Forum de FilmDeCulte

Pour rappel, voici ce que j'écrivais dans le topic dédidé section News :

"Oui moi je retiens surtout que c'est le prod d'Alice."
"Toujours pas convaincu par ce film (...) Ca sent pas la réappropriation par Raimi."
"Scénario de David Lindsay-Abaire (Robots, Coeur d'encre) et Mitchell Kapner (Mon voisin le tueur, Romeo Must Die). PAS. RASSURE. DU TOUT."
"Là j'ai du mal à voir le côté vraiment perso dans cette inutile préquelle à un classique (surestimé). Il me détrompera peut-être (le projet avait également intéressé jadis Sam Mendes)."
"Première BA. J'aime bien le clin d'oeil avec le N&B et le 4:3, y a de jolies images et un certain souffle...mais l'univers et son rendu (c'est tourné intégralement sur fond vert?) confirment mes craintes en m'évoquant malheureusement l'Alice de Burton. Si c'est encore la transformation d'un conte en ersatz de Narnia, c'était pas la peine putain..."
"C'est non (à part le dernier plan)."

Les affiches étaient effrayantes...mais j'aimais bien certaines photos.

Le générique a fait s'envoler toutes mes craintes...et même si celles-ci ont finalement été quand même un peu confirmées par la suite, ça reste une agréable surprise.

Le 4:3, le N&B mais aussi la 3D et la BO signée Danny Elfman m'ont tout de suite transporté et j'ai trouvé globalement tout ce qui se passe avant l'arrivée à Oz très bon. Raimi prend bien son temps pour poser le persos et surtout les thématiques à venir, faisant du magicien un escroc assez charmant (je sais pas trop si Franco est bon mais je préfère ce potentiel miscast aux choix trop évidents de Downey Jr. et Depp qui étaient initialement attachés au rôle) et touchant dans son aspiration à la grandeur, comme tant d'autres protagonistes du cinéaste un peu losers et transformés par une aventure fantastique (Ash, Peyton Westlake, Peter Parker)
Outre l'hommage formel de cette intro au film original, Raimi assume clairement tout le côté old school de l'intrigue qui va par moments jusqu'à singer celle du film de 39 sauf que cette fois on suit la Yellow Brick Road pour aller casser de la sorcière.

Ce que je regrette toutefois dans ce récit, c'est qu'il soit quand même en large une resucée de monomythe à base de prophétie et d'élu. Ca me freine un peu.
Par ailleurs, outre les quelques concessions du film envers son public-cible (parce que c'est quand même assez enfantin dans l'ensemble), ce qui me freine de base, c'est cet univers. L'original me fait chier en plus d'être un peu indigeste dans sa direction artistique...donc forcément, la révérence de Raimi envers Fleming & Co fait que je ne suis pas à fond sur ce monde haut en couleurs, avec ses Munchkins et autres habitants d'Oz à postiches.

Après, Raimi parvient à casser un peu tout ça par le biais de nombreux détails et scènes qui viennent rappeler que c'est l'auteur des Evil Dead à la barre et les sorcières ne sont pas si éloignées de la gitane de Drag Me to Hell.
Y a jamais de tension à proprement parler mais y a quelques moments spook-a-blast flippants (les singes volants ils rigolent pas ici) et même parfois une certaine violence.

Mais l'élément le plus noir du film, et l'une des bonnes idées du film dans sa manière de reprendre le truc des correspondances entre le monde réel et le monde d'Oz qui donnaient lieu aux thématiques dans l'original, c'est tout ce qui touche au côté queutard du magicien et les conséquences de ses actes. C'est pas du Verhoeven mais ça arrive à être un poil chargé sexuellement au début, dans le rapport du magicien aux sorcières. A ce niveau, le film n'est pas sans surprises.

C'est sans doute ce que le film propose de plus pertinent avec son climax, déclaration d'amour au cinéma par le biais de ses artifices originels, véritables pouvoirs magiques qui font d'Oz le "great & powerful". Au même titre que plusieurs autres séquences du film, la conclusion assure le grand spectacle façon parc d'attractions (on est chez Disney, n'oublions pas) avec cette 3D merveilleusement utilisée et pas uniquement comme un gadget (à l'instar de Life of Pi, les objets sortent parfois du cadre 4:3, pour entamer la transition avec Oz, c'est donc la mise en scène qui appelle à quitter le réel).

