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MessagePosté: 17 Déc 2015, 23:41 
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Abyssin a écrit:
Caribou a écrit:
The Lobster plutôt que Le Homard. Est-ce de la malhonnêteté?

Tu veux que le distributeur se fasse hara-kiri? Le homard ça sonne ridicule tandis que The lobster ça fait chic.


Je sais bien, mais ça continue de s'appeler Le Homard pour nos amis anglophones qui sauront un peu mieux à quoi s'attendre.

Ondine, au moins ce n'est pas prétentieux, ça te donne envie d'aller en Irlande, et comme ça ne suffit pas et que ce n'est pas le Vent Se Lève, il y a une photo magnifique de Christopher Doyle (hein, les gens qui veulent voir The Revenant pour la tof).

Après, je trouve que le film possède d'autres qualités.


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MessagePosté: 21 Juil 2016, 01:38 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
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Très bonne surprise, je rejoins toutes vos critiques. C'est de loin le meilleur film de Lanthimos même si la seconde partie est clairement en dessous de la première heure qui est un petit bijou d'humour absurde et cruel. J'aime la manière dont Lanthimos nous fais découvrir son univers, après malheureusement le film ne tient pas la distance avec cette partie dans les bois beaucoup moins forte que cette première moitié dans l'hôtel. Cette première heure est un régal, c'est inventif, drôle et original. Superbe mise en scène et ça fait du bien de revoir Farell excellent dans son rôle de composition. Bon un peu déçu que la seconde moitié ne continue pas sur cette intensité, on aurait eu un film incontournable, mais séance très divertissante.

4/6


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MessagePosté: 17 Jan 2020, 16:26 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 7819
Enfin un film où l'on peut écrire qu'Art Core n'a (presque) rien dit !

Après le ridicule Mise à mort du cerf sacré que j'ai copieusement détesté et La Favorite que j'ai trouvé écrasé par ses références et pas toujours très subtil dans ses choix de mise en scène, je remonte à rebours la filmographie de Lanthimos est je me suis presque surpris à ne pas trouver désagréable The Lobster. Jonglant assez intelligemment avec ses références (le côté cartoonesque et maladivement méticuleux à la manière d'un Wes Anderson, une manière de filmer les couloirs de l'hôtel de la première partie voir d'y insuffler une certaine angoisse qui n'est pas sans rappeler Shining de Kubrick, une deuxième partie au sein d'un groupe de révolutionnaires/dissidents qui pourrait renvoyer aux Fils de l'homme, une dystopie réaliste enfin dans la droite ligne des projections angoissantes de Charlie Brooker pour Black Mirror), le film réussit réellement à exister par lui-même, jouant de l'absurde et d'un humour pince sans rire dans un monde étrange où être en couple serait devenue une obligation sociétale.

Par contre là où le bât blesse tout de même un peu, c'est qu'au delà de son petit jeu de massacre, on peine véritablement à comprendre là où Lanthimos souhaite nous mener (si tant est qu'il ait réellement souhaité livrer un quelconque message avec ce film). La seconde partie clarifie rapidement son point de vue, le but des accouplements est uniquement coercitif (l'aspect reproductif est très vite écarté, lors de son entretien à l'arrivée dans l'hôtel il est demandé à Farrell s'il est homo ou hétéro, sans qu'il n'y ait aucun problème à se définir comme l'un ou l'autre, plus tard pour les couples nouvellement formés en cas de relation houleuse un mioche leur est automatiquement attribué, sans passé par l'étape de la conception), comme si le pur individualisme était devenu LE danger le plus important contre lequel cette société devait se défendre. Pourquoi, c'est la question que Lanthimos n'abordera jamais, la bande de zadistes de la seconde partie ayant pourtant l'air inoffensive, principalement occupée à s'entrainer à l'esquive pour les périodes de chasses et à écouter de la musique électronique en dansant seul, pour autant que ces célibataires endurcit ne faute pas en embrassant voir pire en couchant avec l'un de ses congénères.

