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S03E03

Meilleur épisode de la saison. Et l'un des meilleurs épisodes de la série.

On retrouve enfin un Sherlock froid et manipulateur, et la série s'est calmé sur le surplus d'humour (sans pour autant le supprimer), pour privilégier l'enquête, tout en y intégrant le développement des personnages.

J'ai par contres de gros doutes sur la fin de l'épisode et sur ses conséquences :

Épisode génial, changement de ton (presque) radical. Moins fun, plus sombre, mais toujours aussi passionnant et riche. J'aime leur capacité à rebondir sur des twists interdits depuis 20 ans. Et là, c'est carrément une avalanche.
Quelques passages assez géniaux :

Bon à force ça va devenir de plus en plus difficile de nous piéger, mais putain vite la suite.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Moffat assure encore et toujours (sans pour autant livrer un nouvel épisode-tour-de-force, dans le sens où il est plus occupé à clore les lignes de la saison qu'à exploiter un truc autonome). Mais au détail, dans les dialogues, la qualité des relations entre persos, la fluidité narrative, les jeux de prestidigitation avec l'attention et la mémoire du spectateur, c'est absolument délicieux, formidablement maîtrisé, et ça me confirme que les récents problèmes d'écriture viennent plus de son rapport à Doctor Who que de ses capacités elles-mêmes. Tout juste suis-je un peu surpris d'une certaine incapacité de Sherlock à parfois dominer ou rattraper la situation, et de parfois moi-même avoir un mini temps d'avance...



J'ai un petit regret :



Sinon, j'ai adoré

Je pense mot pour mot la même chose que Tom.

Cette 3e saison était sympa, mais en deçà de la seconde.

Y a deux ans, j'écrivais ceci :



Résultat plus mitigé pour la saison 3, si je devais classer, ça donnerait :

1. A Scandal in Belgravia (2x01, Moffat)
2. A Study in Pink (1x01, Moffat)
3. His Last Vow (3x03, Moffat)
4. The Reichenbach Fall (2x03, Thompson)
5. The Great Game (1x03, Gatiss)
6. The Sign of Three (3x02, Thompson)
7. The Empty Hearse (3x01, Gatiss)
8. The Hounds of Baskerville (2x02, Gatiss)
9. The Blind Banker (1x02, Thompson)

Et encore, je me demande si je mettrais pas The Reichenbach Fall au-dessus de His Last Vow.

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La quatrième saison est en préparation, avec en prime un épisode spécial.

"Sherlock, the hit BBC One drama produced by Hartswood Films, will return to screens for a Special, followed by a series of three new episodes. The last series saw Sherlock’s life change a lot - he returned from the dead, his best friend John Watson married Mary Morstan and he met his match in Charles Augustus Magnussen. After the briefest of exiles, Sherlock came back only to face one of his biggest mysteries yet. Why is Moriarty’s face being broadcast on every television in the land?

Speaking about the return of the series, co-creator, writer and executive producer Steven Moffat says: “A special, plus a new series of three episodes - it's a record-breaking run! Of course, it's far too early to say what's coming, but we're reasonably confident that the very next thing to happen to Sherlock and John, is the very last thing you'd expect...”

Co-creator, writer and executive producer Mark Gatiss, adds: “Series Four! At last ! It's always special to return to Sherlock but this time it's even more special as we're doing... a Special! Not only THAT, we'll then be shooting three more episodes which will take Sherlock and John Watson into deeper and darker water than ever before. The whole Sherlock team are terrifically excited to return for four new adventures. The Game is on - again!"

Sue Vertue, Executive Producer, Hartswood Films says: “It’s taken a little while to get the dates sorted as none of the boys are exactly sitting back twiddling their thumbs but there was unanimous goodwill to make this work, so we’re thrilled that 221b is going to be inhabited again.”

Charlotte Moore, Controller of BBC One, says: “It’s a very good day in the life of a BBC One Controller when you can announce Sherlock will return for a special plus a new three-part series. Massive thanks to Sue Vertue and Hartswood Films for pulling this off, it's no mean feat pinning down some of this country's most brilliant and in-demand actors and writers."

Ben Stephenson, Controller, BBC Drama, says: "Steven and Mark are ready to unleash the most shocking and surprising series of Sherlock yet. The only thing to expect is the unexpected..."

Sherlock is written and created by Steven Moffat and Mark Gatiss, and inspired by the works of Sir Arthur Conan Doyle. Sherlock is produced by Sue Vertue and the executive producers are Beryl Vertue, Mark Gatiss and Steven Moffat for Hartswood Films, Bethan Jones for BBC Cymru Wales and Rebecca Eaton for Masterpiece.

Shooting on the special will begin in January 2015, with the series shooting later next year.

Commissioned by Charlotte Moore, Controller of BBC One and Ben Stephenson Controller, BBC Drama Commissioning."

Première image du Christmas Special :



Lol ? Encore un an putain...

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Poursuite des rattrapages des choses que tout le monde-a-vu-sauf-moi.

C'est un bon gros plaisir d'écriture, fin, ludique, et dense (même si parfois parfois un peu trop explicatif). Ca vaut vraiment la vision, même les épisodes non écrits par Moffat (Bien que la richesse de ces scénarios souligne les manques des autres, qui ont cependant de grosses qualités, surtout par rapport à ce qui se fait aux alentours)





L'écriture se joue quant même vraiment bien de ces passages casses gueules, comme typiquement

C'est la grosse qualité de la série, ces "psychopathes" (qui n'en sont pas vraiment, cliniquement parlants ) et leur rapport à la normalité. Il y a un aller-retour permanent entre leurs qualités, exceptionnelles, et leur comportement, "psychopatie", logiquement exceptionnels, qui se traduit par une brutalité certaine dans les rapports, échanges verbaux, qui ne font jamais objet d’apitoiement, mais qui sont souvent moteurs, sans que cela apporte une résolution, l'oscillation est toujours là.

