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MessagePosté: 08 Jan 2016, 11:16 
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D'accord avec toi pour Madsen, mais il a toujours été nul je crois. Et c'est vrai que maintenant que je l'ai lu plusieurs fois Roth fait un peu du Waltz. Bien aimé par contre le surjeu de Goggins, ça va bien avec l'exubérance grotesque de l'ensemble je trouve.

La voix-off j'aime pas trop surtout que c'est un côté "personnal branling" puisque c'est lui qui l'a fait avec effectivement une forme de je m'en foutisme qui casse le délire. Le plus gros défaut à mon sens avec cette idée à chier des persos qui parlent au ralenti.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 11:21 
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Citation:
Oui. Pour la voix off elle intervient après l'entracte, donc 15 minutes après que le spectateur ait quitté la première partie du film. ça m'a pas gêné dans cette configuration

Ah oui OK. Si elle intervient juste après l'entracte, je peux comprendre que ça passe beaucoup mieux..
Citation:
et c'est clairement un truc de théâtre.

Mouais... Pour moi il voulait que le film fasse trois heures pour pouvoir justifier un entracte, comme pour pouvoir placer un joujou qu'il n'avait pas encore utilisé... #poseultime

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 11:24 
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Art Core a écrit:
cette idée à chier des persos qui parlent au ralenti.

Oui j'avais déjà oublié, ça, c'est grotesque.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 11:51 
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C'est vrai que j'ai parfois eu l'impression qu'il a vraiment cherché les 3h, tant les dialogues sont interminables.
Ça tourne en rond, ça radote, ça explique ce qu'on voit à l'écran (et ce qu'on a déjà vu à l'écran). Dans ses précédents films, les dialogues avaient une rigueur quasi-architecturale, c'était comme la construction d'un bâtiment dont on savait qu'il allait finir par s'écrouler avec fracas, chaque phrase étant en quelque sorte une pierre apportée à l'édifice de plus en plus instable. Ici, cette artificialité est moins présente, les dialogues étant moins parfaits et plus naturels, avec de fréquentes répétitions, explications, etc.
Cela fonctionnerait si les personnages eux-mêmes étaient plus naturels qu'à l'accoutumée, or ils sont certainement les plus creux et grotesques de toute sa carrière. Tarantino ne semble pas savoir quoi en faire. Ils ne sont pas caractérisés du tout. Ils ne sont pas référencés, ne font pas écho à des figures historiques, et en même temps n'ont pas un chouia de tangibilité. Les relations entre eux ne sont pas plus définies. Où sont les vraies oppositions ou les vrais rapprochements ? Qui est le personnage de Tim Roth ? Et celui de Madsen ? Que racontent-ils ? Seul le personnage de Bruce Dern m'a donné l'impression d'exister et d'être à sa place ici, habitant réel de ce saloon et non pas acteur s'excitant sur une scène de théâtre coupée du monde extérieur.
Tarantino a oublié ce qui rendait son cinéma si beau. Il a fini par croire ses pires fans qui le confondent avec Rodriguez, ceux pour qui son cinéma est une affaire de fluides de toute sorte déversés par des connards insignifiants qui s'expriment bizarrement et rigolent fort, de violence (scénaristiquement) gratuite, et de parodie de genres déjà à la limite de la parodie. Il manque à ce nouveau film le Tim Roth de Reservoir Dogs, le Travolta de Pulp Fiction, la Pam Grier de Jacky Brown, des personnages multi-référencés mais parvenant pourtant à exister au-delà des références et à être crédible, et surtout touchant, aux yeux des spectateurs. Son cinéma ne peut pas reposer que sur des sauvages qui rotent à table, j'espère qu'il s'en souviendra la prochaine fois.

J'ai trouvé le film tellement mauvais que je pense que c'est la première fois que je vois un réalisateur au sommet s'écrouler ainsi aussi brutalement avec un seul film. Je n'arrive toujours pas à y croire.


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MessagePosté: 08 Jan 2016, 11:58 
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Oui, ce que tu expliques sur les personnages est très vrai, je l'avais senti aussi... merci d'avoir mis des mots là-dessus.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 13:31 
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Marlo a écrit:
Qui est le personnage de Tim Roth ? Et celui de Madsen ? Que racontent-ils ? Seul le personnage de Bruce Dern m'a donné l'impression d'exister et d'être à sa place ici, habitant réel de ce saloon et non pas acteur s'excitant sur une scène de théâtre coupée du monde extérieur.


Ils sont justement montré comme cela dans le flash back et la préparation de la mise en scène. Des acteurs qui se font une accolade, se mettent en position avant l'entrée en scène (qui démarre d'ailleurs par des coups à la porte). Après ils restent mystérieux tout comme les autres persos. Sauf peut être celui de Russel, de Goggins (et encore on ne sait pas s'il est vraiment Shérif), du conducteur.


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MessagePosté: 08 Jan 2016, 13:33 
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Cantal a écrit:
Marlo a écrit:
Qui est le personnage de Tim Roth ? Et celui de Madsen ? Que racontent-ils ? Seul le personnage de Bruce Dern m'a donné l'impression d'exister et d'être à sa place ici, habitant réel de ce saloon et non pas acteur s'excitant sur une scène de théâtre coupée du monde extérieur.


