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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 04 Déc 2017, 14:16 
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Je trouve ça super bien construit, à la fois semi-chronologique et surtout thématique, avec des archives que j'avais jamais vues, et des moments où je l'ai jamais vu en interview se livrer comme ça. Un régal.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 11:08 
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Attrape-moi si tu peux (2002) : Peu apprécié au ciné, pas revu depuis. Et ça passe beaucoup mieux à la revoyure, c'est un film enlevé, drôle, et une belle réflexion sur ce que c'est d'être père et ce que c'est d'être fils. Dommage que ce soit aussi le film le plus sexiste de Spielberg, avec une caractérisation des personnages féminins (on a soit des cruches, soit des vamps, soit des femmes vénales) d'une grossierté à faire pâlir Michael Bay. Et du coup, ce qui aurait pu être un film sur la famille n'est au final qu'un film sur la perception par l'homme de la famille. Ce qui n'est pas inintéressant, mais c'est aussi clairement limité.

4/6

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 12:08 
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Je m'étais fait la même réflexion à l'époque mais c'est justifié par le fait qu'il choisit pas ses cibles au hasard...le but est de les entourlouper. Et il tombe authentiquement amoureux de l'une d'elles.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 13:30 
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Sauf que tu oublies le personnage féminin le plus important du film, la mère, un personnage extrêmement négatif (et qu'il ne veut évidemment pas entourlouper), et dont Abagnale cherche à recréer la présence à travers les femmes qu'il fréquente.

Et autrement, il ne cherche pas à entourlouper Jennifer Garner, c'est elle qui vient à lui.

Citation:
Et il tombe authentiquement amoureux de l'une d'elles.


Pas vraiment, non. Il tombe amoureux de la conception de la famille qu'elle représente.

(et d'ailleurs, cette dernière le trahit, pour bien en rajouter une couche sur la caractérisation à la truelle des femmes ici)

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 16:18 
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Le perso de la mère me paraît pas si horrible au bout du compte vu la désillusion de Frank Jr sur Frank Sr. Mais de manière générale, je pense que oui, le film adopte le point de vue d'un mec qui voit toutes les femmes comme sa mère.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 19:52 
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Oui, et ça c'est bien, sauf que ce que Spielberg nous montre, c'est que toutes les femmes SONT sa mère.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 21:25 
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Parce qu'il adopte son point de vue.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 21:44 
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Ben non, choisir de montrer le personnage de Jennifer Garner qui vient coucher avec lui pour du fric (ce qui renvoie à la mère qui n'est avec le père que tant que celui-ci a de l'argent), c'est pas le point de vue d'Abagnale.
Montrer des cruches qui tombent sous le charme d'Abagnale à son premier sourire, ce n'est pas le point de vue d'Abagnale non plus.

Toutes les femmes du film agissent selon ces termes, et ce n'est pas une question de perception par le personnage principal (il n'y a pas de distortion, c'est exactement ce qu'elles sont).

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 23:30 
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Castorp a écrit:
Sauf que tu oublies le personnage féminin le plus important du film, la mère, un personnage extrêmement négatif (et qu'il ne veut évidemment pas entourlouper), et dont Abagnale cherche à recréer la présence à travers les femmes qu'il fréquente.

Et autrement, il ne cherche pas à entourlouper Jennifer Garner, c'est elle qui vient à lui.

Citation:
Et il tombe authentiquement amoureux de l'une d'elles.


Pas vraiment, non. Il tombe amoureux de la conception de la famille qu'elle représente.

(et d'ailleurs, cette dernière le trahit, pour bien en rajouter une couche sur la caractérisation à la truelle des femmes ici)


Ben, c’est d’ailleurs la seule motivation du personnage principal, réconcilier ses parents.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 25 Déc 2017, 23:40 
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Castorp a écrit:
Ben non, choisir de montrer le personnage de Jennifer Garner qui vient coucher avec lui pour du fric (ce qui renvoie à la mère qui n'est avec le père que tant que celui-ci a de l'argent), c'est pas le point de vue d'Abagnale.
Montrer des cruches qui tombent sous le charme d'Abagnale à son premier sourire, ce n'est pas le point de vue d'Abagnale non plus.

