Forum de FilmDeCulte

Salut!

J'ai trouvé ce film très étrange.

Il y avait la possibilité de faire un film sur la solitude, sur l'isolement, sur la survie. On l'a un peu. Mais on en ressort avec un film qui se déroule sur terre la moitié du temps avec des spécialistes qui se démènent à ramener leur homme. Et sur Mars, au lieu d'évoquer la terre comme dans le Solaris de Tarkovski, avec ses arbres, sa verdure, ses tableaux de Bruegel, on l'évoque à l'aide de sa culture-poubelle. Drôle d'idée, alors que Scott semble vouloir passer un message écolo.

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C'est pas le but de faire une fable ou une réflexion mystique. C'est un film de nerd, une "ode" à la science et à la débrouille.
C'est vrai que le film aurait pu être autre, et qu'au final il fait un peu "anecdotique", mais j'arrive pas à lui en vouloir vu qu'il remplit totalement l'objectif qu'il s'était fixé : un survival technologique et optimiste.

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Faudrait que je le revois dans cette optique.

Peut-être que je n'aime pas la façon dont est dépeint l'humanité là-dedans. Les personnages semblent vidés de toute vie, comme des gamins devant leurs jeux vidéos. Il y a des scènes qui tentent de les rapprocher, avec des blagues de circonstances, mais ça semble toujours un peu forcé. On les revoit à la fin dans leur quotidien, plus serein, profitant enfin de la vie terrienne, loin de la technologie. Mais j'ai dû mal comprendre le message. C'est une ode à la science, mais une critique de ses débordements? Scott n'est pas dans sa meilleure forme je trouve. Triste un peu.

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Je vois pas de critique de quoi que ce soit dans ce film.

Je vois pas pourquoi il faudrait obligatoirement critiquer la science. Surtout si elle permet d'emmener des gens sur une PUTAIN D'AUTRE PLANETE.

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Pour y manger des patates au caca !

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

En effet, à quoi bon.

Et ce plan de Matt Damon à la fin, assis sur un banc, qui regarde la petite plante qui pousse dans le gravier. Cela ne voulait pas dire: "on peut survivre sur mars, on pourrait utiliser la science pour survivre ici plutôt que de manger des patates au caca sur mars".

Mais je suis peut-être passé complètement à côté du film aussi. 0/6 (pour moi) 1/6 (pour le film).

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Revu à la hausse ce film que je trouvais déjà très bon, principalement pour ces deux raisons, qui m'ont davantage ému cette fois-ci (sans doute parce que je suis davantage dans la merde au quotidien et que ça force la résilience).

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Revu au Max huit ans après et j'ai passé un bon moment. D'après mon avis de l'époque j'avais été déçu par le manque de gravitas et je peux comprendre pourquoi (incroyable absence des parents de Damon ou de ses proches), mais là j'ai davantage pris le film pour ce qu'il était: la quintessence du genre "Dude With a Problem" (pour reprendre les genres de Blake Snyder) doublée d'une ode joyeuse et positive au travail d'équipe.

Dans un monde d'odyssées spatiales dépressives à la AD ASTRA, FIRST MAN, INTERSTELLAR ou autre, le film se démarque par son approche unfailingly optimiste. Ce qui donne ce côté "léger/facile" avec Damon qui explique tout à la caméra en gardant le smile, mais aussi des beaux moments: le plantage des pommes de terre est mille fois plus touchant que dans ROBIN DES BOIS, nique-toi Film Freak. D'ailleurs on voit bien que pour ces films de naufragés il faut caster des acteurs even-keeled et relax à la Tom Hanks ou Matt Damon, seuls eux peuvent survivre 2h30 sans péter un câble. Tu fais le même avec Willem Dafoe bizarrement ce sera pas la même vibe.

Film sans méchant, mais avec un scénario qui never lets the hero off the hook. A aucun moment est-ce que les scénaristes ne se facilitent la tâche, à eux comme à lui, tout est toujours compliqué, jusqu'au bout. C'est Problem Solving: le film. J'ai vibré jusqu'au bout, et j'ai adoré l'image ô combien poétique de ces anneaux de ruban qui flottent autour de Chastain et Damon lorsqu'elle finit par le récupérer. (marrant d'ailleurs de les retrouver un an seulement après INTERSTELLAR, Damon jouant à nouveau un gars paumé sur une planète).

Bref, film familial/adulte gentil, moins doux-amer et inoubliable que CAST AWAY, mais entraînant. Et puis le PG-13 donne un aspect marrant: gros fan du double "What the fuck?!" muet à travers le hublot.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On notera que le père Scott a un gros kink de semeur, c'est dans Kingdom of Heaven aussi (et, si je ne m'abuse, dans 1492?).

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