De ces deux mondes contraints (mais où le second semble toutefois plus sincèrement représenter la nature profonde des individus, les couples formés dans l'hôtel brillant par leur côté factice et narcissique - réduits qu'ils en sont à devoir se trouver un point commun pour se séduire, jusqu'au couple de patrons dont la fausseté sera mise à jour lors de l'intrusion nocturne de la seconde partie), ressort le couple Farrell/Weisz, le seul qui ressente une véritable attirance l'un pour l'autre, source de certaines des scènes les plus drôles du film (la langue des gestes qu'ils se sont inventé, les effusions qui débordent dans le canapé des parents de Seydoux) et d'une séquence finale ouverte que j'ai trouvé réussie
On ne sait pas si Farrell se crève ou non les yeux par amour pour Weisz, non pas pour singer la manière des autres couples d'avoir absolument un point commun pour vivre ensemble, mais parce que dans cette société individualiste il n'y a aucun couple qui se soit fait sur la base de l'amour, et que pour y passer inaperçu il n'aurait d'autre choix que d'être aveugle comme elle. Qu'il ne l'ait pas fait signifierait donc nécessairement qu'il l'abandonne sur le canapé du restaurant...

Au final une projection plutôt agréable (et je salue comme tous ici la prestation étonnante de Colin Farrell dont je ne suspectais pas les talents comiques), mais dont je regrette une mécanique scénaristique un peu trop bien huilée, qui privilégie son efficacité à l'approfondissement de ses thématiques.


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MessagePosté: 24 Fév 2024, 11:16 
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Inscription: 17 Juin 2021, 13:07
Messages: 846
ça ressemblait tellement à un film français, c'était impressionnant. même pour le budget, 4 millions. tout pourrait être fait en france, on imagine même la note d'intention, le moodboard, tout. y compris, donc cette brillante science fiction, qui, comme le dit ff

Film Freak a écrit:
ne perd jamais de temps à exposer l'univers mais le fait dans l'action


et cet aspect là est vraiment spectaculairement écrit, la mécanique est impressionnante, que ce soit pour exposer le monde ou donner des informations au fur et à mesure, y compris celles dont tu n'avais pas compris qu'elles te manquaient mais à te les donner tu comprends mieux ce qui se passait avant - mais ça fonctionnait tel quel aussi.

mais ce n'est pas un film français, malgré des sous du cnc, et qu'on ne fasse pas ça est un peu triste, et en même temps la spectaculaire carrière de yorgos démontre que c'est vraiment un mec particulier. parce que dans l'absolu, ça pourrait n'être que du cosplay kubrick à petit budget conçu pour séduire une commission cnc, mais on voit bien qu'il y a un truc particulier, dans le fond du regard, qui explique qu'il soit donc un des rares gars europeens à être arrivé à émigrer aux us pour faire ses films à lui mais juste avec plus d'argent et de stars. impressionnant.

après, le film lui même a les qualités et les défauts que tout le monde a évoqué, une grosse différence de niveau entre la première et la deuxième partie, léa seydoux ridicule, une brillante mécanique narrative et intellectuelle mais qui tourne quand même un peu à vide. lohman l'a très bien formulé :

Lohmann a écrit:
Par contre là où le bât blesse tout de même un peu, c'est qu'au delà de son petit jeu de massacre, on peine véritablement à comprendre là où Lanthimos souhaite nous mener (si tant est qu'il ait réellement souhaité livrer un quelconque message avec ce film). La seconde partie clarifie rapidement son point de vue, le but des accouplements est uniquement coercitif (l'aspect reproductif est très vite écarté, lors de son entretien à l'arrivée dans l'hôtel il est demandé à Farrell s'il est homo ou hétéro, sans qu'il n'y ait aucun problème à se définir comme l'un ou l'autre, plus tard pour les couples nouvellement formés en cas de relation houleuse un mioche leur est automatiquement attribué, sans passé par l'étape de la conception), comme si le pur individualisme était devenu LE danger le plus important contre lequel cette société devait se défendre. Pourquoi, c'est la question que Lanthimos n'abordera jamais, la bande de zadistes de la seconde partie ayant pourtant l'air inoffensive, principalement occupée à s'entrainer à l'esquive pour les périodes de chasses et à écouter de la musique électronique en dansant seul, pour autant que ces célibataires endurcit ne faute pas en embrassant voir pire en couchant avec l'un de ses congénères.
.


il y a une vision du monde, oui, une sorte de discours sur le couple et l'individualisme, une passion européenne pour se faire peur avec un régime autoritaire comme seule menace dystopique imaginable, mais rien en vérité d'assez costaud pour justifier cette histoire et ce dispositif.

mais c'est un 'petit' film de transition qui montre bien à quel point les metteurs en scène ont besoin de temps et de moyens et de confiance pour atteindre pleinement leur potentiel.


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