Toutes les femmes du film agissent selon ces termes, et ce n'est pas une question de perception par le personnage principal (il n'y a pas de distortion, c'est exactement ce qu'elles sont).

Pas besoin de distorsion. Le film entier est la distorsion.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 26 Déc 2017, 00:51 
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1941 : 1941 (1979)

Tu m'étonnes que les échecs cumulés de ce film, La Porte du Paradis et Coup de coeur aient tué le Nouvel Hollywood.

Je ne suis pas particulièrement fan du Cimino et je n'ai pas vu le Coppola mais dans le cas du Spielberg, je trouve le film symptomatique du problème de laisser les pleins pouvoirs à un mec qui se pense infaillible (du propre aveu de Spielberg, après Les Dents de la mer et Rencontres du Troisième type en l'occurrence) et l'échec au box-office (qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs, surtout comparé aux deux autres) mérité.

Dès l'intro, avec cette auto-citation (bien trop tôt dans une carrière? à deux films d'intervalle seulement), Spielberg annonce la couleur d'un film qui va se vautrer dans l'humour le plus grossier, la caricature plutôt que la satire et là ça tire dans tous les sens (merci). L'ambition de faire un gigantesque (2h26 la version longue indécente quand même) film choral pour dénoncer paranoïa et militarisme est indéniable et louable mais l'exécution patauge en surlignant et en surenchérissant la moindre blague et la moindre situation avec une lourdeur tout bonnement insoutenable.

En même pas 25 minutes, il y a déjà deux explosions complètement gratuites. Y EN A SUR LE FOND NOIR DU GÉNÉRIQUE DE FIN.
C'est voulu, bien évidemment, comme le destruction porn qui est à peu près aussi drôle que ton pote bourré en soirée qui casse tout, mais le film respire tellement la roue libre (jusqu'à littéralement avoir une GRANDE ROUE LIBRE) d'un cinéaste à qui on file 25 millions de dollars pour faire péter absolument tout ce qui lui tombe sous la main plutôt que d'essayer de construire un gag digne de ce nom que ça en devient très vite lassant. Dénué de rythme, le film se veut cartoonesque, il n'est qu'hystérique.

Je ne l'avais pas revu depuis des années et ça doit être seulement la 3e ou 4e fois que je le vois et chaque vision me fait le revoir à la baisse. Je n'ai pas encore revu Sugarland Express ni Always mais je crois que c'est le pire Spielberg à mes yeux.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 26 Déc 2017, 09:32 
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J'avais tenu 10 minutes il me semble. Horrible chose.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 02 Jan 2018, 01:35 
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1944 : Saving Private Ryan (1998)
1939-1945 : Schindler's List (1993)

Dans un vieux texte écrit pour l'ancienne version du site, j'avais déjà rapproché les deux films mais les enchaîner au sein de cette rétrospective particulière m'a fait apparaître d'autres similitudes assez parlantes.

Les deux films s'inspirent en grande partie de témoignages, d'anecdotes, souvent incroyables, et épousent alors une structure atypique, surtout La Liste de Schindler, qui ne respecte aucun découpage en actes et s'avère pourtant redoutablement digeste et efficace. L'action du premier se situe sur quelques jours tandis le second s'étale sur quelques années, le premier suit des personnages fictifs tandis que le second suit des personnes ayant réellement existé mais les deux font office de morceaux d'Histoire, d'aperçus de la guerre chroniqués avec la même véracité. Et je ne parle pas que de mise en scène, même si les deux films marquent indéniablement, via la rencontre avec Kaminski, la transition du Spielberg d'avant avec le Spielberg d'après, la mise en scène de reporter de guerre du débarquement trouvant ses origines dans la mise en scène documentaire de la liquidation du ghetto de Cracovie.