Enfin bref...c'est mignon et fun, avec plein de très belles idées (le personnage de China Girl, fabuleux, les larmes de la sorcière, la naissance de la Wicked Witch of the West, l'apparition dans les flammes). C'est pas OUF mais c'est pas Alice bis.

4-4,5/6

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Cool !

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CroqAnimement votre

Ca se trouve, je suis en train de faire une Mufti aka une Cosmo sur The Last Stand.

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Voire même une Arnotte ! Mais bon si c'est pas trop orienté kids je suis plutôt client de ce genre d'univers.

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CroqAnimement votre

enculés...

*le mec grillé à vie...*

*poutou*

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Bon, je viens rajouter une couche aux éloges.

Le film m'a surpris, sincèrement, alors que je faisais partie de ceux qui l'attendaient et en attendaient quelque chose à la base. J'avais commencé à flipper un tout petit peu avec la dernière bande annonce...

Là, j'étais à fond quasi tout le temps, et si le scénario n'était pas aussi convenu dans ses articulations, c'était le 5,5 ou 6/6.

J'adore tout ce qui est proposé ici, le jeu sur le format et la couleur, le trip parc d'attraction/train fantôme grandeur nature rappelant vachement Drag Me To Hell, tout le truc sur le cinéma, l'imagination, le pouvoir d'un peuple contre un tyran. J'adore aussi la violence des sentiments et cette charge sexuelle dont parle Bob qui est très présente et palpable au début, c'est vraiment du tout bon.

Certaines scènes m'ont ému à mort, dans le choix des plans et des thèmes qui me parlent quasi à CHAQUE FOIS. Tu sens le réalisateur burné derrière qui n'a pas peur de te secouer. Le film est ultra intime finalement tout en étant une quête plus grande que nature.

Visuellement, j'ai accroché à tout sauf peut être à l'arrivée à OZ où la réa est assez bizarre rendant la séquence presque illisible. Mais tout le reste tue, amuse, fait sursauter, s'émouvoir.

Big up à China Girl ouais, pour moi mon perso préféré de l'année pour l'instant.

5 - 5,5/6

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Tout ça me donne envie de rematter "Drag me to hell"

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Ah ouais donc c'est 4/6

D'accord avec la critique de Film Freak, même si ma note serait plus basse au final : c'est très enfantin, graphiquement assez écoeurant, le scénario est affreusement convenu, les effets spéciaux sont parfois cheap (les éclairs à la Star Wars, ce genre de choses, alors que d'autres sont parfaits comme China Girl ou les larmes de Mila Kunis). Surtout, ce qui m'a gêné, c'est le surjeu général des acteurs, forcément volontaire (et qui justifie le choix de Franco, qui surjoue toujours même quand on lui a rien demandé) mais regrettable à mon avis. Cette exagération permanente des traits, des intonations, des mimiques pouvait à la limite s'imposer dans certaines séquences liées au spectacle du magicien (dans les très réussies scènes de début et surtout de fin), mais nuit beaucoup à la crédibilité du reste, qui ne semble du coup pas être pris au sérieux. "Mais non, c'est toaaaaaaa la méchante sorcière, moi je suis la gentiiiiille sorcière !!!!!", au secours. On trouve ainsi des similitudes avec Hugo Cabret : le film vaut pour sa déclaration d'amour au cinéma et son ambition, mais pèche par son intrigue fallote et son univers reconstitué mais pas incarné.
2,5/6

J'ai littéralement détesté alors que je partais plutôt confiant.

Le plus gros point noir c'est que c'est un film dans lequel il ne se passe strictement RIEN. Je m'attendais à un film d'aventures sympa mais c'est absolument pas ça. Une fois que Oz arrive à Oz, on tombe dans un truc overchiant hyperbavard et d'une mollesse absolue. Surtout qu'on n'en a strictement rien à branler de leurs histoires de sorcières et de magicien. Le film devient un genre de drame en intérieur avec des séquences de dialogues de 5 min. C'est vraiment très pénible à ce niveau là. Entre la première partie en N&B et le climax j'ai l'impression qu'il n'y a rien. En tout cas dans mon cas c'est pour l'instant ma séance la plus ennuyeuse de l'année.

