Forum de FilmDeCulte

Je dis simplement que l'histoire telle que je l'ai vue aujourd'hui sur grand écran était assez naze. Que ce soit à cause de l'adaptation est tout à fait possible, je le nie pas et reconnais mon raccourci. Cependant, ce genre d'adapations cinématographiques suivent généralement à la lettre les histoires originales et je me permets de rester sur ma position : cette histoire est sommaire et grand guignolesque. Libre à chacun de penser le contraire.

J'ai vraiment senti à ce moment là que Scorsese extirpait du film, presque de force, son sujet, en creusant au-delà de la petite routine fictionnelle du thriller. Dommage que le film n'y donne jamais suite, et retombe beaucoup trop sur ses pieds...

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N'écoutez pas Film Freak

Oui, c'est ça. Le plan semble trop fort en fait, y'a un côté vraiment dérangeant de par la durée, interminable. Je raccroche ce plan au discours sur Dieu et la violence du directeur, deux moments clé malheureusement bien trop isolés qui lancent une piste qui, effectivement, aurait bien méritée grand développement.

Oui enfin pour le coup le discours sur Dieu et la violence m'a bien soulé, c'est pas comme si on connaissait pas déjà les idées des cinéastes américains sur le sujet. C'est vraiment la limite de Scorsese pour moi, cette obsession récurrente et ronflante vis-à-vis de la violence et de ses racines dans une "nature humaine" que Dieu aurait voulue.

Ca me dérange pas, je partage cette opinion (même si je n'inclue pas Dieu dans l'équation). Le travelling, et à plus grande échelle toutes les réminiscences de Dachau, appuient le propos, souvent avec grande insistance effectivement. Enfin il me semble.

En fait, la violence chez l'homme est un sujet intéressant mais je trouve très "facile" au cinéma. C'est pas que c'est faux, c'est simplement qu'on peut tomber aisément dans le piège de dire: "le propre de l'homme est la violence". Alors que, soyons sérieux, le règne animal dans son entier est violent. La façon la plus intéressante de traiter la violence au cinéma est donc de montrer en quoi elle se manifeste spécifiquement chez l'homme, à travers les institutions, coutumes, lois ou absences de lois... Or chez Scorsese et d'autres américains la violence me semble souvent traitée d'un point de vue purement animal et individuel, qui se manifeste hors des émanations sociales ou en tout cas pas en rapport avec elles. Mais bon, je ne connais pas le cinéaste à 100%, je m'avance peut-être trop.

De toute façon dans le cas de ce film, c'est très limité. Parce que c'est traité en surface (le travelling m'apparaît quand même bien plus fort visuellement que, disons, théoriquement). Du coup difficile pour moi de rebondir sur ce que tu dis, si ce n'est de manière plus générale : le ciné ricain a toujours été attiré par l'émanation d'une violence enfouie ou refoulée. Boorman ou Peckinpah pour citer deux grands artisans de ce genre de considération. Quant à Scorsese, il me semble (mais je suis pas très fort au jeu du "qui a suivi telle histoire du cinéma" ) être dans la lignée de ces gars-là (y'a qu'à voir Les infiltrés, c'est un film de malades). Donc perso je lui en tiens pas rigueur, c'est plutôt sur l'application que j'ai tendance à le contester sur ce film.

Il faut toujours donner une 2e chance à un film à twist. Après cette nouvelle vision, je dois dire que tout m'a semblé mieux s'emboiter niveau scénario et connaissant déjà la fin, on se laisse plutôt emporter par l'atmosphère chaotique du film et le jeu génial de Di Caprio. Et puis, il y a quelques passages assez mémorables qui prouvent encore une fois le génie de Scorsese, en particuler l'arrivée des deux flics sur l'île avec cette musique si pesante. Après, ça reste bourré de défauts mais je remonte tout de même un peu ma note.
4/6

A force d'y repenser et d'en reparler ici je suis quand même bien moins enthousiaste que lorsque j'ai écrit ce message. Mais à la rigueur si y'a rien d'autre à voir vas-y, ça vaut bien le Polanski...

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Bon alors moi j'ai totalement adoré, et je suis assez surpris qu'on se focalise tant sur ce twist qui n'en n'est pas un. Moi c'est quelque chose qui m'a vraiment plu justement, que Scorsese n'essaye pas de nous prendre pour des cons avec une structure Fightclubienne qu'on connait déjà par coeur et qui n'aurait pas vraiment d'interêt ici. Scorsese décide donc de tout montrer, sans chercher à cacher quoique se soit de la réalité que se représente le personnage de Di Caprio, sans tricher. Et le film raconte simplement ça, cette lutte d'un homme qui se débat entre deux réalités subjectives.

Là encore il n'y'a peut être rien de fondamentalement révolutionnaire mais j'ai trouvé ça passionant. La réal a énormément de classe je trouve, les acteurs sont au top et l'ambiance du film est incroyable je trouve, suffoquante, angoissante, noire.. ça m'a totalement happé.

ça m'a donner envie de retourner au cinéma en tout cas, 6/6 !

Il est temps de ressortir le cartoooooooooooooooooooooooooooon.

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Bouh la tagline de la honte.

Pareil, il me semble que c'est assez clair. D'ailleurs je me rappelle pas cette phrase dans le bouquin ou c'est clairement plus tranché dans l'autre sens

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