C'est assez cocasse d'enchaîner la farce grotesque qu'est 1941, qui clôt alors un cycle "la Guerre tournée en dérision" entamé par les Indiana Jones, avec ces deux films montrant comment la guerre fait naître chez l'individu l'humilité et la responsabilité envers son prochain. Tout du long, les membres du commando spécialement dispatché pour trouver et ramener le soldat Ryan chez lui remettent en question la logique de leur mission et donc la notion même de sacrifice. Le Capitaine Miller rationalise la mort de ses hommes en la contrebalançant avec le nombre de vies potentiellement sauvées en conséquence sauf que cette fois "the mission is a man". La citation du Talmud à la fin de La Liste de Schindler - qui sauve une vie sauve l'humanité toute entière - me semblait être une réponse suffisante à cette interrogation mais le propos final d'Il faut sauver le soldat Ryan est autre : "Mérite-le".

Bon attention, je suis pas en train de faire un amalgame impliquant que tous les juifs de Schindler doivent désormais mériter d'avoir été sauvés :D.
Non, s'il y a un rapprochement à faire, il est entre les deux personnages qui donnent leurs titres aux films : Schindler et Ryan. Ce n'est pas un hasard si les deux films se terminent avec ces protagonistes s'interrogeant sur leurs accomplissements. Ryan s'effondre en demandant à sa femme s'il a été un homme bon et Schindler s'effondre en assurant qu'il aurait pu en faire davantage.

Schindler et Ryan, c'est Spielberg lui-même. Traitant la guerre à la rigolade jusqu'alors, celle-ci lui a finalement apporté l'humilité et fait naître en lui une responsabilité. Comme je le disais concernant Pentagon Papers, c'est cette responsabilité en tant que réalisateur le plus célèbre de communiquer à son peuple, son public, des histoires importantes.

Bon sinon, Ryan est un film que j'aime de plus en plus à chaque vision, pour la beauté de son protagoniste, ses petits détails de caractérisation hollywoodienne, son côté "chronique du combat"...j'ai longtemps été pas totalement pris par le film mais ce sentiment s'estompe de plus en plus...
Par contre, Schindler... C'était déjà parfait la première fois et ça continue de m'épater. L'audace d'infuser autant le film d'humour est aussi terrassante que tous les autres parti-pris du film. Et cet humour est tellement à-propos dans un film qui traite, parfois par l'absurde, de l'horrible aspect bureaucratique de l'Holocauste. Il est intéressant d'ailleurs de voir que le film s'intitule La Liste de Schindler là où le livre qu'il adapte s'appelle L'Arche de Schindler. Quand il fait Rencontres du 3ème type et E.T., Spielberg épouse l'analogie divine. Ici, il s'en démarque. Il fait même dire à Amon Goeth, "Who are you? Moses?" quand Schindler commence à vouloir sauver des juifs. Le titre du film embrasse cette approche administrative. Dans un monde où les juifs sont vus par les nazis comme une masse d'individus anonymes que l'on peut abattre sans état d'âme, réduits à l'état de numéros se suivant dans de longues files d'attente, Schindler leur redonne leurs noms et retourne la bureaucratie contre les nazis en faisant d'une liste un synonyme de vie.

Chef-d'oeuvre.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 02 Jan 2018, 11:36 
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En ce qui concerne la scène des douches de Schindler : si j'en crois Rudolf Höss, les juifs qui arrivaient à Auschwitz ne savaient pas que les douches servaient de chambre à gaz. Ca rend donc la scène indéfendable.

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 Sujet du message: Re: Steven Spielberg
MessagePosté: 02 Jan 2018, 11:38 
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Selon les témoignages des juifs de Schindler, qui ont survécu donc, si. La rumeur existait au sein du ghetto/camp de travail.

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