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J'avais envie de le revoir depuis la scène d'ouverture de Drive. Voilà qui est fait.

Bon, il dira ce qu'il voudra, NWR, mais y a quand même des similitudes évidentes.
Déjà, donc, l'ouverture. Bien sûr celle de Drive encule plus, niveau formel. Mais les 2 sont vraiment très similaires et atteignent complètement leur même objectif : électriser le spectateur et caractériser le perso principal.
Et justement, mise à part les 2 scènes d'ouverture, c'est surtout les 2 personnages qui semblent faire l'objet d'une filiation évidente. Le 1er Ryan pourrait d'ailleurs bien interpréter le père du 2e.

Le Hill offre finalement plus de "bagnole". Le film est aussi bien plus classique, bien plus épuré (histoire simplissime et linéaire au possible, perso sans noms, ...), au point que le perso de Ryan O'Neal prend une dimension plus iconique que celui de Gosling.
C'était au départ écrit pour McQueen, mais je trouve que ça fonctionne vraiment bien avec O'Neal, alors que McQueen ça aurait sans doute fait un peu resucée de ses rôles précédents.
Au rayon bémols, Bruce Dern en fait des caisses (lui et son pote Nicholson ont décidément passé trop de temps ensemble) et Adjani sert pas à grand chose.

Au final, je préfère quand même le Refn, mais cette révision du Hill m'a bien fait plaisir.

Film assez dur à voir en France (sans doute car une co-prod EMI-Fox qui doit causer certains problèmes de droits), The Driver est revenu forcément sur le devant de la scène avec le film de Nicolas Winding Refn cette année. Je connais encore assez mal le cinéma de Walter Hill même si j'adore Le Gang des frères James, l'un des très beaux westerns d'une époque assez pauvre en la matière. Ce western nocturn et urbain viendra sans doute se faufiler juste derrière en appréciation pour le moment...

Western effectivement plus que polar, car le film fonctionne beaucoup en rémanence de ce genre, du shérif minable obsédé au truand solitaire qu'il surnomme volontiers Cowboy... L'intrigue est minimaliste au possible (un faux casse monté par des flics pour piéger le Driver) et les décors très dépouillés : rues, amour pour les parkings, ascenseurs, petites piaules... Le film précède Michael Mann et Thief en particulier, une autre grande inspiration de Drive je dirais, mais on se rends compte à quel point Mann s'est détaché du cinéma US classique : on a clairement encore ici comme un pied dans les seventies hollywoodiens au niveau du tempo, de la musique et de la photographie. La scène d'intro du Winding Refn fait forcément référence à la poursuite inaugurale de ce film, qui fonctionne quasiment à l'identique dans sa logique bien qu'elle soit plus longue encore (d'ailleurs ici les scènes de bagnoles sont souvent bien trop longues...). Le personnage de Ryan O'Neal, qui est très bon dans ce registre atonal et mutique, pourrait apparemment être assez proche de celui de Gosling, mais il est en vérité beaucoup plus détaché que premier degrés...

The Driver est clairement un film de fin d'époque, qui trimballe une certaine lassitude et un côté décalé. Hill livre même de ceux que j'ai vu l'un de ses films les plus doux et soft, plus proche en fait de son scénario abstrait du "Piège" de Huston que de l'héritage de Peckinpah auquel on l'associe souvent. Le final est particulièrement antidramatique et dérisoire mais c'est très réussi. Bémol quand même à la prestation de Bruce Dern qui en fait vraiment des caisses, et une Adjani assez inutile, malgré un look assez fétichiste (on dirait Meiko Kaji avec son chapeau et manteau parfois)

désolé si je répète ta remarque sur Dern Zob, je n'avais même pas lu ton avis avant... C'est que c'est vraiment flagrant

Ouais du coup tu l'as chopé où ? Depuis le temps où j'étais fan de Walter Hill, je l'ai toujours pas vu.

Vu sur ciné polar (en vf par contre...)

