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Dans le château des Recchi, riche famille d'industriels milanais, Emma coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir. Au printemps, elle fait la connaissance d'Antonio, surdoué en cuisine et meilleur ami de son fils. Leur rencontre déclenche des passions longtemps réprimées et emmène Emma sur le chemin d'un retour à la vie.

Ce qui marque avant tout avec Io Sono l'Amore, c'est son style très léché. Visuellement, c'est un vrai ballet de corps et de décors, de couleurs et de formes. La mise en scène se fait "inspirée" à chaque instant, le montage de fou le lui rend bien... La photo de Yorick Le Seaux est sublime. Pour les oreilles, on a déjà la musicalité de la langue italienne (parfaitement parlée par Tilda Swinton, qui cause aussi le russe, tranquille), puis, surtout, la musique de John Adams.. sensationnelle en soi, ici utilisée avec génie. Bref, il y a une énorme sensorialité qui se dégage à chaque instant.
Cela peut rebuter: si on ne rentre pas dedans au début, on sera largué. Si au contraire on arrive à se laisser emporter, le style du film ne fera que décupler l'implication du spectateur pour cette tragique histoire.
C’est l’histoire d’une femme tiraillée par deux extrêmes: d'un côté la passion enivrante et prometteuse de liberté, de l'autre sa vie cadenassée (une famille d'industriels ultra-attachée aux traditions, aux valeurs familiales... ils ne cessent de parler "d'unité de la Famille"). Vous pigez par quels états d’âmes elle peut bien passer. Mais c’est aussi l’histoire d’une famille : il suffit de voir le soin porté aux personnages secondaires (le fils, le mari, la fille, la bonne, etc.) pour s’en convaincre.
Elle sera forcée de faire un choix par un coup du destin, couillu dans le scénario, mais qui passe finalement bien par la manière dont l’événement est traité par la suite. Le dernier quart d’heure est grandiose, les cinq dernières minutes forment un incroyable climax opératique qui m’a fait juste chialer MA MERE.

C’est donc mis en scène avec fougue et passion, c’est brillamment écrit… mais le film ne serait pas le même sans la présence et la prestation flamboyante de Tilda Swinton, qui s’est donnée corps et âme dans ce rôle, son plus beau à ce jour.

En clair, c'est magnifique.

5.5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Up. Maintenant j'attends la critique Blissfully.

Et j'oubliais: la vision sur grand écran est obligatoire.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah il est pas fut-fut le belge

http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Amore-3339.html

J'avais pas vu, thanks. Très bonne critique qui rejoint finalement la mienne dans le fond.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Affiche belge, qui se la joue branché :

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pourquoi le rose?

Pour Allan?

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Pas compris pourquoi ils ont changé la couleur de robe de Swinton (pour aller avec le titre ? mais pourquoi ne pas avoir fait un titre rouge, hein ? )

On a suivi l'idée du poster Anglais. On a suivi dans ce sens pour faire un peu plus "branché", un peu "cinéphile arty", genre (remember le poster de Marie-Antoinette). Au début je trouvais l'idée étrange mais au final ça donne pas mal, je trouve.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je pense que pour pas mal de monde, on sort de ce film en se disant que c'est ça, le vrai cinéma. Une bande son magistrale qui enterrine une chorégraphie permanente, beaucoup de scènes où toutes les révélations passent par un simple regard, une aptitude au mélo où tu te demandes comment des personnages avec des caractères aussi antagonistes ont pu un jour songer à se mettre en couple... Je peux pas m'empêcher de trouver tout ça trop enrobé en permanence.

Bon moi ça m'a surtout donné envie de repartir en vacances et de baiser. Tout d'abord parce que tout sonne gay dans ce film: le mari acariâtre est joué en contre-emploi par Pippo Delbono, le personnage de la fille est une lesbienne, la relation entre l'amant et le fils de Tilda très touchy-touchy, et les scènes d'amour sont filmés avec un érotisme prégnant (notamment ce plan où le jeune mec est filmé le cul cambré, mamma mia). Et puis tous les -splendides- paysages (Sanremo, Milan... même Londres) sont constamment gorgés de soleil, c'est une torture.
3/6

C'est le grand risque que prend le réalisateur... Perso j'ai marché, et l'impact en est d'autant plus fort.

Je suis déçu que tu sois déçu! J'espère que tu l'as vu en salles.......!!! (ça doit passer moins bien sur petit écran)

Ah quel magnifique film..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Vu dans l'avion donc évidemment tu vas me dire que ça a joué, mais je pense que j'aurais eu le même jugement en salles parce que ça ne m'a pas empêché d'aimer la bande son amadeussienne. Les casques de KLM envoient la sauce.

Format recadré?

En effet, la KLM ils sont bons... Une vraie médiathèque à portée de main, qualité correcte et tout... Cette bande son est phénoménale...! La BO tourne en boucle. Régulièrement, plutôt. En boucle tu deviendrais fou.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Qu'est-ce que tu veux dire par là, en fait?

Mec qui trouve des prétextes pour remonter le topic... Allez voir ce film!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais si regarde tous ces gens qui y sont allés, tous ces 3, tous ces 1...

Amadeussien dans le sens où toute la dramaturgie tient parfois finalement dans la musique, avec ce côté très emporté et symphonique qu'on trouve chez Forman.