Ils sont justement montré comme cela dans le flash back et la préparation de la mise en scène. Des acteurs qui se font une accolade, se mettent en position avant l'entrée en scène (qui démarre d'ailleurs par des coups à la porte). Après ils restent mystérieux tout comme les autres persos. Sauf peut être celui de Russel, de Goggins (et encore on ne sait pas s'il est vraiment Shérif), du conducteur.


Oui j'avais compris ça. Mais justement, cette scène s'accorde mal au reste, le dispositif étant brisé par le manque de rigueur de l'écriture et des dialogues.


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MessagePosté: 08 Jan 2016, 14:26 
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Arnotte a écrit:
Je veux bien croire aux allégories sur l'Amérique mais c'est quand même prêter beaucoup de philosophie

Non, non, toutes les critiques le disent et Tarantino en parle lui-même. C'est quand même assez évident.

Citation:
Et à mes yeux il aurait très bien pu se passer de scènes entières comme (
tout ce qui touche à la lettre, l'histoire du fils qui le suce...
).

Les deux meilleures choses du film.

Citation:
Tarantino tourne en rond artistiquement.

Le mec n'avait jamais signé un film aussi ouvertement politique. Je trouve fou de dire qu'il tourne en rond.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 14:38 
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Film Freak a écrit:
Non, non, toutes les critiques le disent et Tarantino en parle lui-même. C'est quand même assez évident.
Le mec n'avait jamais signé un film aussi ouvertement politique.

J'admets et crois volontiers que c'était les intentions réelles de QT mais ce discours politique, même si ceux qui aiment le film arrive à le lire, est dilué, effacé par les défauts du film... On est à mille lieues de la puissance allégorique ou métaphorique de The Thing (que tu citais en comparaison).

Film Freak a écrit:
Je trouve fou de dire qu'il tourne en rond.

Admettons que c'est son film le plus politique, tu ne trouves pas qu'il atteint ses limites? T'as pas l'impression qu'il reprend toujours les mêmes formules, les mêmes idées, les mêmes positions, les mêmes démarches, que c'est un mix indigeste dont 100% des ingrédients sont repris de ses films précédents?
(tu vas me dire non car tu aimes le film, mais dire qu'il tourne en rond n'a vraiment rien de choquant..

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 14:40 
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Oui je trouve aussi que c'est son film le moins surprenant, le moins "rafraîchissant". Et pour le propos politique, je ne vois rien de très différent de ce qu'il a dit dans son précédent.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 14:45 
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Art Core a écrit:
Oui je trouve aussi que c'est son film le moins surprenant, le moins "rafraîchissant". Et pour le propos politique, je ne vois rien de très différent de ce qu'il a dit dans son précédent.


Il démythifie le personnage de Django et le place face à ses contradictions.


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MessagePosté: 08 Jan 2016, 14:54 
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Oui voilà, on n'est plus dans le "je vais prendre un esclave et en faire un héros et ça va être trop kiffant de le voir fouetter des esclavagistes dans un film qui n'a pas foncièrement de résonance avec l'actualité". Ici, on est dans une vraie allégorie de l'Amérique d'aujourd'hui.

Oui, il réutilise ses méthodes mais de façon radicalisée avec un huis-clos sur 3h donc il y a prise de risque et nouveauté.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 15:07 
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Oui c'est un vrai prolongement, en ça le film est intéressant. Mais je comprends ceux qui y voient une forme de répétition. Tarantino n'avait encore jamais fait deux films identiques. Là on a du mal à pas y voir un pot-pourri de ses précédents.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 15:30 
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Film Freak a écrit:
il réutilise ses méthodes mais de façon radicalisée avec un huis-clos sur 3h donc il y a prise de risque et nouveauté.

3h c'est en effet un risque, mais c'est dans la lignée de son oeuvre: il fait son "film-fleuve comme les grands", comme s'il se sentait obligé. Je suis pas contre le principe car il l'a toujours fait (le recyclage/hommage), mais son mode "roue libre" rend le film lourd en bancal, la durée semble tout simplement inappropriée à l'histoire qu'il raconte... Plus j'y pense, plus je me dis que cette durée est volontaire, calculée, du coup artificielle, ce qui déforce le film.

Art Core a écrit:
Tarantino n'avait encore jamais fait deux films identiques.

Oui, bien que je trouve Basterds et Django très très proches dans leur approche.

Art Core a écrit:
Là on a du mal à pas y voir un pot-pourri de ses précédents.

C'est clairement et de loin le plus pot-pourri, oui, d'où cette impression de redondance, de tournage en rond.

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MessagePosté: 08 Jan 2016, 21:37 
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Antichrist
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Le gros pb de Tarantino c'est son succès... Du coup il est totalement auto-indulgent, les Weinstein le laissent curieusement faire. J'ai bien aimé le film, je trouve que cela reste largement au-dessus du lot mais... 3 heures ???? Personne pour lui dire que le flash back est inutile ?


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