En VO sans ST sur you tube en intégralité :

http://youtu.be/x1bNhQ5fr8c

Vu il y a une éternité à la téloche quand j'étais gamin. Je me souviens de peu de choses à part le démolissage de la bagnole en début de film dans un parking sous-terrain (classe !) et de la totale inutilité d'Adjani. Ryan O'Neal est effectivement très bien mais il est si peu "présent" qu'il en est presque transparent dans mon souvenir. Je trouve que c'est quand même en dessous de mes Hill préférés (48h, Sans retour, Les guerriers de la nuit, Extrême Préjudice, Le bagarreur, voire même Double Détente)...

Messieurs Zob et Chow avaient déjà tout dit en 2011. Je n'avais pas vu un film de Walter Hill depuis une éternité, et dans mon souvenir ça ne ressemblait pas à ça... Scénario amaigri dont ne subsiste que la substantifique moelle (il n'y a absolument aucune scènes de transition, ce qui rend parfois les enchainements très artificiels), 3 personnages principaux hyper archétypaux (qui tiennent plus du polar que du western pour revenir sur le jugement de Mr Chow, à Adjani échoit le rôle de l'incontournable femme fatale des polars des années 40), et beaucoup de bagnoles, énormément de bagnoles, deux poursuites en début et en fin, un emboutissage en règle d'une magnifique Mercedes orange en intermède, éclairé divinement bien, pour l'essentiel de nuit, dans des tons verts de toute beauté. Le Solitaire de Mann semble effectivement beaucoup lui devoir, mais pas seulement, la manière dont Hill film les gratte-ciels de Los Angeles de nuit font également beaucoup penser à la manière dont Mann les a filmé dans Collateral. Et (même si je n'y connais pas grand chose) j'ai également l'impression que le film a du pas mal infuser du côté des développeurs de jeu vidéo (je ne sais pas si Massinfect ou Deudtens l'ont déjà vu, mais j'ai l'impression que c'est un film fait pour eux). Sinon un mot sur O'Neal que j'ai toujours trouvé un peu fade et mollasson, c'est sa première performance qui me convainc pleinement et il surpasse assez nettement le Gosling de Drive.

4-4.5/6

Film étonnant, presque totalement réduit à l'os. Comme dit Lohmann il manque jusqu'aux transitions. Essentiel.

Cependant sans être fada de DRIVE donc pas enclin aux comparaisons en défaveur du Hill, j'ai trouvé ça quand même bien pauvre. Je capte ce dénuement et ces clins d’œil au western, mais ça ne me nourrit pas. Guère d'intérêt au personnage d'Adjani, aucune fascination pour Ryan O'Neal, à peine amusé par Bruce Dern. J'ai évidemment pensé à THIEF et y a juste pas photo, même si évidemment l'ambition n'est pas la même.

Au final je retiens surtout les poursuites, rageuses et frontales. La lumière à la TERMINATOR 1 m'a bien plu mais j'ai surtout trouvé que ça préfigurait la poursuite géniale de THE HIDDEN avec ses grosses artères angeleno.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tout a été dit, du rudiment de l'écriture à la supériorité de ses successeurs comme le Mann et surtout le Refn, en passant par l'ineptie du rôle d'Adjani.

Walter Hill a beau assumer, dans une certaine mesure, les archétypes, avec ces personnages qui n'ont d'autre nom que leur métier, mais avec son scénario écrit par ChatGPT et ses dialogues de V1, c'est pas les deux scènes de bagnole correctes qui empêchent le film d'être lambda as fuck.

Je ne trouve O'Neal ni iconique ni convaincant mais complètement plat, monoexpressif. Y a rien derrière ce visage, rien dans le personnage. C'est vide. Comme le film.

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Toldja

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et Cosmo aussi.

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Film que j'ai vu pendant le confinement et que j'ai tenté de revoir cette année en ayant totalement oublié que je l'avais vu.

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