescence joue l'aspect consentante, Laugier ne sait juste pas quoi faire du petit garçon. Puis le pari est énorme quand même qu'aucun des gosses kidnappés ne révèle un jour le pot au rose..




En fait c'est très flou. Les gosses sont censées être "conditionnés" ou "lobotomisés" par Biel pour oublier leurs anciens parents. Mais on ne sait pas comment, ce n'est jamais expliqué tandis que tout devrait reposer là-dessus.. Grosse paresse et facilité de scénario pour ma part. Ensuite, la gamine qui consente à changer de famille en voix off, et qui explique pourquoi, c'est consternant.


D'accord pour la proximité avec Martyrs. En fait, ça me fait le même effet. Une bonne heure qui est lamentablement gâchée par ce qui suit.


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 13:08 
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Euh non pas du tout :
les gosses ne sont pas du tout conditionnés ou lobotomisés. On suppose simplement qu'ils acceptent cette nouvelle vie parce qu'elle est radicalement meilleure que l'ancienne où qu'ils sont trop petits pour s'en souvenir par la suite (d'où le transfert exceptionnel de la dernière gamine qui est trop âgée). D'ailleurs on remarque que dans la première partie l'enfant ne l'appelle jamais "maman". Quant à la voix-off finale justement elle explique tout (le fait qu'elle ait eut 3 mères). On peut reprocher des choses au scénario mais certainement pas d'être paresseux.


Et pour moi le film rattrape ses maladresses grâce à son très beau dernier plan.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 14:17 
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Art Core a écrit:
Euh non pas du tout :
les gosses ne sont pas du tout conditionnés ou lobotomisés. On suppose simplement qu'ils acceptent cette nouvelle vie parce qu'elle est radicalement meilleure que l'ancienne où qu'ils sont trop petits pour s'en souvenir par la suite (d'où le transfert exceptionnel de la dernière gamine qui est trop âgée). D'ailleurs on remarque que dans la première partie l'enfant ne l'appelle jamais "maman". Quant à la voix-off finale justement elle explique tout (le fait qu'elle ait eut 3 mères). On peut reprocher des choses au scénario mais certainement pas d'être paresseux.




Pas d'accord.
La fille dit bien qu'elle est la seule à se souvenir de ses anciennes mamans. L'enfant gardé par Biel au début n'a que peu de souvenirs de son ancienne mère et on ne peut pas mettre ça sur son âge, il a minimum 7 ans et ne plus se souvenir de sa mère 2 mois après sa disparition c'est un peu gros...Surtout que tous les enfants sont dans cette tranche d'âge.
En fait, je trouve que ça fout tout par terre ce point du scénario.


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 14:43 
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Le truc du conditionnement est super lâche et le film le paye. Par exemple dans le moment charnière du film, on apprend que le gamin réussit quand même relativement rapidement à reconnaitre sa mère qui le récupère. A ce moment là, si l'enfant avait été clairement du côté de Biel, c'était croyance direct que le gosse pouvait soit oublier, soit rejeter sa vie antérieur.

Mais la direction du jeune acteur face à ça est juste non-existante, c'est un petit zombie qui va et viens entre les deux femmes en tenant une peluche. Laugier a préféré privilégier un énième effet inquiétant façon "Don't look now" avec gosse ectoplasme vaguement inquiétant pour leurrer le spectateur, qui suit encore le personnage de Biel comme une héroïne, plutôt qu'un personnage d'enfant bien construit. Sauf qu'il y a un réel problème dans ce film à lier le fantastique avec le film à thèse et c'est payé cash quand le réalisateur veut baser ça sur tout un complot systémique dans la dernière partie.

Bref ce n'est pas d'un saut de foi à la Shyamalan qu'il peut se revendiquer...


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MessagePosté: 19 Sep 2012, 22:37 
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Le film n'a qu'une idée, son twist, et Laugier étant toujours aussi mauvais scénariste, il articule un récit, gravement étiré, autour de cette idée unique - pas mal au demeurant - au travers d'une structure foireuse, avec ce flash-forward inutile (enfin, utile, mais dispensable, vu que la suite triche déjà assez) en guise d'ouverture, une intro longuette assez malhonnête, et une précipitation vers la révélation du twist, qui arrive donc à mi-film...et ne lance rien.
Du coup, les trois quarts d'heure restants sont en gros un long épilogue qui ressasse de manière interminable l'idée, jusqu'à un dernier plan et une dernière réplique faussement ambigus, pour atténuer une morale un peu douteuse quand même.

La mise en image est toujours aussi correcte, et à l'exception de quelques plans un peu prétentieux (quand la caméra colle au plus près de son actrice), Laugier ne tombe jamais dans la complaisance (ni le ridicule) de Martyrs. Par contre, c'est aussi grossier, avec ces dialogues super didactiques, cette voix off lourdingue, quelque peu prévisible par moments, et globalement aussi chiant que Saint-Ange.

Ca ne m'a pas énervé comme je l'aurai cru, c'est juste su-per-mal traité.

Saint-Ange (2004) 1/6
Martyrs (2008) 1/6
The Secret (2012) 1/6

à dans 4 ans pour le prochain 1/6, Pascal

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MessagePosté: 11 Oct 2012, 12:01 
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Plastiquement bon + une Jessica Biel qui fait le boulot. Mais le reste quoi...
Ca aurait fait un bon court-métrage, c'est sur. Mais là en l'état ça meuble, et le scénario accumule les faux-semblants vraiment factices. On est très loin de The Village.

2/6

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique


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MessagePosté: 11 Oct 2012, 14:39 
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