Forum de FilmDeCulte

"Pourquoi?"

Oui, moi aussi, comme le perso de Kad, c'est la question que je me suis fréquemment posé tout le long du film.
Pourquoi forcer le trait à ce point? Pourquoi les points d'interrogation sur les miroirs alors que c'est pas crédible? Pourquoi ce perso de trav dans son propre rôle? Pourquoi les triso? Pourquoi le cri ridicule? Repris en montage insupportable juste après? REPRIS SUR LE TITRE QUI S'INSCRIT A LA FIN?
Pourquoi je suis allé voir ce film???

Bon, ça, pour le coup, j'ai la réponse, je me suis planté dans mon organisation et j'ai dû switcher de film à la dernière minute, et même si la bande-annonce laissait déjà craindre tout ce que le film a confirmé, et que les échos n'étaient pas franchement enchanteurs, je pensais VRAIMENT pas faire un tel rejet face à la démarche de Giannoli (dont je n'ai vu que A l'origine que j'avais bien aimé).

Il y a une différence entre satire et grosse caricature crasse.
Le point de départ, on fait le saut de foi, y a pas de souci, avec cette première scène quasi-kafkaïenne dans le métro où Kad est soudain entouré, assailli de gens qui le photographient avec leurs smartphones avant de prendre la fuite.
Le souci, c'est que cette séquence, elle est trois fois dans le film. Kad arrive quelque part. Il est vu. Il est vite encerclé. Il fuit. C'est super répétitif.
J'ai l'impression que pendant près d'une heure, le film fait du surplace, on a le droit globalement à une ou deux scènes où, alors que le spectateur a déjà compris le principe, les personnages perdent du temps à repitcher le concept (Cécile de France à son équipe, le présentateur sur son plateau). Pourquoi? Pour le valider? Pour souligner? Que dis-je, SURligner! Stabiloter!

C'est le GROS problème du film, tout est mis en majuscules et en gras tout le long, des intentions aux motivations aux thématiques, presque toujours carrément RÉCITÉES par les personnages (De France qui explique à Kad pourquoi elle est journaliste, ou la facilité du psy qu'on invite sur le plateau pour expliciter absolument TOUT) et le semblant de réalité (je parle même pas de "réalisme") est complètement perdu face à des séquences comme celle du supermarché, qu'il s'agisse de la première (avec les gros pastiches de beaufs qui interpellent Kad) ou de la seconde, ou plutôt ce qu'elle engendre (un petit coup de caméra de sécurité et tout est réglé).

Alors je veux commencer à faire le pinailleur du style "les flics ressortent imberbes", surtout sur un film qui part d'un postulat volontairement absurde, mais je n'arrive jamais à croire aux réactions des personnages, certainement pas les deux principaux. Tel que le personnage de Kad nous est présenté, ça fait longtemps qu'il aurait migré ailleurs pour éviter tout ça. C'est pas comme s'il faisait un taf qui lui imposait de rester à Paris à tout prix. Et, oui, des meufs qui restent avec des gros enculés, ça existe évidemment, mais là aussi, j'ai du mal à croire à l'indulgence du personnage de Cécile de France envers son patron de mec (qui est forcément marié et un bâtard, parce que sinon ce serait trop subtil). Puis comme cette sous-intrigue ne sert à RIEN...

Le truc, en plus, c'est que j'ai vraiment l'impression que Giannoli se sert de son parti-pris simili-fantastique pour justifier chaque partage en couille du scénar (le trip "on lance des chaussures", à la limite, de la part d'un stade de jeunes, je peux accepter, mais apr des journalistes en conf de presse, c'est d'un lourdauuuuuuud). Je comprends le procédé visant à accélérer le processus de la starification puis de la détestation par le public, mais comme le reste, la peinture est tellement grossière, tellement pataude.

Le faux Morandini, le rappeur, le trav, les trisos, la boîte de strip (film qui sait plus quoi inventer), n'en jetez plus...
Et le pire, c'est que c'est interminable.

Putain, j'oublie sûrement des trucs...parce que vraiment, ça m'a consterné et j'aimerai énumérer chaque choix ABERRANT de Giannoli.
Mon appréciation du film n'a fait que de dégringoler tout le long, je trouvais ça poussif mais relativement inoffensif au départ, mais plus le récit progresse, plus le film se vautre, se complaît dans sa supercherie. Formellement, c'est vraiment soigné, dynamique, il a un vrai truc à ce niveau-là, Giannoli, une vraie efficacité, mais dans le fond, j'ai vu des parodies des Inconnus beaucoup plus fines que ce film.

0/6

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lol la solitude d'Arnotte.

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Déjà qu'avec mon 3/6 je me sens seul...

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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lol.. grave. Du coup j'ai hyper peur de le revoir là...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

En plus, t'as déjà baissé ta note...

Muftisme!

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A chaud j'étais à 5 oui, puis j'ai vite baissé à 4,5, avec le recul.. et avant les avis négatifs.. Je lutte, j'essaie de rester sur mon impression lors de la vision!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pourtant je voulais l'aimer, ce film, même seul contre tous. Pas moyen.

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Alors tout d'abord parlons du thème, la célébrité. Pouf un inconnu fait le gros buzz. Les médias se précipitent autour de lui, alors qu'il n'a rien demandé. Le concept s'arrête là, vu que la majorité des scènes tournent en rond ou en dialogue de sourd sur le sujet. Le héros est passif au point que ça devient consternant. Le choix de Merad n'était pas trop mal à la base (très quelconque physiquement), ça pouvait refléter le propre succès de l'acteur après les Ch'tis (Nijal si tu nous lis). Mais voilà, il reste tout le long du film un simple personnage concept sans matière ou finesse.
D'ailleurs, pour pouvoir dépasser la durée d'un court-métrage, Giannoli est obligé de jouer sur trois genres, mais qui ne s'entremêlent jamais. Premièrement la satire (dénoncer les médias et la tv réalité c'est nouveau ?), deusio la comédie (c'est fou comme on rigole, c'est plus un délire absurde) et enfin la romance tarte. Celle-ci est d'ailleurs inaboutie, et c'est, sans doute, tant mieux (difficile de croire à une liaison amoureuse entre Kad Merad et Cécile de France, on ne peut avoir que pitié pour le bougre ; déjà que c'était imbuvable dans Quand j'étais chanteur).
Mais alors tout ça... pourquoi ? pourquoi ?! En fait toutes ces pistes n'ont ni fin, ni d'explication. Ce qui selon moi achève ce super film.


Xavier Giannoli nous prouve qu'il n'a tout simplement rien de plus à apporter sur le sujet.
Il n'y a rien d'original, aucune folie dans ce film, aucun point de vue. Et puis ces tons gris, c'est d'une laideur sans nom. Bref il s'agit d'une idée mal exploitée de A à Z.

Xavier peut mieux faire (A l'origine).

1.5/6 (et je suis gentil)

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Et Arnotte, t'as un copain!

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Arnotte, forever alone.

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Je rejoins Arnotte même si je suis moins chaud. Il y a des trucs pas mal dans le concept kafkaien après c'est clair que ça aurait pu être mieux exploité et que par rapport A l'origine c'est quand-même pâlot.

Qui est le foruméen derrière Merad ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On le voyait même dans la BA.

Mais ça vaut pas son plan dans SITUATION AMOUREUSE : C'EST COMPLIQUÉ.

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Hé hé. Fallait le prendre en photo avec nos téléphones, je dois avoir ça quelque part...

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Ce jour où j'ai décidé d'arrêter la figu...

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