Et d'ailleurs, on ne parle jamais d'argent dans cette série, c'est marrant.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

Pourquoi pas, il faut voir comment ils vont l'utiliser maintenant, mais je trouve que l'énergie joue justement de la complémentarité des deux (l'un à ce que l'autre n'a pas), je ne sais pas si un trait d'union va être bénéfique... Mrs Hudson est un peu sidekick sur les bords quand même, pour endosser un tel rôle.


J'ai même l'impression que c'est devenu une habitude, non ? Bon chez Moffat déjà, qui a transformé son Doctor Who en ça. Mais aussi plus généralement, à la TV et au cinéma : la figure de Spok surexploitée sur ce versant dans les deux Star Trek, la fille de Millenium, des personnages comme Dexter, Sheldon ou la fille de Bones... Avec l'envie de leur arracher des émotions, mais que ces émotions aient une valeur, ne soient pas données. Impression d'un détour de plus utilisé pour y "croire à nouveau", pour retrouver des ressources comiques et/ou lyrique qui se seraient usée (une résistance qui redonne un chemin à faire vers l'affect des persos, qui fait que le récit les "mérite").

Haha, je n'ai rien vu de tout ce que tu cites (je ne sais pas si c'est un bon signe ou pas ), c'est peut être ça qui joue dans mon appréciation. Quant tu évoques ce détour, tu parles de cette habitude ou de la façon dont il font évoluer le récit de Sherlock ?

Et est ce que justement, on va vers l'affect des persos, ou vers quelque chose d'autre ?

Pour préciser ma pensée, quant j'évoquais la cette tension, je pense par exemple à Watson, et à la façon dont est transcrit son rapport à la guerre. Il en souffre profondément (sans que ce soit abusivement mis en avant) mais dans le même temps a en lui cet élan vers le danger, et cet aller-retour ne se traduit pas par une résolution vers la "normalité" (il est certes marié, mais bon, il faut voir sa femme, et ses activités du dimanche) ni par un jugement moral sur sa position. Et, de plus, W. en est conscient, mais je me rends compte en l'écrivant que c'est une thématique effectivement récurrente, c'est peut être juste moi qui ait vu la vierge (ceci dit, je trouve que c'est vraiment finement traité)

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

Je parlais de détour au sens de l'habitude (de la mode) des personnages froids, oui : détour pour l'empathie du spectateur contemporain, devenu lassé et peut-être même un peu cynique, au sens où pour pouvoir croire aux émotions du perso, il faut en passer par un système où ces émotions ne peuvent pas advenir. Il faut qu'il y ait résistance, et ce pour deux raisons. Dans un premier temps pour qu'on ne se sente pas manipulés par des effets sentimentaux (j'ai l'assurance que je ne serai pas trahi par ce personnage, qu'il ne sera jamais mielleux avec moi, qu'on ne viendra pas me soutirer des larmes avec lui ; et donc je détends ma garde). Dans un second temps, pour faire effleurer ces émotions quand même chez le personnage, ces émotions "impossibles" qui ne devraient pas exister et qui ont donc un prix incroyable, un poids, ainsi qu'une valeur de miracle : qui ont été méritées. Donc le spectateur peut à nouveau compatir sans méfiance.

Le but reste donc pour moi le même : l'affect des persos, mais avec un système qui fait qu'on peut y croire encore, retrouver une intensité d'empathie un peu perdue. Tout comme Leone en son temps qui, pour qu'on puisse accepter de croire au geste d'héroïsme désintéressé de Blondin à la dernière minute du film, doit le faire advenir après 2h30 d'un western apocalyptique où rien ni personne n'est à sauver...

La tension que tu décris chez Watson est peut-être un peu différente, du coup, si je t'ai bien compris. Au sens où l'on observe dès le début ce conflit chez lui, et qu'on compatit pour lui à cause de ça (on est pas pris, nous-même, dans ce conflit). Après il y a cette espèce de pudeur dont tu parles, le fait que le perso et la séries laissent rentrés, qui fonctionne peut-être sur le même registre, oui.

Seconde image du Christmas Special :

J'ai tenu 2 épisodes devant cette série. Entre Watson pénible, et Holmes qui fait le malin et qui apparait partout comme Scooby-Doo...ça m'a fatigué en fait. Puis je continue à avoir un problème avec les séries anglaises.

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The Abominable Bride

Déception est un adjectif un peu dur, car j'ai beaucoup aimé cet épisode. Disons que c'est une déception par rapport à des attentes trop hautes, ou un souvenir sur-évalué de la série.
Disons le tout-de-suite :

Bon, moi ça m'a agacé, mais tout l'épisode est d'excellente facture. La décor Victorien rendu à merveille, les clins d'oeils au Sherlock "moderne" sont drôles et pas trop appuyés, et tous les personnages tombent admirablement à leur place dans ce nouveau contexte.
Sherlock toujours aussi prétentieux, Mycroft très drôle et retors, Watson qui gère les pots cassés, tout ça, c'est super cool. L'enquête est quand même intéressante, même si je ne suis pas convaincu par la résolution.

Bon en soit ça fait un bon épisode de transition, et ça nous rappelle douloureusement qu'il reste plus d'un an avant la saison 4.

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Comme toi, je trouve un peu dommage le fait que cela ne s'avère être qu'un épisode de transition mais sinon j'ai justement aimé les deux choses que t'as pas aimé, je trouve que ce sont les deux meilleures choses de l'épisode.

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