D'autant que l'univers est laid comme pas possible. Les FX sont étonnamment assez moyens et à part dégueuler de couleurs je trouve que ça propose rien de neuf ou de particulièrement beau. C'est pareil pour la ringardise absolue de la direction artistique entre les costumes minables et la couronne en plastoc de Michelle Williams sans parler des éclairs verts de 1988 et du maquillage ridiculissime de Mila Kunis. Après on touche à l'autre problème majeur du film, sa puérilité. C'est vraiment un film pour gamins mais qui ne parvient jamais à faire évoluer son audience potentielle. Quand tu vois comparativement des films d'animation récents qui sont parfaitement matures et parfaitement ludiques pour les enfants tu comprends à quel point le film de Raimi est totalement foiré.

Enfin James Franco c'est le miscast de l'année pour moi. Il n'y est jamais. J'ai sans cesse l'impression qu'il a conscience de la médiocrité du projet et des dialogues et qu'il se fout de la gueule du film qu'il est en train de tourner. Et puis très rapidement il montre ses limites d'acteur, il n'est pour moi jamais crédible. Gros problème à ce niveau là.

Reste le climax plutôt réussi dans son symbolisme sur le cinéma, Michelle, Rachel, la poupée en porcelaine que j'adore (mais qui est sous-exploité) et deux trois idées que j'aime bien (les larmes qui font des cicatrices, le 4/3 N&B du début) mais c'est vraiment peu. Je vois pas comment le Singer pourrait être plus mauvais.

Puck t'a fumé !

1/6

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CroqAnimement votre

Tout pareil que Art... J'ai bien accroché au premier quart d'heure (émotion inattendue même lors de la séquence 'fais moi marcher !'), la découverte du monde et des persos... Mais dès que "l'aventure" commence, bordel ya plus RIEN, c'est le vide intersidéral, le film le plus mou du monde, avec les dialogues entendus pendant 70 ans chez Disney. Même pour les gosses, on a plus le droit ! On attend patiemment le climax (belle idée même si là aussi étirée en looooongueur comme pas permis), et avant ça ben ya RIEN. DU. TOUT. Ah si, on peut se marrer de voir Michelle Williams en pauvre robe de princesse débiter des dialogues de théâtre digne de la kermesse de fin d'année des CE2. 1,5/6 pour l'intro, et beau venduisme pour les fans de Raimi !

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Netflix les gars, Netflix.

Oh c'est dommage de pas être entré dans le jeu...

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Je suis moins sévère que Art et Le cow-Boy.

Clairement, le gros défaut du film est cette rencontre entre Raimi et la firme aux grandes oreilles où les souris prennent le dessus : scénario convenu et calibré, on est très très loin de la folie du Fleming comme si toute tentative était retenue dans un carcan d'académisme. Là où on voit Raimi s'exprimer, c'est surtout dans la mise en scène (solide par rapport aux tâcherons habituels du studio) et les multiples clin d'oeils cinéphiles. Au passage,les éclairs que certains trouvent pourris, c'est un hommage à la version de Fleming, après je ne sais pas si le mélange avec les effets spéciaux d'aujourd'hui est très heureux. D'ailleurs, sur le plan des hommages, je trouve la toute fin et le début assez beaux.

Après, c'est un peu mou, l'histoire sur des rails mais je trouve le casting (excepté Williams) assez pro et la reconstitution de l'univers d'OZ qui faisait vert sur les affiches est finalement assez réussi. Si je devrais retenir un moment c'est le moment avec les bulles de savons assez spectaculaire.

Puis, il y a quelques bonnes idées : les larmes, le singe, la poupée de porcelaine... mais le gros point noir pour moi c'est quand même l'esprit un peu trop puéril du film. Et sur la charge sexuelle vous avez fumé les gars, ce'st quand-même super super gentillet.

En fait, c'est globalement sympa mais assez oubliable. On sent que Raimi a surtout accepté ce projet pour son propre plaisir à plonger dans l'univers d'Oz. Espérons qu'il revienne à des projets un peu plus ambitieux.

Je comprends pas la ref (d'ailleurs je précise que j'ai pas vu le film de 39).

Sinon d'accord avec Abyssin sur l'aspect tension sexuelle, j'ai rien vu du tout pour ma part ou alors c'est ultra léger.

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